Archives de la catégorie ‘Quelques articles phare’

     Prendre le temps de trouver le temps long est un luxe que je me permets de temps en temps.

     Disons que le TEMPS d’une pause, je con-TEMPS-ple TEMPS-drement mon TEMPS-dem d’enfants TEMPS-dis que j’en-TEMPS la TEMPS-pête de TEMPS de travail qui m’a-TEMPS. 

     Ça y est… j’ai suffisamment écrit le mot « temps » pour qu’il n’ait plus aucun sens à mon oreille et que je me prenne même à douter de son orthographe.

     Pouvais-je trouver un plus vaste sujet que celui de la temporalité ? Mmmmh… oui, digressivement exploratrice comme je le suis, j’en suis certainement capable. Néanmoins je vais éviter à mon esprit aisément dispersé de s’aventurer dans ce genre d’exercice sans quoi cet article pourrait bien ne voir son point final posé qu’en 2019… et on a tous d’autres choses à faire. Ben oui… puisqu’on manque constamment de temps !

     On passe notre temps à le chercher… admettez qu’il y a là un paradoxe qui dénote de l’absurdité construite de la pensée humaine. Ce rapport à l’écoulement des heures, des jours et des années qui nous pousse obstinément à envisager l’intégralité de nos existences autour de cet axe principal ne semble pas avoir cours au sein des sociétés dont le concept temporel est envisagé de façon cyclique. Cela se conçoit : puisque tout revient, pourquoi exagérément s’alarmer de ce qui est passé et de ce qui adviendra ? 

     Est-ce que les civilisations antiques s’inquiétaient de savoir (DIANTRE !) si l’horloge du four se trouve à la même heure que celle de la box ?… dans quel cas cela voudrait dire que c’est le clocher de l’église qui est décalé par rapport à… ben… je sais pas en fait… Est-ce que le numéro de l’horloge parlante fonctionne toujours ? La vraie question est en fait de savoir sur laquelle de ces références se basent les maîtresses de l’école pour déterminer la sortie des classes parce que j’en ai marre de constamment me retrouver soit en retard soit trop en avance … Oui mais je ne vais pas aller leur poser la question, tout de même… non, je vais bien finir par trouver un repère quelconque.

     Bon… en ce qui concerne l’approche scientifique du sujet, je n’ai sans doute pas choisis l’analogie la plus subtilement raisonnée, j’en conviens… mais avouez que le choc des contextes demeure quelque chose de drôle. 

     Quoiqu’il en soit, ma vie est envisagée par ma conscience occidentale emprunte de siècles de rapport linéaire au temps comme une évolution permanente et donc, dont chaque minute se trouve unique et irrémédiable. 

     Et non ! Le fait de dire que « la mode est un éternel recommencement » d’une façon la plus profonde soit-il ne suffit pas à permettre l’émergence d’une pensée attachée au ressenti d’un temps cyclique. (Et BAM !)

     Encore un coup de cette foutue société eschatologique ! (et non ! Pour les deux du fond qui se bidonnent tels des canards contemplant un chien faisant du patin à glace sur leur mare, je tiens à signaler qu’il n’y a là aucun rapport avec un quelconque questionnement autour du caca. Sauf, évidemment, si on considère qu’un monde qui a une fin, c’est de la merde.)

     Certes, il existe nombre de sociétés actuelles qui basent leur principe de vie sur cette notion de répétition et qui ont tout de même des enfants qui vont à l’école… donc, entre-nous, était-il absolument nécessaire de perdre autant de temps à se poser ces questions en introduction d’un article de présentation d’une création en pâte polymère ? 

     Bon… vous irez parcourir Mircea Eliade, Proust et à peu près tous les philosophes si le sujet vous intéresse, moi je m’arrête là pour vous montrer enfin les assemblages de couleurs qui sont nés la semaine passée dans mon petit atelier. 

     Des disques à motifs et aux couleurs différentes assemblées en un cercle parfait afin de représenter la ligne des heures qui scandent nos journées. Elle se situe là, la confrontation des deux temporalités. Oui, vous le tenez ! Le voici le rapport à toute cette éberluante mise en bouche textuelle. 

     – Oh là là, Marie, que tu es compliquée ! Tu vas pas nous ch… une pendule, tout de même !

    – Et bien SI, justement ! (Fichtre, quelle vulgarité gratuite !)

     Enfin… je l’ai gracieusement fait naître de mes mains durant le temps record de deux siestes, muhaha ! 

