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Bonjour chers Vous ! Je reviens enfin vers vous avec pleins de nouvelles choses…

Si j’ai fait l’impasse sur les rédactions d’article des derniers jeudis c’est parce que je ne pouvais physiquement pas le faire…

D’abord en terme de disponibilité dans l’atelier ou bien devant mon clavier, ce fut un chouïa compliqué étant donné qu’il s’est produit quelque chose de puissant, quelque chose qui revient à intervalles réguliers tout au long de l’année et qui procure autant de joie que de fatigue : les vacances scolaires !

Ben oui, même après toutes ces années, je ne suis jamais trop au point sur leurs dates, j’avoue…  ce qui fait que lorsqu’elles arrivent, je me retrouve systématiquement mi-heureuse, mi-déstabilisée du genre : « Ha bon, déjà ??? Ah bah, c’est bien, vous allez pouvoir vous reposer et puis on va faire pleins de trucs ensemble ! et puis moi… ben il me reste les nuits ! Ha ben non… votre petite soeur ne dort toujours pas très bien… Et bah… on verra bien, hein ! »

Mais ça, ce n’est que la première raison.

La seconde explication de mon absence ici réside dans le fait que j’étais… perdue, oui perdue, vraiment, complètement perdue quelque part au beau milieu d’un tas de… pleins de choses… égarée dans un labyrinthe de… trucs multiples… assommée par tout un… bordel… je n’ai pas les mots, c’est trop gros, trop violent ; je vais plutôt vous donner l’image :

Voilà voilà…

Donc, après tant et tant de mois à soupirer à chaque fois que je poussais la porte de cet espace, après avoir repoussé le plus longtemps possible le moment où j’allais devoir m’y coller, après être venue à bout de mes excuses pour ne pas « pouvoir » le faire, j’ai pris une grande inspiration, un litre de café, un sac poubelle 100L, une collection de boîtes de chaussures vides, j’ai mis une playliste de musique à fond les ballons et je m’y suis finalement attelée.

Le moins que je puisse dire est que ce ne fut pas chose aisée. Chaque phase de rangement connaît son épisode de « chantier » durant lequel il semble que le bazar est ENCORE plus important qu’au départ, (et oui, c’est toujours possible…) vous savez, cette phase de CHAOS indescriptible qui met nos nerfs en tensions et qui teste véritablement notre aptitude à mener ce projet à terme ou bien qui révèle au contraire notre abattement le plus profond et le fait qu’on avait placé la barre trop haut.

J’ai erré de longs jours au coeur de cette phase déstabilisante, au beau milieu d’un paysage apocalyptique…

Je n’ai pas baissé les bras, j’ai trié, jeté, trié, réparé, rangé, nettoyé, demandé de l’aide pour construire un nouveau mur de rangements et ça a doucement commencé à prendre forme.

Je suis allée jusqu’à trier les papiers de carrossier à moitié usés pour ne conserver que ceux qui sont encore utiles :

J’ai trié chaque perles non poncée et je les ai rangé par couleurs et style pour faciliter leur exploitation :

(Heureusement que mes enfants mangent beaucoup de fromage blanc !)

Et j’ai retrouvé, au passage quelques canes délaissées…

Ensuite j’ai récupéré un vieux meuble sur le bon coin qui était destiné à la vente de coquetiers personnalisés.

Légèrement sale… à peine :

Et après UNE SEMAINE d’acharnement, c’est avec un festival d’émotions dans lequel se mêlent la fierté, la joie, la tranquillité, l’excitation et l’enthousiasme que je vous présente mon nouvel espace de travail et de création :

TADAM !

J’en suis encore toute émue à chaque fois que j’entre dans la pièce !

Ce que je préfère, c’est mon murs de rangements :

Tout est trié, rangé à sa place et SURTOUT étiqueté !

Voilà !

J’ai déjà réalisé deux journées de stage dans mon nouveau p’tit paradis et il n’a pas fini de s’améliorer. Le challenge, à présent, est de le conserver autant que possible dans cet état !

Les mois en -BRE annoncent un passage de fabrication en mode « lutin de Noël » et on va voir si cette dense activité ne mettra pas tout en l’air… De toute façon, cela ne pourra jamais récupérer le niveau d’avant.

D’ailleurs, mon mode de fabrication intensive a débuté et maintenant que je vous ai montré mon nouvel atelier, il est temps de vous montré les premières pièces qui en sont sorties :

Je demande simplement votre indulgence pour la qualité des photos, je vais devoir me pencher sur la prise de cliché en intérieur et sans lumière avec un appareil cassé… snif… fini la saison des photos faciles sur les pierres extérieures par une douce lumière naturelle.

J’ai enfin achevé le montage des boules réalisées durant ma phase « imitation de matières ».

Il s’agit de pendentifs assez simples et assez longs :

J’ai fait un peu de montage avec des perles retrouvées (qui étaient déjà poncées !!!) :

J’ai fini d’utiliser mes perles spirales arc-en-ciel :

Et je suis partie dans un délire de petits pois !

Oui, vous avez bien vu, pour la première fois, les parures ont parfois une bague !!!

Et enfin, deux dernières parures issues du travail autour du dernier stage, les autres ne sont pas encore montées :

Alors, que pensez-vous de tout ça ?

Et dites-moi tout : comment sont rangés vos espaces créatifs, à vous ?

Vous sentez-vous capable de relever le défi de faire du large et d’organiser votre espace pour plus de tranquillité d’esprit ?

Ou bien êtes-vous déjà un modèle d’organisation à faire pâlir les autres ?

Allez, Prenez soin de vous et à tout bientôt !

MC C.

Bonjour chers Vous !

Comment vous portez-vous en ce début d’automne ?

Il y a quelque chose que je j’abhorre depuis toujours et puisque vous êtes mes confidentes et mes confidents je peux vous le confier ici en toute discrétion (muhaha) : c’est l’imitation. (Ouaouh, ça dénonce sec, là !). 

Cette aversion se traduit sur des niveaux très différents et dans de multiples domaines. Je déteste tout ce qui fait semblant, tout ce qui feint, tout ce qui se fait passer pour autre chose que ce qu’il est. Qu’il s’agisse de comportement humain ou que cela relève du matériel. Je maudis les skaïs qui veulent être du cuir, les carrelages au motif parquet et les reproductions réalistes (rô là là, c’est dingue, on dirait vraiment une photo, hein ? –Mouaih… en moins bien, en fait…) Mettre autant d’énergie et de technique dans le but de se rapprocher le plus possible de quelque chose qu’on n’est pas  alors qu’il y a tant à explorer dans le brut, ça me dépasse complètement et ce, j’ai l’impression, depuis toujours.  (Y aurait-il par là un début d’explication au fait que je ne sois jamais à la mode ?)

N’y voyez là aucun jugement mais seulement mon goût, mon ressentit. Et pourtant je le comprends, l’ébahissement partagé lorsqu’on réalise qu’on s’est fait intelligemment dupé par une maîtrise tellement efficace qu’elle parvient à envoûter l’œil et le cerveau qui y est attaché mais malheureusement, cela ne fonctionne pas sur le mien. Dans ma propre caboche, lorsque d’aventure je me retrouve devant ce genre d’exploit (abouti ou non) j’éprouve systématiquement le même sentiment d’intense déception, immédiatement suivi par la même question : « Mais pourquoi ?!? ».

C’est pourquoi, lorsque j’ai demandé aux filles s’il y avait des sujets spécifiques sur lesquels elles avaient envie de travailler cette année au cours du mardi soir et qu’il y en a une qui m’a répondu « les imitations de matières » j’ai été déstabilisée.

Ne m’étant jamais prêtée à l’exercice, comme vous pouvez vous en douter après l’introduction de cet article, je suis allée faire un tour sur la toile pour récolter des pistes de travail. Un des challenges du cours du mardi est de parvenir à faire quelques chose d’intéressant durant les deux petites heures qui défilent trop vite ; j’essaie donc de venir un minimum préparée avec des visuels et des exemples à présenter aux filles histoire qu’on sache rapidement dans quelle direction on se lance avant de faire tourner les manivelles des map.

Comme on n’enseigne pas ce qu’on ne connaît pas, j’ai posé mes fesses à ma table de travail et je me suis lancée.

