ArtizanArt

Hi hi ! J’avais très envie de faire ce titre-blague mais en réalité, il est plutôt mensonger puisque je ne vais pas vous offrir une multitude de canes aujourd’hui mais « une », mais que voulez-vous, cela me démangeait… si je ne le faisais pas cette semaine, il fallait attendre de nouveau 1 an…  

Alors je suis désolée pour Carole qui attend un tuto pour réaliser un tableau, je te promets d’en faire un bientôt ! Pour l’heure, je vous propose le tutoriel le plus détaillé que je n’ai jamais fait. Ceux et celles d’entre-vous qui sont à l’aise avec la patouille vont sans doute faire glisser la molette de leur souris jusqu’en bas de l’article pour voir les bijoux réalisés et je ne leur en veux pas ; cet article va être assez long puisqu’il s’adresse en particulier aux débutants et à ceux qui ne parlent pas français et qui visitent très régulièrement mon blog pour suivre les tutos en images. 

Il s’agit de réaliser un pendentif et ses boucles assorties mais je ne vous montre pas les photos tout de suite, il faudra patienter… 

Vous avez dégagé du temps et de la place dans votre boîte à bijoux ? Vous avez un petit fond sonore et votre table est recouverte de papier sulfurisé ? Alors c’est parti : 

Matériel requis :

Avant cuisson :

• Pâtes polymères vert pomme, violet, blanc, un peu de fushia, de rose pâle et de noir. Sans oublier un uni pour le dos (ici, mélanges de chutes de canes noires et de couleurs pâles qui ont donné du gris foncé)
• Une machine à pâte (tout est toujours possible au rouleau mais vous risquez juste de mettre un mois…)
• Une lame affûtée
• Un rouleau
• Des emporte-pièces ronds (le plus grand et le plus petit que possédez)
• Un outil de lissage
• Du papier sulfurisé
• Des cure-dents

Après cuisson :

• Une perceuse (sauf si vous avez réussi à percer les boucles au préalable avec un cure-dent sans tout déformer)
• Un petit foret
• Un disque de lustrage
• Du papier de carrossier grain 1000 environ
• Et pis tout ce qu’il vous faut pour réaliser le montage qui vous plait (lien de cuir, anneaux ouverts, attaches de boucles d’oreilles, petits clous… tout ça tout ça…)

Pfffff… ça fait beaucoup de choses, en fait, lorsqu’on détaille tout… on ne s’en rend pas forcément compte quand on fimote à notre table…

Allez, go !

Photos 1, 2 et 3 : Réalisez deux canes dégradées (rappel pour la cane dégradée ici) violette et verte en plaçant la couleur au centre. Étirez et aplatissez-les.

Photos 4 et 5 : Courbez les deux canes dégradées en vous aidant d’un rouleau. (Pensez à le recouvrir de papier sulfurisé afin de pouvoir le retirer sans serrer les dents). Préparez une cane-cible simple avec une couleur un peu plus flashi au cœur, ici, du fushia.

Photos 6, 7 et 8 : Assemblez vos trois petites canes (canettes ?… bof) en plaçant la cane-cible au centre. J’ai essayé de faire se superposer les canes dégradées mais l’effet n’est pas assez marqué, donc ne vous prenez pas la tête et mettez-les l’une contre l’autre. Modelez cet assemblage en une cane à section carrée.

Photos 9, 10 et 11 : Étirez proprement votre cane et coupez-en quatre tronçons. Assemblez-les en situant les couleurs du même côté. Modelez un peu tout ça et coupez en deux pour faire une deuxième rangée.

Photos 12 et 13 : Superposez en respectant les voisinages de couleurs et recommencez l’opération afin d’avoir en tout quatre rangs.

Photos 14 et 15 : Mettez votre bôôôôté de cane de côté et préparez un bloc rayé. Pour ce faire, comme je l’ai déjà mentionné dans l’article précédent, sélectionnez vos couleurs et faites-en des plaques dans lesquelles vous découperez des carrés à l’emporte-pièce. Superposez ces plaques dans l’ordre qui vous plait en prenant garde de ne pas mettre les mêmes couleurs au-dessus et au-dessous pour le cas où vous auriez besoin de dupliquer votre bloc. 

Photos 16 et 17 : Découpez à l’aide de votre lame une bande qui n’est pas nécessairement fine et passez-la dans la machine dans le sens des rayures. Vous obtiendrez une bande de rayures régulières.

Photos 18, 19 et 20 : Il est temps d’exploiter tout ça afin de réaliser votre pendentif. Découpez proprement des tranches de la cane à motifs de la même épaisseur si possible que celle des bandes rayées. (Ne passez SURTOUT pas une tranche de cane à motifs dans la machine pour faire comme avec les rayures et obtenir une épaisseur régulière !!! ) Assemblez vos tranches comme sur la photo 19. J’ai choisi d’aérer le pendentif en insérant une petite bande dégradée que j’avais mis de côté au tout début mais c’est vous qui voyez. Lissez le tout à travers du papier sulfurisé afin de gommer les jointures.

Photos 21 et 22 : Simple rappel (j’avais dit que je détaillais, hein ? Ben du coup… je détaille…) Il est TOUJOURS préférable de retirer le papier de la pâte plutôt que l’inverse ! Pour ma part, je commence systématiquement par ôter le papier du dessous pour ne pas salir le dessus. 

Photos 23, 24 et 25 : Saisissez-vous du plus gros des emporte-pièces ronds et découpez votre pendentifs. Pour vous aider, n’hésitez pas à schématiser le résultat que vous recherchez au crayon à côté.