      Elle est chouette, hein ? (Ah ben tout de suite, on change de registre linguistique… remarque, c’est plus digeste et puis à ce moment de l’article, ce sont les formes et les couleurs qui doivent prendre le pas sur les mots.) 

     Voici quelques agrandissements des disques que je préfère : 

     Chaque disques fait à peu près le diamètre d’un CD. (Mais siiiii ! Vous savez bien, ces trucs qu’on voit parfois suspendus aux arbres fruitiers pour faire peur aux oiseaux !) 

      Réaction complètement divisée de mon fils (bientôt 4 ans, je le rappelle) qui a oscillé entre :

     « Ouaouh, maman, c’est vraiment super beau toutes ces couleurs, je peux toucher c’est cuit ? »

     et : « Mais je comprends pas… Ils sont où les chiffres ? Comment tu vas faire pour savoir quelle heure il est ? » 

     Aaaaah, mon fils. Vois-tu, ta maman est une sorte de super-héroïne capable de lire l’heure non seulement sur autre chose qu’un cadran digital, mais en plus sur une pendule sans numéro ! Mais n’aies crainte, petit padawan, quand le temps sera venu je t’apprendrai à maîtriser ce pouvoir ! 

   Bon, allez, il est temps (quoi, encore?!) pour moi de vous laisser retourner travailler… ou vous coucher… ou faire ce que étiez en train de faire avant que votre regard ne s’attarde sur la boite mail affichée sur votre écran et que vous découvriez, hystérique, que j’avais rédigé un nouvel article (pfff, je m’enflamme un peu, là, non ? Dites-le moi franchement… ça se sent lorsque j’écris au milieu de la nuit ?) 

     Avant de clore cet article, je prends tout de même le temps (non mais, c’est un complot !) de vous rappeler que ce weekend, nous présentons aux public les activités des Ateliers de la Caravelle au CARCOM de Lons le Saunier et qu’à cette occasion, nous proposons des ateliers peinture et pâte polymère durant toute la journée du samedi. (25€ les deux heures environs pour la polymère, matériel fourni).

 Le vernissage de l’exposition aura lieu le samedi à 18h, alors n’hésitez pas à passer ! Ah oui, au fait… pour ceux qui se posent la question ; « CARCOM », cela signifie « Carrefour de la Communication »… (non, je ne me moquerai pas… j’ai moi-même passé trop de temps dans l’ignorance.)

     Durant le dimanche, les ateliers découverte seront bien sûr toujours possibles mais nous travaillerons toutes les trois (peinture, couture, polymère) à la création d’une nouvelle pièce combinant nos trois savoir-faire qui sera le prototype des prochains stages. 

     Je compte sur les locaux pour venir nous faire un petit coucou et j’embrasse les autres (ben oui, chuis comme ça à cette heure, moi.) 

     Prenez soin de vous et à tout bientôt ! 

     MC

Bonjour tout le monde !

   Je sais qu’un certain nombre d’entre vous se trouve également être des fabricants qui se prêtent au délicat jeu de la vente de leurs créations. Et lorsqu’on cherche à vendre les pièces nées du mariage entre notre petite caboche et nos deux mimines et qu’on ne possède pas ou qu’on ne connaît pas de boutique prête à recevoir notre collection, nous devons inévitablement passer par la case « marché ». Cela représente une façon importante de faire connaître notre petite entreprise localement, ce que ne permet pas une boutique en ligne.  Pour celles et ceux qui débutent et pour celles et ceux qui ont l’intention de passer prochainement le pas de la confrontation directe au monde de la vente sur stand, cet article pourrait vous intéresser. Pour les autres, et bien… ça vous passionnera sans doute un peu moins mais cela vous amusera tout de même puisque, comme à mon habitude, je ne manquerai pas de vous faire part de mes anecdotiques expériences (c’est pas un peu redondant comme formule, ça ?). 

   Aujourd’hui, donc, je vais tenter d’élaguer un peu la jungle qui entoure le mystérieux et vaste monde des marchés et ds salons en partageant avec vous mes meilleurs ratés afin que vous sachiez un peu mieux choisir les vôtres. (Ambitieux projet, n’est-il pas ?)

   Tout d’abord, êtes-vous seulement équipé ? (chapiteau, tables et nappes, supports de présentation, affichage de prix, éclairage, décoration… le tout le plus facilement transportable possible… un casse-tête qui se résout avec le temps.)

   Marchés d’été ou marché d’hiver ? (Ce qui revient à cibler des clientèles différentes puisque les marchés d’été se verront fréquentés par les touristes de votre zone lorsque les marchés de Noël vous feront rencontrer davantage les habitants de votre région.)