J’ai commencé par tester un effet turquoise avec de la peinture… et j’ai ADORÉ ! Alors j’ai continué avec un effet marbre… TROP BIEN !!! J’ai poursuivi avec un essai de bois et une imitation de liège : EXTRA !!! et j’ai compris quelque chose. Je ne me plaçais peut-être pas du bon côté de la création… Je ne sais pas si, à présent, j’apprécie plus les imitations en tant que spectatrice, mais alors, QU’EST-CE QUE JE M’ÉCLATE À LES FAIRE !!!

J’ai fait un p’tit retour en patouille d’enfance avec la peinture et je me suis réellement régalée ! En plus, les résultats me plaisent assez même s’ils sont assez loin des effets visés. Donc en un mot :

MERCI ÉMILIE !!! (Ça fait deux mots…)

C’est très agréable de sortir de sa zone de confort et je ne me serais jamais aventurée dans cette direction sans cette requête de ta part.

Il est temps de vous faire part de tout ça. Je regrette seulement qu’à l’heure où je tape ces mots, je n’ai pas de photos du travail des filles à vous montrer, mais je remédierai à ça la prochaine fois avec le reste de mes créations (pas poncées pas montées….)

Premier essai : turquoise :

Polymère turquoise et peinture noire.

Verdict : me plait assez, aurait du en faire plus.

Tentative effet bois clair.

Translucide et beige clair.

Verdict : Intéressant mais trop de translucide, du coup, en boule, on obtient plus un effet ivoire, je trouve.

Recherche marbre blanc.

Polymère blanche, polymère translucide et peinture noire.

Verdict : très plaisant à réaliser. Erreur : usage de la pâte translucide. Avant cuisson, l’effet était véritablement bluffant mais après cuisson, la pâte translucide et sa transparence ont laissé visible beaucoup trop de noir et l’effet de surface a disparu. à refaire sans translucide ou bien en mélangeant de manière presque homogène la blanche et la translucide. Lorsque j’ai mélangé les chutes de plaque pour faire la boule, l’effet marbre est presque revenu.

Enfin, effet liège :

Pâtes polymères beiges foncé, beige et beige clair + peinture noire.

Verdict : Pas mal, plaisant à faire. Pour un meilleur rendu, il faudrait réessayer en limitant les contrastes entre les beiges, c’est à dire en prenant des teintes plus voisines. Je crois qu’il y en a qui utilisent de la peinture grise plutôt que de la noire. Faudrait essayer aussi.

Pour finir, je me suis un peu amusée avec du translucide que j’ai teinté mais là, cela n’imite rien en particulier ; tout au plus ça donne des envie d’effet vitrail.

Voilà pour l’instant.

Il me reste du ponçage et du montage à faire ainsi que d’autres essais. Je n’ai pas testé les autres marbres, ni rien avec d’autres peintures que la noire… ça me tente bien. Je voudrais également tester l’effet tissu wax. De quoi m’occuper pour la semaine donc !

Je vous laisse ici.

N’hésitez pas à me laisser un commentaire !

Et si vous avez d’autres idées d’imitation, pourquoi pas ! Maintenant que j’ai osé passer le pas !

Bonne quinzaine à Vous et à bientôt !

MC

Bonjour Vous !

Troisième quinzaine et je suis (presque) à l’heure pour ma publication du jeudi, je tiens le rythme ! (Oui, euh, en même temps on n’est que le 21 septembre… faut pas exagérer non plus…)

J’avance doucement dans l’atelier ; je reprends mes marques de la table sur laquelle je manipule la pâte crue à la table de montage en passant par l’espace de perçage/ponçage…

Pour être parfaitement honnête avec vous (parce que tu nous racontes parfois des bobards ?!?) TOUT ne m’a pas manqué durant cette année de pause. Je m’explique.

Je suis extrêmement enthousiaste de m’assoir de nouveau devant mes pains de pâte et je savoure le fait de prendre le temps de manipuler toutes ces couleurs. En revanche, s’il y a bien une chose qui ne m’avait mais alors ABSOLUMENT PAS DU TOUT manqué… c’est bien le ponçage. Vous savez, cette étape cruciale qui donne le résultat pro attendu et qui fait notre fierté et notre joie… une fois que c’est FINI !

Pour ma part, (et ce serait tout bonnement incroyable que je sois la seule !), je fabrique toujours beaucoup PLUS de pièces que je n’en monte à la fin. Pas parce qu’elle ne me plaise pas, non, pas parce qu’elles sont ratées, non plus, seulement parce que j’en ai toujours marre de poncer avant d’avoir achevé la production de la dernière cuisson… Résultat, j’entasse des pots et des boîtes de perles brutes seulement sorties du four sur mon poste de ponçage… augmentant par là, la quantité de pièces à poncer… et donc donnant un coup chaque fois plus gros à ma motivation… La procrastination est rarement porteuse d’efficacité mais quand elle s’applique au ponçage alors là, c’est carrément la CATA… Il va falloir que je me penche là-dessus, cette année. Je crois que la géniale Olga Nicolas avait mis au point un kit de ponçage adaptable sur perceuse électrique, je vais aller jeter un coup d’œil là-dessus. Parce que tout de même, quelle satisfaction lorsqu’on pose le doigts sur la surface lisse et brillante (juste comme il faut) d’une pièce finie ou quand les clients intrigués interrogent : « vous utilisez quoi comme vernis ? » MUHAHA, DE L’HUILE DE COUDE !!!

Mais enfin, en attendant, j’en ai pour des mois de ponçage en retard…

Une autre chose me gêne depuis que j’ai repris la création.

Je fermai les yeux depuis longtemps, ou plutôt, je fermai la porte et je regardais ailleurs mais à présent… et bien à présent que je suis de nouveau attablée à mon espace de création, je suis bien obligée de regarder les choses en face (et il n’y a là aucun second sens à prendre en compte !) et ce que je vois me démoralise au plus haut point :

Moi qui explique en long en large et en travers à mes enfants que pour une bonne rentrée il faut une chambre rangée ainsi on est plus léger et plus organisé et puis on perd moins de temps et l’espace est plus confortable pour jouer ou faire toute autre chose sans parler du fait qu’on est plus détendu et qu’on profite plus de tout parce que c‘est bien connu, plus c’est rangé autour de toi plus ça l’est dans tête…

… et que ce n’est tout de même pas compliqué de mettre les choses à leur place, il suffit de faire un petit peu tous les jours et patati et patata MAIS TAIS-TOI DONC !!!

Je suis le pire exemple de rigueur quotidienne de rangement ! Oh comme toutes celles et ceux qui le vivent aussi, j’ai toujours de bonnes raisons !

La première, c‘est que je n’ai pas assez de rangements. (c’est toujours à moitié vrai)

La deuxième, c’est que je n’ai pas assez de temps ! (pas envie d’anticiper la fin de la création 30 minutes plus tôt pour ranger ce que j’ai sorti durant la journée)

Et enfin… pfff nan mais à quoi bon, quand j’ai besoin de quelque chose, je sais exactement où ça se trouve, si, je te le dis, vas-y demande un truc, là, n’importe quoi et je te le trouve en moins de 2 minutes !

Bref… une petite optimisation de l’espace de l’atelier serait la bienvenue… Au moins pour m’aider à mettre de l’ordre dans ma tête, pour sûr. Promis, après les chambres des enfants, je m’attèle à mon espace à moi… si si… AVANT la fin de l’année (ha ben mouaih, minimum ! Je te rappelle que tu as des stages prévus cet automne dans l’atelier !).

Bon, en attendant, au cœur de mon bordel, j’ai tout de même sorti quelques pièces alors je vous les montre enfin (On a failli attendre, dis donc !).

J’ai choisi de travailler un peu avec les teintes douces que Fimo avait sorti l’an passé, je trouve qu’elles vont parfaitement avec l’esprit « tout début d’automne » que je recherchais.

Je me suis amusée avec ma lame zigzag.

J’étais très contente de mes pendentifs et puis… à la sortie du four, j’ai constaté que mes semelles arrières s’étaient décollées sur chacune des pièces… Il faudrait sans doute que je re répare ça et que je remette au four… snif.

J’ai fait d’autres perles mais euh… comment dire… elles ne sont pas encore poncées.

J’ai ensuite décidé d’utiliser la cane qui ne plaisait pas trop. Si vous savez, celle que j’ai réalisée en panique devant le public après trop longtemps restée sans pratiquer l’exercice :

J’ai pris ce qu’il restait sur mon plan de travail pour lui fabriquer une petite soeur (décidément, c’est mon truc, hi hi !) :

Et j’ai associé les deux pour recouvrir un petit vase de vide-greniers :

J’en suis très contente, de celui-là.