Photos 26 et 27 : Préparez une plaque unie de la même couleur que le dos et découpez la même forme que votre pendentif.

Photos 28, 29 et 30 : Pour cela, n’appuyez pas la forme découpée sur le fond pour ne pas qu’elle s’y colle mais contentez-vous de refaire les mêmes gestes à l’aide de l’emporte-pièce en vous servant de la découpe existante. 

Photos 31 et 32 : Pfffffffff, on en est déjà à la photo 32 ? ! ! ! Je vous préviens, je ne ferai pas de tutos aussi détaillés très souvent… Bref, décollez vos deux formes et retournez celle qui a les motifs. Placez un cure-dent là où passera le cordon et recouvrez le tout avec la seconde forme que vous ferez bien adhérer.

Photos 33 et 34 : Travaillez les finitions de la tranche du bijou en recoupant s’il est nécessaire et en lissant la jonction.

Photos 35 et 36 : Pour ma part, j’ai pris l’habitude de placer un second cure-dent sous le pendentif pour la cuisson. Il me permet d’appuyer un peu aux extrémités pour donner à ma pièce une forme légèrement courbe.

Voilà voilà voilà…. Ça….. c’est fait. Bon, les boucles, maintenant. Par contre, on va repartir le compte des images à 0 parce que sinon, je vais avoir mal au crâne. Allez, on respire un bon coup, et on y va.

Une fois que nous avons réalisé une pièce, il reste toujours des morceaux de canes et des chutes de couleurs pour faire les boucles assorties. En voici plusieurs exemples simples :

Photos 1, 2 et 3 : Coupez deux tranches de la cane à motifs. Lissez-les bien à travers du papier sulfu pour obtenir une surface propre et régulière et utilisez de nouveau l’emporte-pièce rond afin de donner la forme de la photo n°3.

Photo 4 : À présent, préparez des petites perles toutes simples. Afin qu’elles soient exactement de la même taille, préparez une plaque unie en la passant dans la machine et utilisez un emporte-pièce de votre choix ; ainsi vous aurez la même quantité de matière à former en petites boules. Pour voir à quoi elles vont servir et contempler le résultat, il faudra attendre la fin de l’article. 

Autre paire de boucles : 

Photos 5, 6 et 7 : Utilisez deux tranches de cane à motifs et deux bandes à rayures. Collez-les l’une contre l’autre en lissant bien à travers du papier sulfurisé (ne les repasser pas dans la machine) et procédez de nouveau à une découpe à l’emporte-pièce.

Et voilà… Comment ? Il vous reste un peu de rayures ? Pas de soucis, faites-vous des boucles en amandes comme sur les photos 8, 9 et 10 que vous pourrez ajourer à la perceuse après cuisson afin de les rendre un peu plus originales :

Bon, tout est prêt ? Ceux qui n’ont pas de perceuses doivent penser à trouer leurs perles au cure-dent maintenant si ça n’est pas déjà fait. (Allez voir les photos des bijoux terminés si vous avez des doutes sur où percer) C’est bon ? Alors cuisson !

Le temps de cuisson diffère légèrement d’un four à l’autre mais en général, si vous respectez les conseils du fabricant sur l’emballage de votre pâte il n’y a pas de problème. Pour ma part, c’est 28 à 29 minutes avec le thermostat entre 3 et 4 (sachant qu’un n° de thermostat équivaut à 30 degrés, ça me fait une cuisson un petit peu en-dessous de 110 degrés). 

Une fois cuites, j’aime bien passer les perles encore chaudes sous l’eau froide afin de provoquer un choc thermique qui va les durcir un peu. Toutefois prenez garde à ce que le choc ne soit pas trop violent sous peine de voir votre pâte se fendiller.

Il est à présent temps de percer et de poncer. J’ai laissé de côté l’application de couches successives de vernis pour privilégier le polissage et le lustrage qui offrent de plus belles finitions pour une meilleure tenue dans le temps. 

Étape 1 : PONCEZ à l’aide de papier de carrossier grain 1000 environ et d’eau. (mouillez le papier et rincez régulièrement votre pièce durant le ponçage) Je commence directement au grain 1000 car la surface de mes pièces a été lissée le plus possible avant la cuisson.

Étape 2 : Si vous avez du papier au grain plus fin (1200… 2500) vous pouvez procéder au POLISSAGE.

Étape 3 : Utilisez un disque monté sur le flexible de votre perceuse afin de LUSTRER la surface de votre bijou et de lui donner l’aspect brillant qui rehaussera les couleurs. (Tenez votre flexible comme un stylo et passez le plat du disque sans appuyer et sans faire d’à-coups) Pour ceux qui ne possèdent pas de perceuse, il est possible de lustrer à la main en frottant énergiquement la pièce contre un morceau de jean (pas trop usé pour qu’il reste un peu de texture…) Le résultat ne sera pas aussi brillant mais il sera néanmoins assez satisfaisant et très doux. 

J’ai ensuite ENFIN procédé au montage. Je ne détaillerai pas cette partie, d’abord parce que je trouve que cet article est déjà immensément long, et ensuite parce que les photos parlent d’elles-mêmes :  

Et enfin les boucles recto-verso : 

Et voilà ! Cela vous plait ? J’espère que vous avez trouvé ce tuto assez explicite et que vous me montrerez vos réalisations ! 

Je vous souhaite à tous et à toutes une excellente fin de semaine ! 

Bizzz !