   Intérieur ou extérieur ? (Les marchés en intérieur se trouvent être souvent plus chers mais exposer en extérieur nécessite un matériel et… disons une certaine résistance !)

   Mais avant tout, quel marché ?

   Au début, on tape aux portes, on envoie des demandes, on tâtonne… et puis d’années en années la situation s’inverse et on se fait de plus en plus contacter par des associations ou des municipalités et un tri intelligent doit être fait.

   Nous ne sommes pas seulement des bonnes âmes prêtes à tout pour faire modestement connaître un peu notre travail (non, je vous assure…), nous sommes avant tout des entreprises qui ne peuvent pas s’éparpiller à tort et à travers pour le bien-être de leur propre fonctionnement mais aussi pour le bien-être de notre moral et celui de notre entourage qui nous verra enchaîner les frustrantes journées de weekend loin de lui.

   Les pistes que je m’apprête à vous donner sont évidemment loin de clôturer le sujet mais si vous les appliquez, (et elles sont simplissimes !) elles ont de grandes chances de vous faire gagner de l’énergie, du temps et de l’argent (en tout cas d’en perdre moins… rôôô… Diantre ! Un peu d’enthousiasme, Marie !)

   Pour commencer, prenez garde à ce qui se cache derrière les intitulés  patrimoine et marché artisanal ! Ces expressions ne sont pas fausses mais tellement imprécises qu’elles peuvent désigner énormément de choses différentes dont un certain nombre qui n’ont rien à voir avec votre travail. Renseignez-vous si vous ne voulez pas vous retrouvez comme moi, coincés entre un défilé de voitures anciennes et un bassin de truites vivantes… (sans commentaire). Vous devez exposer vos pièces dans un contexte cohérent avec votre métier.  

   Renseignez-vous ABSOLUMENT sur l’identité des organisateurs (s’agit-il d’une municipalité ? d’une association ? association de quoi ?), sur leur démarche et sur le type d’exposants qui seront présents à la manifestation. Ne vous laissez pas séduire par un sympathique nom comme j’ai pu le faire il y a quelques années avec un salon en intérieur sur deux jours au joli intitulé de « Kaléidoscope » (Ben oui, franchement, je ne pouvais pas passer à côté !).

   Mais, jugez plutôt :  

   Ce n’est que le jour J que j’ai saisi l’ampleur de mon erreur.

   J’ai commencé à m’interroger lorsque l’espace que j’avais loué s’est tout d’abord vu réduire de deux mètres, m’empêchant donc d’installer la structure et les tables que j’avais prévues pour réaliser un joli stand aéré et attractif. Ma perplexité a ensuite grandi d’un degré au moment où, tandis que je tentais comme je pouvais de m’insérer dans l’espace réduit qui m’était alors attribué, j’ai pu observer l’arrivée et le déballage des exposants voisins… De tourneur sur bois, potier, céramiste, ou couturier…pas de trace… mais à la place, des vendeurs de pierres aux vertus incroyables, des cartomanciens et des maisonnettes d’interprétation des rêves. Bon… je ne suis pas grande amatrice de l’ésotérisme mais admettons… à ma droite, un vendeur de CD de relaxation enregistrés par l’exposant et en face, un fabricant de tapis de yoga. Cela reste des entreprises de création, attendons donc encore un peu.

   Mes sourcils se sont vraiment froncés lorsque l’emplacement situé juste à ma gauche a vu ses locataires arriver : un stand de photographie d’auras à 45€ le petit cliché polaroïd…

   Fichtre… Est-ce que je ne me serais pas trompé de weekend ? Non, le nom de La Perle Rouge est clairement inscrit à la craie sur les désormais deux petits mètres de sol que j’ai loué à prix d’or. Il est évident, qu’à ce moment, je m’interroge clairement sur le sens de ma présence à ce genre de salon. La réponse à cette question, je l’obtiens à peine une dizaine de minutes plus tard (juste avant l’ouverture au public), lorsque, dans un silence général, les organisateurs demandent à tous les participants de lever les mains en l’air et de communier à travers l’ouverture de nos chacras afin d’envoyer un concentré d’énergie à la mère d’un de leur confrère car la pauvre femme se trouve être malade… en Thaïlande.