Qu’est-ce que vous en pensez ?

Avant de vous laisser, je voulais m’adresser à celles et ceux qui vivent autour de chez moi, dans mon chouette Jura.

Ce weekend, l’association des Ateliers de la Caravelle dont je fais partie organise ses portes ouvertes au centre-ville de Lons le Saunier, dans le grand hall du CARCOM. Nous présenterons le travail de nos élèves en peinture, dessin et pâte polymère à travers une grande exposition. Le vernissage se tiendra vendredi soir à 18h30 et la manifestation durera tout le weekend. Je serai présente durant toute la journée du samedi afin de faire des démonstrations et de répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir. Ce sera également l’occasion pour celles et ceux qui hésitaient peut-être encore de procéder à une inscription aux cours hebdomadaires.

Alors n’hésitez pas à passer nous voir un petit coup !

Je Vous souhaite une excellente quinzaine !

à bientôt et prenez soin de vous.

MC

Moi, je dis que le jeudi c’est bien. Jeudi ça parce que c’est un bon jour pour lire un p’tit article ; on a passé le milieu de la semaine, on peut se dire que (pour la plupart) le weekend, c’est déjà demain soir et qu’on pourra profiter d’une douce fin de semaine avec du soleil juste comme il faut et tout ce qu’il faut pour se sentir détendu et inspiré.

Oui, j’aime bien le jeudi… surtout que la tribu est à la cantine (ça y est, elle nous reparle déjà de ses marmots…) et que je peux organiser mon travail COMME JE LE VEUX ! Genre, si j’ai décidé d’écrire un article pendant une heure et ben JE LE FAIS !

HUM ! SI JE VOUS DÉRANGE, DITES-LE MOI, HEIN !

Donc, je reprends, pour les deux du fond ; DONC… donc, euh… ben je ne sais plus où j’en étais…

BREF ! JE FAIS (à peu près) CE QUE JE VEUX ! Et là, tout de suite, j’ai furieusement envie d’ouvrir ma tête, pour donner quelques taloches appliquées, histoire de mettre un peu d’ordre dans tout ça parce que pour l’instant… ben je suis toujours en processus de rentrée.

Vous savez, cette période de transition durant laquelle on reprend des nouveaux repères pour l’année ; celle où on décide de changer quelques habitudes, où on prend (pourquoi pas) des nouvelles résolutions plus ou moins faciles à tenir. Et bien pour ma part, j’ai l’impression que cette transition va être un peu plus longue que pour les autres années parce que pour l’instant, je ne parviens ABSOLUMENT pas à faire entrer tout ce que je suis sensée faire dans une journée. Donc à partir de là, deux possibilités s’offrent à moi : soit, je parviens par je ne sais quel moyen à ajouter 3, 4 heures à l’horloge de ma journée, (mais si je ne le fais en même temps sur l’horloge des autres, ça va être un de ces foutoirs !….) soit je supprime 3 ou 4 trucs de mon effroyable « to do list » en dégageant les priorités des choses qui peuvent attendre…

Et la priorité de cette semaine, par conséquent, ce n’est pas de fabriquer de nouvelles bôôôôôtés,

mais plutôt de lancer la reprise des cours et des stages et de trouver des nouveaux élèves et pour cela, je me suis rendue, dimanche dernier, au forum des associations de la ville de Lons le Saunier.

Mon acolyte Urwana (l’artiste peintre des Ateliers de la Caravelle) et moi-même y avons tenu notre stand durant toute la journée et si la température était brulante, le cadre, il faut le reconnaître était plus qu’agréable :

Alors… au départ, ma table de démonstration n’était pas perdue au milieu des feuilles mortes au bord de l’eau mais tout au long de la journée, j’ai fui le soleil qui se rapprochait inexorablement de moi et j’ai fini tranquillement sous un arbre, derrière les tables à dessin qu’Urwana avait installées.

Après pfff… je ne sais combien de temps… une éternité… plus d’un an et demi ! Je me suis de nouveau prêtée à l’exercice de la démonstration improvisée en public. Et ben… c’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas…et en même temps… j’ai roulé vachement de travers et je me suis pris quelques nids de poule !

J’ai recommencé par la base de la base pour me remettre en jambes, cane dégradée, cane iris, c’est rapide et efficace, les gens visualisent et captent bien le concept et on ne peut pas se tromper :

On varie les couleurs pour le plaisir et ça intéresse toujours autant les spectateurs sans aucune catégorie d’âge !

Et puis vient le midi, les visiteurs se font plus rares et je décide de préparer un peu la suite. Habituellement, je m’amuse à préparer tout un tas de petits éléments durant les démos du matin pour assembler le tout et faire une grosse cane complexe l’après-midi. Je choisis de changer les couleurs que je manipule la plupart du temps et d’utiliser les teintes douces que Fimo avait sorti l’an passé :

-Parce que c’est flou »

Marrant, hein, ces cercles concentriques à partir d’une bande.

Alors à ce moment-là, j’étais confiante, j’étais bien, je laissais pousser mes idées tranquillement dans différents coins de ma tête en attendant le moment déclic où je pourrais les rassembler et puis j’ai levé la tête de mon plan de travail et là… stupeur ! Ils étaient une dizaine à me regarder silencieusement !!! Je ne les avais pas vu venir, toute concentrée que j’étais à me replonger dans l’exercice ! Ils étaient là, devant moi, les yeux tantôt ronds tantôt froncés,

– pfff, je ne réponds même pas… »)

en tout cas attentifs, curieux et guettant la suite, assurément. Et c’est là que j’ai cafouillé. J’ai paniqué, même ! J’ai réagi comme une débutante de démo, je n’ai pas pris mon temps, je n’ai pas réfléchi et je me suis juste dit « Mince, il faut que je sorte quelque chose, là, tout de suite ! », bref, complètement prise de court, quoi… et du coup, bah, je déteste la cane qui est apparu entre mes mains :

Trop déçue… Le joli arc-en-ciel pastel est perdu, on ne comprend pas l’enchaînement des couleurs et il y a trop peu de motifs différents à mon goût. Bref, un vrai retour aux bases, quoi.

Bien entendu, j’ai gardé la tête haute, argumenté comme une cheffe pour détourner l’attention et ne pas montrer ma déception et j’ai enchaîné sur une pause en prétextant avoir très envie de sortir d mes gants (ce qui était tout à fait vrai, soit dit en passant, manipuler la pâte avec des gants de latex sous 32 degrés… c’est pénible.)

Par la suite, J’ai testé quelques éléments pour les stages d’automne dont je vous ai parlé la dernière fois et c’était plus satisfaisant.

Après avoir pesté un moment sur le manque de propreté de mon plan de travail (y avait des p’tits bouts de noir partout, c’était cracra !!!) je me suis rendue compte que c’était l’arbre au-dessus de moi qui perdait des trucs… Le temps était venu pour moi de boucler ma première démo depuis plus de 18 mois.

J’ai donc tranquillement remballé le bazar que j’avais étalé sur ma table (incroyable ma capacité à coloniser un espace vide en un clin d’oeil ! Cela dit, je ne me vante pas trop, je sais qu’on est de nombreuses créatrices à partager ce fabuleux pouvoir !) et remis mes flyers en pile.

J’en profite pour remercier toutes celles et ceux qui se sont arrêtés sur mon stand.

Les cours du mardi reprennent la semaine prochaine ; pour toute question, n’hésitez pas à me joindre ici en me laissant un commentaire ou bien par courriel : contact.la.perle.rouge@gmail.com

Je vous donne rendez-vous dans 15 jours pour vous montrer ce qui sera peut-être en fin sorti de mon atelier et pour vous parler de nos journées portes ouvertes qui se dérouleront au CARCOM de Lons le Saunier à al fin du mois.

Prenez soin de vous, profitez du soleil de septembre et à bientôt !

MC

PS : Je vous remets ici un peu de documentation sur les cours et les 2 journées de stage :

Bonjour chers VOUS TOUS !

Et oui, telle une pluie en pleine canicule, une source jaillissante ou un cheveu sur la soupe, surprise, ME REVOILÀ !

