Archives de octobre, 2018

          Bonjour chers Vous ! 

          Mes publications ici se font toujours aussi rares (promis, à partir du mois de janvier, je reprendrai une rigoureuse publication hebdomadaire !… Vous tiendrez jusque-là, hein?) mais moins que mes échappées dans mon atelier ! Et oui, avec le retour à l’école de mon ouistiti et les siestes régulières de Mademoiselle choupette, je parviens à me dégager un tout petit peu de temps pour faire naître quelques pièces. 

          Afin de vous faire part de mes récentes créations, il convient de faire le point sur les récentes actualités (… de La Perle Rouge, j’entends, hein… pas de… enfin pas du reste du monde qui continue plus ou moins à tourner à l’extérieur de mon atelier coloré et artistiquement rangé…).

          Au cours du mois de septembre, j’ai participé à un weekend de marché… euh, attendez une seconde… le qualificatif d’ « art » est parfaitement incongru… celui d’ « artisanal » serait quant à lui encore largement exagéré… mmmh… quoique les artisans de l’automobile sont également des artisans, après tout… non ? Vous l’avez compris, notamment ceux qui ont lu mon article sur le fait de « bien choisir ses marchés« , je me suis encore fait attraper par ma bienveillance locale et disons que… j’ai bien eu le temps de réfléchir derrière mon stand. Enfin, j’ai surtout bien eu le temps de tourner la manivelle (et c’était là sans doute le seul point commun que j’avais avec quelques modèles de véhicules antiques en exposition à l’extérieur de la salle !).

          J’ai enchaîné les démonstrations de canes histoire de moins subir le temps qui ne passait pas et d’intéresser les quelques visiteurs qui semblaient aussi désappointés que moi par la curieuse juxtaposition de stands de vide-grenier, brocanteurs et antiquaires, artisans du bois, peintres et multiples stands de matériel automobile… très vieux… euh… donc… certainement très intéressant pour les passionnés de la chose.

          Bref, du temps, j’en avais, une machine et la pâte qui va avec, j’en avais aussi. J’ai donc déroulé mes habituelles étapes de présentation du matériau ; plaques dégradées, canes débutantes puis assemblage général pour une cane plus complexe : 

Et oui, lorsqu’on n’a pas réalisé de mosaïque depuis longtemps, les gestes ne sont plus aussi précis… 

 

Celle-ci s’est largement déformée par une réduction abusive, lui conférant par là un aspect « brins de laine » loin de l’effet recherché à la base mais finalement assez plaisant. 

 

Et voici le kaléidoscope final de l’après-midi. 

          Le matin de la seconde journée s’achevais lentement et je décidai de faire un tour à l’extérieur de notre calme petite salle d’exposition. 

          Tandis que je déambulais entre les enjoliveurs des années 60 et les magasines auto de la décennie voisine, je m’interrogeais sur la cohérence de ma présence à cette manifestation. Mes yeux se posèrent sur l’entrée (payante… même pour les exposants, snif) de l’espace couvert des brocanteurs et l’idée d’exploiter mon temps le plus efficacement possible s’imposa à moi à travers une table couverte de petits pots en verres. J’avais différentes canes dans les mêmes teintes sur le plan de travail que j’avais aménagé sur mon stand, moult flacons de toutes tailles devant moi et quelques heures de disponibles encore avant de replier mes nappes ; ma décision était prise, j’allais réaliser un vase à l’extérieur de mon atelier. 

          Alors… euh… comment dire… je suis parfaitement sensible à la valeur des objets, qu’il s’agisse de leur esthétique, de leur fabrication ou de leur histoire je suis même carrément addicte des bric-à-brac et autres joyeux nids à bordels toutefois, je n’ai pu m’empêcher de froncer largement les sourcils à la vue des prix affichés sur n’importe quelle petite bouteille en verre sale flanquée d’un « RICARD » largement effacé et rayée de toutes parts. De toute évidence, la pancarte « BROCANTEURS » de l’entrée indique aux visiteurs que parmi quelques objets rares, ils pourront s’offrir le luxe d’acquérir quelques bricoles usées pour un prix défiant toute concurrence… (J’entends par-là que dans n’importe quel bric-à-brac, ces pièces auraient coûté entre 20 et 90 centimes… mais qu’un contexte, cela se paie et dès lors que le statut de « simple vieillerie » est échangé contre celui d’ « objet ancien », les ridicules étiquettes voient leur prix multipliés par… au moins 15!)

          Après avoir négocié (Et oui, j’ai bien dit « négocié » ! Ceux qui me connaissent savent à quel point cet exercice m’est étranger mais là… non mais faut pas déc… tout de même!) après avoir négocié, donc, un vase au décor décollé et sali par les successifs et soigneux déplacements de l’objet en question durant les quinze dernières années, je me suis rendue à un point d’eau afin de le nettoyer du mieux possible avant de m’asseoir de nouveau à ma table. La suite, je vous la montre en image ; un joyeux patchwork aléatoire : 

          Le plus délicat fut de le transporter cru sans trop l’abîmer dans ma voiture. Mais enfin, il est arrivé à peu près en état et j’ai pu l’achever et le cuire tranquillement. 

          J’ai eu envie de poursuivre mes recouvrements en exploitant uniquement mes canes de marchés et j’ai fait un essai de travail sur le volume. Je vous le dis tout de suite, le résultat n’est pas formidable mais je suis tout de même parvenue à utiliser un peu de mes multiples canes iris : 

          Cela dit, les petites canes dégradées que j’ai placées au col du vase m’ont beaucoup plu. C’est pourquoi, dans la lancée, j’ai réalisé une pièce qui me plait BEAUCOUP énormément plus. À vous de me confirmer cela : 

          Mon amie y a directement vu un aspect « poulpeux » tentaculaire et je suis tout à fait d’accord avec le côté organique de la chose. 

          Un peu long mais idéal pour exploiter mes canes dégradées ! 

          Dans la foulée et comme il mes restait quelques tronçons sur ma feuille de papier sulfurisé, j’ai recouvert un soliflore : 

Le côté organique est moins présent pour une structure plus équilibrée. 

          Et enfin, il fallait utiliser un peu de tout ce gris obtenu avec les chutes de confection de canes sans trop de prise de risque :

 

        Voilà pour cet automne : des vases prêts à accueillir les fleurs éternelles en polymère (ben oui parce que j’ai le chic pour fabriquer mes vases bien en dehors de la saison fleurie… en même temps, c’est à Noël, que les vends, moi !) 

          J’espère avoir le temps de travailler à quelques suspensions d’ici le prochain article. Ensuite, promis, je devrais repartir sur des bijoux. Il faut notamment que je parvienne à mettre en valeur cette cane kaléidoscope sur des nouvelles pièces : 

          Et oui, j’ai fait un effort pour changer de couleurs ! 

          À présent, il va falloir que je trouve comment la mettre en valeur… 

    Avant de vous laisser, juste un petit rappel : 

                  Les ateliers polymère du jeudi ont commencé la semaine passée à l’espace des Mouillères mais vous pouvez encore venir participer à la séance de jeudi 4 octobre (17h – 19h). En ne payant que les 15 € d’adhésion à l’association des Ateliers de la Caravelle, vous avez la possibilité de faire une séance d’essai à l’issue de laquelle vous pourrez choisir si vous prenez une inscription (au trimestre ou à l’année). 

  Cette fois, je vous laisse à votre semaine en cours. 

          Ne vous faites pas avoir par la soudaine mais néanmoins logique arrivée de l’automne et couvrez-vous bien. 

          À bientôt ! 

          MC.