   Combattant intérieurement entre l’envie de rire et celle de pleurer, me débattant entre mon furieux désir de fuir et ma tétanie abasourdie, j’ai pris une grande respiration et j’ai rapidement fait le point : Est-ce que je suis à ma place ? De toute évidence, non. Est-ce que je peux me permettre de rentrer tout de suite chez moi alors que j’ai payé 120 p…. d’euros pour ce salon ? Clairement, non. Il ne me restait donc plus qu’à prendre mon mal en patience afin de surmonter les deux très longues journées qui s’annonçaient…

   Est-il utile de vous préciser qu’entre la location de mon ridicule emplacement et les repas,  je n’ai pas fait de bénéfice, ce jour-là ? J’ajouterais même que d’un point de vue personnel, cela m’a coûté puisqu’il s’agissait d’un de mes premiers marchés après la naissance de mon petit chat et qu’organiser un allaitement complet lorsqu’on doit être toute le journée loin de son bébé n’est pas une chose évidente.

   Bref, est-ce que j’adhère à ce genre de manifestation ? Là n’est vraiment pas la question et que celles et ceux qui se sentent à l’aise dans ce genre de contexte ne prennent pas mon anecdote comme une offense envers eux mais est-ce que c’était la place de mon entreprise de créations de bijoux ? Mille fois NON !!! Lorsque je me rend dans une boutique de chaussures, je n’ai pas envie d’acheter les carottes qui sont exposées à côté de la caisse. (Mouaih… ce n’est pas la meilleure analogie que j’ai pu faire, m’enfin, vous saisissez l’idée.) 

   Voilà pourquoi il est important de se renseigner CORRECTEMENT sur le type de marché qui vous est proposé.

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Les marchés d’hiver.

   Les derniers mois de l’année et la profusion de marchés de Noël qui les peuplent représentent un sacré casse-tête. Vous pensez qu’un marché de Noël est un marché de Noël ? BIP ! ! ! Erreur.

   À l’approche de la grande fête, les journées de ce type se multiplient comme des petits pains (d’épices). Chaque commune ou quartiers veut son petit marché de Noël qui apportera un peu d’animation à la localité et je les comprends bien. Le problème c’est que nous ne sommes pas animateurs…

   Il convient alors de faire un choix assez drastique si vous ne voulez pas vous retrouver, comme moi, dans une ruelle qui ne voit pas le soleil de la journée, installée entre un vendeur de cocottes et de casseroles qui prend un peu moins de dix mètres linéaires de stand et un revendeur de coffrets-cadeaux dans lesquels, pour la modique somme de 15 €, vous devenez l’heureux propriétaire d’un téléphone, d’une montre et d’un parfum !!! Imaginez quelles facilités j’ai eu à expliquer aux clients qui abordaient ensuite mon stand que non… nous, les artisans locaux ne sommes pas « trop chers »…

   Ce type d’organisation qui ne prend absolument pas la peine de sélectionner les exposants est souvent le produit d’associations de commerçants restaurateurs qui voient à travers ces journées l’occasion de faire venir du monde à leur table. D’ailleurs, (ce qui confirme tristement cette hypothèse) j’ai réalisé par la suite qu’un second marché de Noël s’était tenu deux semaines plus tard dans la rue voisine, organisé par les hôteliers qui n’avaient pas eu les visiteurs du premier. Fuyez ce genre de chose comme la peste.

   D’une manière générale, on peut dire que les marchés de Noël qui fonctionnent très bien n’ont pas besoin d’aller chercher des artisans. Ce serait plutôt à vous d’effectuer des démarches pour tenter de vous y inscrire. Si vous recevez une proposition pour un marché de Noël 15 jours avant la date, ne vous faites pas trop d’illusion…

   Il est bien sûr tentant de tout accepter et de remplir tous les weekends d’octobre à décembre en se disant que de toute façon « on n’a rien à perdre » mais c’est faux. Je l’ai fait, évidemment, et je me suis épuisée. Lorsque l’année suivante, j’ai décidé de procéder à une sélection bien plus rigoureuse, j’ai vu mon nombre de jours de marchés divisé par deux et mon chiffre d’affaire sur cette période, multiplié par deux.

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Les manifestations d’été.

   Être capable de vendre son travail est quelque chose de compliqué. Il est nécessaire, entre autre choses, de ne pas se sous-estimer et donc de ne pas dévaloriser ni décrédibiliser son produit. Cela passe, bien sûr par l’établissement d’un prix juste et cohérent avec son travail (je ne m’étendrai pas sur le sujet, étant moi-même encore très mal placée pour vous faire la morale.) mais également par le choix de participer à des manifestations qui font sens avec votre démarche professionnelle.

   Vous êtes un créateur, pas un chiffonnier, il est donc assez crucial de fuir les marchés aux puces et autres vide-greniers ainsi que toute manifestation qui n’a, à priori, aucun rapport avec l’art ou l’artisanat. Le public de ce genre de journée n’est pas le vôtre et il vous sera encore une fois difficile de présenter des prix concurrents de vos voisins de stand.