Cela fait tellement longtemps que je ne vous ai parlé que je m’interroge…

Y-A-T-IL ENCORE QUELQU’UN DANS LE COIN ????

J’ai déserté mon petit blog chéri, je l’avoue et cela sans vous prévenir, sans vous préparer en aucune manière, et sans vous donner d’explication, cela ne se fait pas, non non non…

Et bien je vous présente des excuses aussi plates qu’une table à repasser que je n’utilise pas, aussi sincères que des condoléances que je ne vous souhaite pas et aussi tardives que les vendanges en Alsace mais j’étais toute entièrement occupée à ma troisième et dernière création vivante dont voici les petits pieds les plus parfaits du monde (en toute objectivité maternelle, bien entendu) :

Et des petits pieds aussi splendides, et bien ça prend du temps, de l’énergie, et du sommeil… Si bien que les heures dans l’atelier ont tout bonnement disparu aussi simplement et radicalement qu’un bol de cacahuètes sur une table d’apéro.

Ma troisième merveille approchant des 8 mois, elle va tendrement agiter ses petits bras potelés et voler jusqu’à la crèche (oui, elle est vraiment très forte) où elle se fera dorloter par une super équipe attentionnée tandis que moi, je m’attèlerai à la lourde tâche de RANGER mon espace de travail afin de retrouver le chemin des formes et des couleurs et de faire revivre La Perle Rouge entrée en hibernation il y a bien plus d’un an, maintenant.

Je vous l’avoue, c’est un retour enthousiaste mais toutefois teinté d’une petite amertume propre à chaque parent qui laisse son bébé aux mains expertes de quelqu’un d’autre. C’est pourquoi, pour palier à ça, (et c’est là que cela nous concerne ici) je vais me plonger dans la conception, la création, la réalisation, la fabrication, la recherche (même si c’est pas un mot en –on) et l’innovation et tenter de contenter mes dix doigts qui commencent sérieusement à montrer des signes d’impatience depuis plusieurs mois.

Je ne vous promets pas un article chaque semaine (ce serait vous mentir et m’infliger une obligation intenable pour moi) mais ce que je peux vous assurer c’est que je suis toujours aussi dingo des mots, abusive des digressions et frapadingue, d’une manière générale ! Oui, j’ai l’impression que plus j’ai d’enfants, plus je m’éloigne du modèle sérieux de l’adulte… aïe aïe aïe… heureusement, je m’arrête là, nous sommes au complet !

Et maintenant, place à la polymère !

Pour mon premier passage dans l’atelier depuis des mois, je me suis faufilée entre les piles de trucs vachement bien rangés, j’ai poussé doucement du coude les tas d’anciennes canes poussiéreuses séchées (oui, je sais… pas bien…), j’ai passé un coup de chiffon sur ma machine à pâte (petite ambiance Pompéi à ma table de travail sur laquelle le temps semblait s’être brusquement arrêté pour se recouvrir d’une étrange couche de microparticules grisâtres) et j’ai choisi mes couleurs préférées… c’est à dire toutes ! (muhaha). Comme je ne parvenais pas à me décider, j’ai opté pour l’arc-en-ciel qui met tout le monde d’accord et je ne l’ai pas regretté :

C’est simplement chouette, non ?

J’ai repris cette cane spirale de la seule série de pièces sorties de mon atelier en une année car oui, j’avais finalement réussi, en jonglant des deux mains et des deux pieds à passer quelques petits moments à jouer avec la pâte et ce, pour la bonne cause : les 6 ans de ma grande choupette.

C’est vrai quoi, à quoi bon être la fille d’une polymériste si on n’a même pas de création originale ? J’ai donc réussi (entre deux moyennes siestes de bébé, les devoirs du grands et surtout à la discrétion de la choupette en question…

Oh bon sang, la troisième voix est de retour aussi, on est foutu !

-Ben… on peut toujours rêver… Et c’est nouveau, ces couleurs ?

-Ah ok. ) J’AI DONC Réussi, dis-je, à réaliser deux petite parures pas trop lourdes aux couleurs préférées de ma petite Salomé…

– Ben qui est-ce qui parle, là ?

-C’est elle, et elle s’appelle Esther.

-Oui, le grand, c’est Arthur, voilà, maintenant, tu nous lâche, nouvelle voix ?

(Bigre, y a pas que mon atelier à ranger !) …à savoir l’arc-en-ciel.

-C’est la fin de la phrase commencée il y a 10 lignes. T’inquiète, la nouvelle, tu vas t’y faire).

BON ÇA SUFFIT, LES VOIX, OUI ?!?

Argggh, j’ai la tête qui s’emmêle, on va regarder les photos et passer à des infos pratiques, c’est moins risqué pour mon mental (et le vôtre !) :

Il manque un petit bracelet réalisé à partir de canes canes dégradées simples arc-en-ciel… (J’espère que la fille n’a pas le même système de rangement que la mère, sinon, il sera trop petit lorsqu’elle le retrouvera!)

C’est le moment de vous annoncer le retour des journées de STAGE à l’Atelier jurassien et de vous présenter le premier.

(Oui, j’avoue, va falloir que je me creuse un peu plus les méninges pour les prochaines titres… que voulez-vous, c’est une reprise ! )

Horaires : 10h – 19h

Prix : 55€

Matériel fourni

Niveau : de débutant à confirmé

Projet : réalisation d’une parure bracelet élastique/boucles d’oreilles ou collier/boucles d’oreilles.

Couleurs au choix.

Travail sur pâte crue (dégradés, motifs géométriques noir et blanc, fabrication des perles principales et des perles intermédiaires)

Cuisson

Travail sur pâte cuite (perçage, ponçage et montage)

Je n’ai pas eu le temps d’achever des boucles et un collier mais vous pouvez les imaginer. De toute façon, comme à chaque journée de stage, le projet est adapté à chacune (oui, je met au féminin, un seul stagiaire masculin en 10 ans, il ne m’en voudra pas.) et à chaque goût de couleurs, de formes et d’assemblage.

Voilà pour le premier.

Pour le second, et bien je n’ai même pas eu le temps de sortir une seule pièce !!! Juste pu esquisser mon projet aux crayons aquerellable ! Je ne suis pas inquiète quant au rendu des réalisations polymères, je sais exactement où je vais, cela dit, j’espère que cela ne freinera pas l’envie de certaine. Promis, dès que les prototypes sont prêts, je vous les montres. (Ah ben carrément, elle nous vend des ronds en papier, quoi !)

Horaires : 10h – 19h

Prix : 55€

Matériel fourni

Niveau : de débutant à confirmé

Projet : réalisation d’une parure pendentif/boucles d’oreilles clous (plus une autre paire de boucles pendantes)

Couleurs au choix.

Au programme :

Choix des couleurs et des motifs pour chaque participante.

Travail sur pâte crue (dégradés, motifs colorés, motifs géométriques noir et blanc…)

Réalisation des perles et des pièces.

Cuisson

Travail sur pâte cuite (ponçage et montages)

Voilà pour les prochaines dates de stage.

Voilà.

Ça fait du bien d’être de retour.

Mes voix et moi, on va vous laisser et aller s’organiser un peu.

J’espère que vous passez toutes et tous un bel été et je vous dit à bientôôôôt !

MC

Bonjour chers Vous !

Je me sens obligée, en cette mini introduction de vous préciser que je ne ferai référence ici à aucun sujet d’actualité, aussi prenant et brûlant soit-il. Durant mes publications passées, je n’ai jamais mentionné la pandémie (mise à part peut-être à travers l’article qui donnait des recettes de bricolages afin de survivre avec les enfants en confinement… mais z’enfin… niveau prise de position, on a vu mieux…) et il en sera de même, (je pense, j’espère, je verrai) pour tout autre thématique actuelle. J’ai envie de voir ce blog comme une bulle, une belle bulle confortable et sécurisée qui ne fait que grossir avec les images, les formes, les couleurs et les mots qui le constituent et qui le rend réel pour moi et pour celles et ceux qui le parcourent.

Dans cet espace protégé, dans cet extrait de mon atelier, au cœur de ces bribes de mon cerveau et de ses multiples personnages complètement barrés, j’ai décidé de ne conserver que de la beauté, de la douceur et de l’hilarité… et un peu de technique aussi !

Alors prenez cinq minutes, suivez-moi et découvrez un peu de mon travail.

Sans plus de transition, je vous montre ici un petit exercice auquel je me suis prêtée il y a plusieurs semaines lors d’une journée de démonstration des savoir-faire.

Au sein du collectif d’artisans dont je fais partie depuis plus d’un an se trouvent des créateurs de coussins de méditation et de décorations appelés Zafu et Makura. (Les coussins, pas les créateurs !) En manque d’inspiration de motif pour ma démonstration ce jour-là, j’avais décidé d’en choisir un dans les bleus et or et de me pencher sur la réalisation de quelques uns des éléments de son tissu.

Il est chouette, hein ?

Voici ce que l’association de mes yeux et de mes mains ont donné :

Je trouve que ça reste toujours difficile de conserver des arrondis lors des réductions. Toutefois, j’aime assez l’effet mosaïque d’été, ça m’a rappelé des canes que je faisais il y a trèèèèèèèèès longtemps dans des teintes complètement différentes.

Le motif du milieu est assez réussi, je trouve, par rapport à son modèle. Cela étant dit, je redoute la phase de réduction qui va, à coup sûr, voir se déformer les lignes droites sous mes paumes.

Je n’ai pas détaillé de tutoriel pas à pas afin de réaliser ces canes géométriques chez vous mais je peux tout même vous partager les étapes de réalisation que j’ai photographiées sur ma table de travail avant de tout mettre en boule (rôôôô) :

Cela reste lisible, non ?

Alors on ne peut pas dire que j’ai beaucoup exploité ces canes, encore…

Besoin de faire un p’tit tour ailleurs avant. (Tu trouves que tu t’éternises un peu trop par ici, peut-être ?!?) Envie de chercher un motif de surface plaisant à faire et à l’effet moins géométrique (?!? vraiment ?!?) et ben Oui ! Et j’ai rapidement trouvé un jeu qui me détend et qui me satisfait (c’est là un des intérêts majeurs de la polymère, pour moi.) Je suis tout simplement retournée aux bon vieux hidden magic fait maison et je me suis amusée comme une gosse.

Ne sachant pas trop quoi faire encore de ces p’tites têtes, je suis retournée un temps aux bijoux :

(ça va, pas trop loin tout de même, la prise de risque !)

Boucles d’oreilles clous (Je n’en fais pas si souvent et pourtant je trouve ça très esthétique) :

Et comme à chaque fois, à présent, j’utilise mes chutes afin de fabriquer les perles rondes d’un collier que j’appelle sans originalité aucune (mais en pertinence totale, et c’est ce qui me plait) : un collier de chutes !

J’ai ensuite tenté de répondre à un défi « animaux » qu’on m’avait « lancé » sans me défaire de cette technique mais… le résultat est un peu décevant.

Si le renard reste identifiable, c’est beaucoup moins le cas pour mon panda :

Pas eu vraiment envie de renouveler l’exercice, même si j’avais dessiné un hibou marrant… (Le figuratif c’est quand même pô mon truc…)

Un petit plan sur le dos de mes pièces :

Et voilà pour cette série.

C’est vraiment une technique très agréable et je pense qu’elle fera l’objet d’un des deux stages de printemps. (je détaillerai tout ça dans le prochain article)

J’ai décidé de la décliner dans les bleus. (y a pu qu’à !)

Je vous laisse ici pour aujourd’hui.

Je suis ravie de vous retrouver.

N’oubliez pas de continuer à jouer avec la couleur.

à bientôt (on parie?)

MC

Salut les gens ! Comment va ?

Je ne vous ferai pas l’affront de vous demander comment s’est passée cette rentrée parce que… parce que c’est pénible, en fait, comme question, non ? Une rentrée c’est une rentrée, et pis voilà, hein ? On a tous nos p’tits trucs qui font plaisir et d’autres moins ; certains ont un peu de mal avec les périodes de transition et d’autres sont soulagés de revenir à un peu plus de structure. Le contraste se trouve au sein même de ma petite famille, alors… Non, vraiment, laissons la rentrée de côté sauf si on parle de la reprise de La Perle Rouge, alors là, oui oui oui, je veux bien vous en causer deux mots (non mais quel égocentrisme ! -ben t’as qu’à ouvrir un blog pour ne parler que de toi, tant que tu y es !).

Tout d’abord, c’est avec hyper beaucoup tout plein de bonheur (ben voilà… un peu de vacances et elle sait plus causer la p’tite…) que j’ai retrouvé le chemin du cours du jeudi à Lons le Saunier. Je vous montrerai un peu le travail de mes élèves, cette année, ça vaut le coup. Ensuite, j’ai décidé d’ouvrir de nouveau au moins une date de stage pour cet automne (ouaouh… mais tu sais encore faire ? -Pfff, t’inquiète, Pépette). Et enfin, j’ai terminé le montage du tutoriel que je vous avais prévu pour… les grandes vacances. (Oui mais en fait, euh… je me dis que comme cadeau de rentrée, ça le fait aussi, non ?…)

Donc, sans plus attendre et parce que je ne prendrai pas le temps de vous raconter mes vacances pluvieuses en Bretagne (ben c’est le principe, non ? T’as l’air étonnée ??? -Non mais là, même les bretons nous disaient qu’on n’avait pas de chance, quand même…) voici le sujet de ce tutoriel :

Matériel nécessaire pour la manipulation de pâte crue :

  • machine à pâte (map)
  • pains de couleurs de votre choix plus du noir et du blanc
  • lames
  • papier sulfurisé
  • à la rigueur, un petit emporte-pièce rond
  • et pis c’est tout !!!

pour les finitions et le montage :

  • papier de carrossier pour le ponçage, jean pour le lustrage
  • perceuse (électrique ou à main)
  • pinces et matériel de montage (chaînes, anneaux, perles métalliques au choix etc.)
  • mais en fait ça ne sert à rien que je vous mette ici la liste du matériel de montage puisque ça ne fait pas partie du tutoriel, (muhaha)

Je rappelle que, pour celles et ceux qui préfèrent visionner des tutoriels vidéos, le lien YouTube se trouve en bas de cet article.

Allez, go !

Préparez les triangles des couleurs de votre choix dans le but de réaliser une plaque dégradée.
Préparez le dégradé à la map au cran le plus large (ici 6 de l’imperia)

Pour celles et ceux qui souhaitent revoir les étapes détaillées du dégradé, cet ancien article vous aidera : https://laperlerouge.blog/category/pate-fimo/tutos-polymere/cane-degradee-et-cane-spirale/

Enlevez la parie déformée et conservez le rectangle restant. Coupez-le en deux bandes, superposez-les l’une sur l’autre et passez l’ensemble à la map dans l’autre sens, cette fois, au réglage le plus fin que vous maitrisez.
Coupez proprement le bord le plus clair et roulez la bande dégradée sur elle-même en commençant par l’extrémité la plus claire afin d’obtenir une cane dégradée.

Mettez cette cane dégradée de côté, nous allons à présent nous occuper du bloc rayé noir et blanc.

Préparez deux plaques noires et blanches à l’épaisseur maximale de la map. Découpez deux rectangles égaux et superposez-les.
Repassez l’ensemble dans la map à un cran intermédiaire pour avoir des rayures plus fines (ici, cran 4 de l’imperia), coupez de nouveau en deux et superposez les deux morceaux, vous avez 4 rayures. Coupez une dernière fois en deux et superposez les deux blocs de façon à former un millefeuille (enfin, un « 8 » feuilles) noir et blanc.
votre bloc rayé est prêt.
Détaillez le bloc en tranches régulières (pas spécialement trop fines, faites en fonction de la longueur des rayures que vous voulez). Mettez-les les unes à côté des autres et soudez-les à l’aide d’un rouleau afin d’avoir une plaque épaisse rayée.
Placez la cane dégradée à une extrémité de la plaque et enroulez-la doucement. Coupez l’excédent si besoin et réduisez légèrement la cane. (rmq : si vous voulez faire des fleurs, conservez un tout petit morceau de la cane dégradée, il sera utile pour leur cœur)
Mettez-la au frigo au moins une trentaine de minutes avant d’en couper des tranches régulières.
Vous pouvez cercler de nouveau avec une couleur complémentaire si vous le désirez.

Réalisation des fleurs :

Déformez légèrement un morceau de la cane à rayures et découpez des pétales assez épais (3mm)
Placez tous les pétales possibles autour de votre tronçon de cane cœur et appuyez légèrement. L’étape suivante consiste à venir presser deux à deux les pétales de chaque côté du cœur avant de les lisser à travers du papier sulfurisé pour effacer les jonctions.

Pour voir plus en détail cette étape, rendez-vous sur la vidéo.

Pour plus de tutos sur les fleurs : https://laperlerouge.blog/category/pate-fimo/tutos-polymere/fleurs-tutos-fimo/

et aussi : https://laperlerouge.blog/category/pate-fimo/tutos-polymere/fleurs-decoratives/

Utilisez tout de suite vos chutes :

Utilisez les chutes de pâtes mélangées pour former une boule et recouvrez-la de fines tranches de vos chutes de canes. Roulez la boule dans le creux de vos main et réalisez une jolie perle ronde à motifs.
Utilisez également les restes de plaque rayée pour découper des perles plates.
Il vous reste des couleurs ? Réalisez les petites perles qui vous manquent pour un collier sautoir ! Afin qu’elles soient toutes identiques, découpez à l’emporte-pièce dans une plaque de pâte, ainsi, elles auront toutes la même quantité de matière, et donc, la même taille !
Vous pouvez percer les petites perles avant cuisson ; pour le reste, je vous conseille de percer après cuisson, avec une perceuse électrique type Dremel® ou bien avec une perceuse manuelle (mandrin à main sur lequel on fixe un forêt de la taille de son choix : très efficace et peu coûteux)

Après la cuisson :

Ponçage au papier de carrossier (400 puis 600, puis 800, puis 1000 ou 1200 et finition de lustrage au jean si pas de touret)

Pour plus de précisions sur le ponçage, visionnez le tutoriel suivant (ponçage des pièces à 3 min 48 sec) : https://www.youtube.com/watch?v=YytrMBwig9Y

Il n’y a plus qu’à procéder aux montages de votre choix.

Voilà, maintenant, c’est à vous de jouer !

Voici le lien vidéo de mon tutoriel commenté par ma jolie voix enrhumée de septembre :

Je vous laisse ici pour aujourd’hui.

N’hésitez pas à me soumettre les questions où les soucis que vous rencontrez au cours de la réalisation de ce tutoriel.

Prenez soin de vous et à bientôt !

MC

PS : Bonne rentrée ! (hi hi)

Bonjour chers Vous tous, chers Vous toutes, chers Vous et puis chers Vous aussi !

En cet après-midi de mercredi pluvieux, tandis que je m’efforçais d’être la plus professionnelle des vendeuses d’art et d’artisanat face à une clientèle… absente (puisque je me trouvai presque noyée sous un déluge annoncé, qui acheva de faire fuir les rares et timides clients de mon coin jurassien), je décidai d’aller faire un tour sur mon petit blog chéri (oui oui, ici) et d’en parcourir quelques pages remonte-moral. (Parce que oui, je me fais parfois rire toute seule lorsque je relis des anciens articles, et ça fait grandiosement du bien).

Et là, DE QUOI EST-CE QUE JE ME RENDS COMPTE ? Il vous manque au moins un tutoriel de la fin d’année 2020 ! Oui, un tutoriel de cane kaléidoscope comme vous les aimez (enfin, surtout comme moi, j’en raffole !) qui existe en version vidéo sur ma chaîne YouTube mais que j’ai omis (honte sur moi) de transcrire ici, dans mon petit monde des lettres, des photos et du bidouillage wordpress.

Qu’il pleuve, donc, je m’en vais ranger mon sens de l’accueil, ma pédagogie artisanale et mon professionnalisme commerçant dans l’arrière-boutique et je sors à la place d’un tiroir magique de ma caboche mon envie de vous raconter des bêtises tout en vous montrant comment réaliser cette cane kaléidoscope :

Pour ce tutoriel, j’avais décidé de dessiner ma cane au préalable, chose qui n’est absolument pas dans mes habitudes… et comme souvent, les choses dont nous n’avons pas l’habitude ne se passent pas exactement comme prévues…

Voici mon dessin préparatoire inspiré par mes heures perdues à zentangler sur du papier :

C’était sensé être le plan de ma clé de montage, vous savez, mon premier triangle qui, dupliqué à 16 reprises, donne mon assemblage kaléidoscopique final.

Oui mais voilà, c’était sans compter mes pensées qui s’échappent emmenant ma concentration avec elles, sans compter non plus mon léger stress dès que je suis de l’autre côté de l’objectif (ben voui… même si je suis toute seule dans mon atelier lorsque je me filme et que je peux faire le montage ensuite comme je l’entends, y a pas… y a pas… je stresse quand même d’imaginer les futurs visionneurs… fou, non ?).

Bref, du coup, j’ai inversé les damiers et le dégradé bleu… Alors dit comme ça, je suis consciente qu’il n’y a pas mort d’omelette, mais en fait, ça m’a tout chamboulé parce que les quantités de pâtes avaient été étudiées (estimées, serait plus exact) en fonction de leur emplacement… et que du coup… j’ai du improviser (muhaha). Donc j’arrête ici et je vous montre le tout en images.

J’ai commencé par réaliser deux dégradés aux deux couleurs dominantes de ma cane.

… plaques dégradées que j’ai roulées sur elles-mêmes pour les transformer en deux jolies canes dégradées :

Puis je me suis attaquée au noir et blanc.

Pour aujourd’hui, je ne vous détaille pas l’intégralité des étapes. (Oh la fainéante ! -NON ! Paresseuse, à la rigueur, quelqu’un de fainéant ne fait rien DU TOUT, c’est explicitement dit dans le terme : fait + néant. -Rô l’autre, hé ! -Quoi ? Ça te défrise d’utiliser les mots correctement ?)

Si vous voulez voir plus précisément comment procéder tout au long de ce pseudo tutoriel, je vous invite à aller visionner la vidéo en fin d’article. Sinon, on continue.

Pour cette plaque, j’explique tout de même vite fait (Ah ben faut savoir, tu n’te contredis pas, toi, déjà ! -Chut !)

Il s’agit de faire une cane cible noire et blanche, puis de l’étirer au maximum, de la couper en tronçons égaux et de les placer les uns à côté des autres. Un coup de rouleau pour souder l’ensemble, et hop, on passe le tout dans la machine à pâte au réglage le plus grand et ça donne ce que j’appelle ma plaque pointillées.

J’ai également préparé une petite cane cible qui viendra contraster la cane dégradée verte. Le but était de déformer la cane noire et blanche pour l’insérer ensuite au cœur de la cane dégradée à la manière d’un pistil de cane pétale.

J’ai ensuite étiré cette cane pétale ainsi que la cane bleue et je les ai coupé ainsi (Oui, c’est exactement à ce moment que j’ai… raté ! J’étais sensée laisser le bleu tranquille et travailler sur le damier ! Sauf, qu’à ce moment-là, je ne m’en suis pas encore rendue compte, chuuuut) :

J’ai ensuite déformé le sommet de mes prismes bleus pour faciliter l’assemblage avec les pétales. Cette astuce vaut pour toutes les canes fleur ; il suffit de pincer un sommet en le passant dans la machine à pâte au cran large (ici 6 sur mon imperia) :

Nous voilà avec tous les éléments nécessaires pour commencer à monter la clé de la cane et c’est maintenant que mon double étourdi va, dans un premier temps, beuguer complètement, puis comprendre, puis se lamenter et enfin, improviser :

Bouh ! Mais qu’es-ce-que c’est que ça ? un tunnel fleuri ? Un petit pont chelou ?
-Non non , juste une erreur de proportions…

Cette déformation est due à la trop grande présence de bleu, là où il était sensé y avoir les PETITS triangles à damiers…

Allez, ben.. on s’adapte :

Ah ben c’est joli tout ça, mais il y a un sacré paquet de trous, du coup… Va falloir combler tout ça si on veut un joli prisme pour débuter notre cane complexe ! Allez, on ramasse tout ce qu’on trouve sur le plan de travail et on rempli et puis on déforme comme on peut.

Disons qu’on a à peu près de quoi modeler un prisme alors on y va.

Entamons la série de réduction – duplication – assemblage – réduction – duplication – assemblage…

Comme on est toujours pas foutue de modeler le bon triangle, on a un p’tit travail de redressement des volumes afin d’obtenir une cane à section carrée, cette fois.

Avant réduction finale.

Voilà, ma cane est terminée, elle est très loin du motif d’inspiration zentangle qui était initialement prévu et a même revêtu un petit côté végétal.

J’ai décidé d’exploiter le motif dans la foulée et je me suis donc mise à trancher (Aïe) et à monter un beau carrelage de polymère :

Et voilà un joli p’tit bol prêt à recevoir vos gourmandises apéritives et les compliments de vos convives !

Si vous voulez voir le déroulé complet du tutoriel ainsi que ma prestation d’un haut niveau d’expressivité théâtrale, suivez le lien YouTube :

Amusez-vous bien et à bientôt !

MC

Et oui, me revoilà !

Tel un commerce non essentiel qui reprend doucement le rythme de sa vie, je m’active en découvrant atterrée à quel point j’en ai perdu l’habitude…

Diantre que j’étais efficace et organisée dans ce fameux monde d’avant (qui ressemble à s’y méprendre au monde d’après sauf que 18 mois sont passés et qu’on a envie de penser que c’était un autre monde) ! Comment diable faisais-je pour avoir une maison en état, des collections remplies dans l’atelier et des marchés qui s’enchaînaient parfois ?!? Par quelle magie faisais-je coïncider des rôles aussi différents que ceux de maman et d’artisan ? Mais bon sang, enfin, quelqu’un va-t-il me dire comment est-ce que je faisais ?!?

(Ben… euh… en fait… peut-être que c’était déjà complètement le bazar… que tu étais toujours dans le speed et régulièrement à la bourre ? Peut-être que la seule différence avec ce fameux monde d’avant c’est que dans celui-ci tu portes un masque quand tu sors de chez toi et que tu as appris à cuisiner les tiges de brocoli ?…)

Bon… hum… passons… quelque chose me dit que j’aurai bien l’occasion de revenir gratter un peu ce sujet dans les semaines à venir.

Bref, notre boutique jurassienne d’artisans créateurs a réouvert ses portes et mon atelier de pâte polymère aussi !

Samedi dernier, tandis que je tenais la permanence de la boutique illuminée par un salutaire soleil, j’ai posé ma valise de polymériste sur le trottoir et je me suis prêtée à ce qui était mon exercice FAVORI durant les jours de marchés (activité nettement moins favorite, celle-là…), l’élevage de canes en plein air (muhaha, désolée, mais moi, ça me fait toujours rire). Et ben ! Dis donc ! C’était pas facile, facile ! Je me suis même emmêlée dans mes coupes et mes assemblages mais je ne vous en dirai pas plus… on va faire comme si tout était parfaitement prévu.

Pour cette saison estivale (-Et oh, on n’est pas encore le 21 juin ! -T’as raison, tient, je sens bien l’ambiance du printemps quand mes sandales collent au bitume !) pour cette saison estivale, donc, disais-je (pas possible, elle ne va pas cesser de m’interrompre, celle-là !-Oh ! je t’entends ! (Ben elle va pas mieux, la p’tite, hein ? ils sont combien, maintenant, dans sa tête ? – Oh ben vous savez, avec tous ces confinements, ça fait débloquer des cerveaux, hein…)) MAIS BON SANG VOUS ALLEZ ME LAISSER PENSER, OUI ? (Brrrr ! Quel caractère !…)

DONC, je reprends, pour les deux du fond : pour cette période de début d’été j’ai décidé de sortir de ma zone de confort en terme de couleur et de m’amuser avec les roses, oranges et jaunes que j’ai souvent du mal à intégrer à mes créations.

Voici donc ce que ça a donné, ce samedi matin, sur ma petite table :

Je ne vous avais pas menti sur les couleurs, hein ?

Bon… la clé de montage était à peu près ce que je voulais… c’est après que ça s’est compliqué et vous savez pourquoi ? Parce que je ne parvenais pas à me décider… à aucune des étapes d’assemblage !

Du coup… je me suis retrouvée avec 3 canes différentes au lieu d’avoir une grande complexe comme j’aime…

Pas grave, évidemment, se tromper ça sert toujours, hésiter c’est important et de toute façon, on arrive toujours à en faire quelque chose, hein que c »est vrai ?

Ben oui mais… mois je ne sais plus utiliser les canes rondes, en fait… c’est pour ça que je montais mes canes d’une autre façon dans l’ancien monde !

Bon ben… pas grave, on triche et tadam :

Allez, pas de frigo alors on tranche vite !

Et maintenant, on travaille proprement :

Après ça, le plus sympa, ce fut de ramener tout ça sans encombre à la maison pour le faire cuire…

En tout cas, ça m’a motivé de FOLIE !!! Du coup, demain, mercredi 16 juin, les artisans de la Vitrine et moi-même, donc, on tient un grand stand pour un marché au centre-ville de Lons le Saunier (OUIIIIIIII ! Vous avez bien lu ! Un marché en extérieur de 17h jusqu’au couvre-feu avec des gens et tout et tout !!! ça fait tellement longtemps que je n’ai pas monté de stand que j’en suis toute exaltée !) et j’ai bien l’intention de réitérer l’exercice !

Avant de vous quitter (oui, je sais déjà mais c’est pour mieux revenir vers vous, promis (pfff tu dis toujours ça… – Oui, mais là, j’ai vraiment du boulot !) je vous montre mon improvisation de chutes qui a motivé ce nouveau choix de couleurs :

Un petit côté agrume dans cette cane centrée, non ?

Allez, prenez soin de vous et pour les jurassiens, peut-être à demain ?

MC

(Pour accéder directement au tuto vidéo, rendez-vous en bas de l’article)

Bonjour bonjour Vous tous qui me lisez avec la patience d’un confiné attendant l’ouverture d’un bar ! Comment sortez-vous de cet hivereintant ?

En ce qui me concerne, je me suis découverte un fabuleux pouvoir magique (?!?) SI SI, je vous assure ! Comment, vous ne me croyez pas ? Jugez vous-même : il y a une quinzaine de jours j’ai commencé à travailler sur un nouveau tutoriel vidéo. La boutique de créateurs que j’ai rejointe et dans laquelle et je vends mes pièces a choisi un thème autour duquel les artisans peuvent décider de travailler pour les prochaines semaines et le premier sujet de ce nouvel exercice est le Japon. Lasse de me geler les coudes dans cet humide hiver, j’ai décidé de m’inspirer des fleurs de cerisier (ah ben, c’est pas banal, ça, tu t’es creusé la tête au moins un moment pour trouver quelque chose d’aussi spécial, non ?). Ben oui, je sais, c’est un peu téléphoné… mais zut, quoi, une irrépréhensible envie de doux printemps coloré a eu raison de toute exploration originale et la simplicité de cette fleur reflétait tout à fait mon sentiment : un besoin de beauté sans audace. (C’est à quel moment que tu deviens magicienne ? – Attends, tu vas voir.)

J’ai donc travaillé à mon motif, puis à mes bijoux, j’ai filmé mon travail, me suis arrachée les cheveux sur mon montage et les ongles pour trouver de la musique libre de droit qui ne me donne pas trop mal au crâne (pas toujours une réussite, soit dit en passant), rédigé mon texte, que j’ai ensuite enregistré, bref, les habituelles étapes de ma nouvelle approche des tutoriels et au moment où j’ai enfin mis le point final à mon montage, et ben… et ben… BAM ! Le printemps est arrivé (genre, l’incruste) et le soleil a commencé à chasser quelques idées noires. Alors, si ce n’est pas une preuve, ça, hein? (Ben tient ! -Chuuut, laisse-moi rêver, ça ne te coûte rien).

Donc, sans plus attendre, je partage avec vous mon travail en vous proposant la version rédigée de mon tutoriel.

Matériel nécessaire pour la manipulation crue :

  • Une machine à pâte (map)
  • Pâtes polymères (blanc, noir, rose, fushia, un peu de jaune et d’autres encore si l’envie vous prend !… vous verrez au cours du tuto)
  • Une lame rigide et une lame souple
  • Papier sulfurisé, outil de lissage et rouleau
  • Support inox de bracelet
  • Pâte translucide de chez Cernit®
  • Une envie de printemps
  • Un peu de temps à soi. 

Commençons par travailler les couleurs de notre fleur et pour moi, ce n’est pas une mince affaire puisque je vais manipuler une couleur que je néglige bien trop souvent : le rose.

Comme très souvent (tout le temps, en fait, presque, Marie), commencez par réaliser un dégradé à l’aide de la machine à pâte au cran large. (rappel : après avoir modelé les couleurs en triangles, passez l’ensemble dans la map au cran large, pliez la plaque en deux de bas en haut et repassez dans la map. Répétez l’opération une quinzaine de fois jusqu’à l’obtention d’un fondu des couleurs. Une fois la plaque dégradée satisfaisante, coupez-la en deux et doublez l’épaisseur puis passez-la de nouveau dans la map dans l’autre sens, cette fois, pour éloigner les couleurs les unes des autres. Faites ceci jusqu’au cran le plus fin possible afin d’obtenir un long ruban dégradé).

Ne roulez pas cette bande sur elle-même mais montez-la en accordéon en faisant des plis d’environ 1 cm de large.

Maintenant, faites parler la magie du modelage à travers vos petits doigts musclés et déformez cet accordéon progressivement jusqu’à obtenir une cane à section presque ronde, c’est la base de notre cane « pétale » :

Il lui manque quelques pistils et pour cela, nous avons besoin de quelques bandes fushia fines (de largeurs différentes, épaisseur minimales) et d’autant de fins colombins jaunes :

L’opération va consister à fendre la cane dégradée sur tout sa longueur mais pas sur toute son épaisseur à l’aide d’une lame rigide. insérer un premier boudin jaune puis une bande fushia et refermer sans insister sur la pâte.

Répétez l’opération afin d’insérer les autres pistils et réduisez enfin la cane pétale :

Étirez cette cane et coupez-la en 5 tronçons égaux :

Il nous manque encore deux éléments pour assembler notre cane « fleur ». Tout d’abord, un cœur de fleur qui sera constitué des chutes de pistils et enfin la pâte qui va venir s’intercaler entre les pétales. Préparez un prisme uni et coupez-le en autant de morceaux que de pétales (donc 5, ici). Afin de faciliter le montage de la cane, prenez chaque tronçon du prisme et pincez-le légèrement dans la machine à pâte au cran large :

Il est à présent temps de monter votre cane fleur en alternant un tronçon « pétale » et un tronçons prisme blanc autour de la mini cane cible centrale :

Réduisez légèrement, histoire de bien souder les éléments entre eux et préparez une fine bande blanche afin de venir masquer les dernières parties roses encore visibles.

Une fois tous les pétales recouverts, réduisez correctement.

Il est temps de préparer le second petit motif qui va venir contraster avec la fleur. Il est simplissime et prend littéralement 2 minutes à faire.

Afin de contraster la future composition, choisissez du noir et blanc pour ce second motif.

Les images qui suivent sont de médiocre qualité, je m’en excuse, j’ai du faire des capture d’écran de ma vidéo… j’ai oublié de prendre des photos pendant la réalisation… (T’étais trop concentrée, Marie… – Oui oui, ça doit être ça.)

Préparez un cylindre blanc ainsi que deux fines bandes noires.
Utilisez un emporte-pièce circulaire pour couper le cylindre sur toute sa hauteur
Déposez une fine bande noire au milieu et refermez.
Répétez l’opération de l’autre côté.
Cerclez la cane d’une fine bande noire et réduisez un peu le tout.
Préparez un simple cœur de fleur avec une cane cible noire et blanche.
Découpez cinq tronçons de la cane pétale.
Montez votre « fleur » en accolant vos pétales autour du cœur.
Afin de réaliser une déformation à la réduction, placez un colombin de pâte blanche à l’extrémité de chaque pétale.
Réduisez le tout.
Préparez plusieurs diamètres différents de canes et réservez-les au frais sur du papier sulfurisé avant de les trancher.
30 minutes au frigo avant de découper vos tranches.

Préparez une semelle blanche au cran intermédiaire de la map. La plaque devra être aussi longue que le bracelet que vous avez envie de recouvrir. (Oui, du coup, on fait un bracelet…)

Disposez vos fines tranches de canes selon votre inspiration puis lissez le tout à travers du papier sulfurisé.

Attention, au moment du lissage ; Commencez par utiliser un rouleau dans les deux sens afin d’aplanir le plus gros des différents niveaux puis finissez à l’aide d’un outil de lissage.

Découpez une bande de la largeur de votre bracelet, posez-la dessus et coupez les excédents à l’aide d’une lame souple.

Le fond blanc rend très bien et étant donné qu’il est de la même couleur que l’extérieur de la cane fleur, l’ensemble est cohérent. Toutefois, une fois mes deux premiers bracelets prêts pour la cusson, j’ai eu envie d’y ajouter de la couleur.

Voici donc une bifurcation de tutoriel, prenez la suite comme un bonus à développer comme vous le voulez.

Commencez par choisir un camaïeu de couleurs ou en tout cas un groupe de couleurs copines (muhaha)

Ici, j’ai choisi les verts et bleus en plus du blanc.
Modelez vos couleurs en colombins d’environ 5mm de diamètre.
Organisez-les en allant du plus foncé au plus clair et soudez-les grossièrement au rouleau.
Travaillez cette plaque rayée exactement de la même façon qu’un dégradé et obtenez une plaque à rayures floues.

Cette plaque est sensée remplacer la bande blanche du premier test.

Après la cuisson, il y aura un travail de ponçage évident et celles et ceux qui l’ont déjà expérimenté le savent : on ne ponce pas un dégradé. Cet enchaînement de couleurs visibles est constitué d’une multitude de superpositions et le risque, en ponçant, est de mettre à jour des irrégularités de surface et donc de couleurs. Pour éviter cette prise de tête, il convient de protéger sa surface dégradée à l’aide d’une fine couche de pâte translucide (pâte qui sera parfaite à poncer!). Et quelle meilleure pâte translucide que la CERNIT ? (Et bah… aucune, en fait ? -Oui, la réponse était dans la question)

Alors ne vous trompez pas, je me suis déjà fait avoir comme une débutante au bal de promo (?!?) la différence n’est pas flagrante au premier coup d’œil :

Pâte phosphorescente !
Pâte translucide qu’on veut !!!

Cette pâte est assez géniale car vraiment transparente après cuisson et très réceptive au ponçage. En revanche, elle est plus capricieuse lors des manipulations crues. Elle n’apprécie pas être malaxée et malmenée. Elle en garde des bulles d’air et des sortes de fissures dont on se passerait bien ici. Soyez donc minutieux lorsque vous vous en servez et évitez les manipulations au maximum. Commencez à aplatir votre pâte au rouleau avant de passer dans la map et de réduire progressivement les cran jusqu’au réglage le plus fin (ici 1 pour mon imperia). Une fois que c’est fait, recouvrez délicatement votre plaque dégradée en essayant de coincer le moins de bulles d’air possible.

Pour celles et ceux qui s’inquièteraient, je précise que la transparence de la pâte ne se révèle qu’après cuisson et refroidissement.

Une fois que votre plaque est prête, vous pouvez recommencer à disposer vos tranches.

Le tour blanc de la première cane fleur rose risque de poser problème à l’ensemble de la composition puisque le motif de la fleur ne se détachera pas du fond comme pour le premier bracelet :

Pour éviter ça et avoir moins de blanc, j’ai travaillé avec un reste de la cane pétale, avant qu’elle ne se transforme en cane fleur et le résultat était ce que j’en attendais :

Allez, zou, au four !!! (30 minutes environ à 110°C selon votre four)

Le support en bois a été collé à la plaque de motifs à l’aide de polymère liquide avant la cuisson. Les supports inox seront enlevés pour le ponçage et recollé ensuite à la glue.

Maintenant, et si vous n’avez pas fait la même bêtise que moi mais que Vous vous avez pensé à mettre une minuterie de cuisson, (Grrrrrr !!! Sans commentaire…) vous pouvez procéder au ponçage.

En ce qui concerne les bracelets sur support inox, détachez doucement la pâte cuite du métal et poncer le décor séparément. Vous recollerez ensuite les deux éléments ensemble à la glu.

Reste tout le boulot de perçage et de montage pour les différentes pièces (- Tu nous montres pas ? – Euh… ben… non.) :

Je n’avais pas fait de boules creuses depuis tellement longtemps, je me suis amusée comme si je découvrais ça !

Et voilà.

Si vous voulez le ton de mon accent jurassien et que vous voulez plus de détails, visionnez la version vidéo :

Et sinon, et bien je vous souhaite un doux début de printemps.

J’espère que ça vous a plu !

Amusez-vous bien et à bientôt !

MC