   Si votre plaisir se situe au niveau de la fabrication et que vous cherchez seulement à faire ponctuellement de la place dans vos tiroirs afin d’y entreposer de nouvelles créations, alors n’hésitez pas, mais si vous désirez vendre vos pièces en tant que professionnel, ne vous faites aucune illusion et fuyez ce genre de journée crève-cœur. Inutile de vous dire qu’il en est de même pour les foires, royaumes inébranlables des revendeurs en tout genre.

   Attention aux marchés qui sont associés à un événement festif qui n’a rien à voir avec l’artisanat. Si, sur le papier, la journée promet d’être intéressante et que vous trouvez super sympa de mêler un concert ou un spectacle en plein air avec un marché d’artisans, dans la réalité, le public ne se déplace pas pour les deux choses donc l’une l’emportera forcément sur l’autre. Le plus souvent, le marché ne sert finalement que de décor à la déambulation des spectateurs qui se sont déplacés dans le but de se rendre à l’événement programmé. Il ne s’agit pas là d’une mauvaise foi de la part des organisateurs qui ont à cœur de proposer un programme diversifié mais bien une réalité qu’il est important de garder à l’esprit. Rien ne vous empêche d’y participer si le prix de l’inscription est acceptable et si le contexte vous séduit mais ne vous attendez pas à effectuer des ventes à casser la baraque.

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   Petite note à propos de la communication.

   Lorsque vous participez à un marché, il y a deux communications à prendre en compte. La vôtre, que vous effectuerez sur votre réseau et qui concerne votre propre clientèle déjà sensibilisée à votre travail et celle des organisateurs de la manifestation. La première n’a aucun pouvoir sans la seconde. Avant de répondre favorablement à une demande d’inscription à un marché, effectuez une rapide recherche sur la toile. Si cet événement se déroule depuis plusieurs années, il est facile de procéder à une simple reconnaissance des éditions passées. Cela permet d’avoir un aperçu de la communication mise en œuvre autour de cette journée et de la résonance qu’elle pourrait avoir dans la région. Si aucun résultat d’image ni aucun article ne ressort de votre recherche, c’est qu’il n’y a pas de travail de communication efficace. S’i n’y a pas de communication, alors il n’y aura pas de public. Même les plus grands événements réputés depuis des lustres à travers tout le pays continuent de consacrer une part importante de leur budget à la communication et ça n’est pas seulement parce qu’ils aiment dessiner des affiches colorées.  

   Si vous n’effectuez pas cette prise d’informations, vous risquez de vous retrouver perdus et rapidement démoralisés. Par exemple, si, comme cela m’est arrivé (décidément, vous allez finir par vous dire que je suis vraiment un gros boulet !) vous arrivez le matin pour vous installer et que durant tout le trajet vous n’avez pas aperçu la moindre affiche, ni le plus petit panneaux indiquant l’existence de la manifestation, rien d’autre à part une minuscule pancarte orange semblable à celles utilisées par les épiciers afin de signaler les légumes en promotion plantée dans la jardinière municipale sur le parking devant la salle des fête où va se dérouler votre marché, vous pouvez vous apprêter à vivre une très (très) longue journée…

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   Mais alors, que faire ? Où aller et comment s’y prendre ?

   Le mieux est encore d’anticiper vos marchés d’une année sur l’autre en vous rendant vous-même à des manifestations. Votre propre avis est encore le plus fiable. Faites le tour des stands, observez la cohérence des produits proposés, estimez l’organisation et l’affluence et allez discuter avec les exposants.

   Rendez-vous dans les offices du tourisme afin de vous procurez la liste des événements qui se tiennent tout au long de l’année.

   Cherchez également la liste des associations de votre région et rapprochez-vous des artisans-créateurs expérimentés.

   Vous trouverez également un certain nombre d’informations utiles à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat la plus près de chez vous.

   Prenez contact avec un réseau qui vous correspond et ne dites pas oui à tout, simplement pour remplir vos dates sur votre calendrier, vous risquez d’y laisser trop de temps et de plumes quand moitié moins de dates mieux sélectionnées vous apporteraient plus de satisfactions et de crédibilité. 

   Et si, malgré tout, vous passez encore de mauvaises journées derrière votre stand, alors allez lire l’article publié ici il y a 15 jours et souriez. La patience et le travail finissent toujours par être gagnants. 


 

Allez, bon courage ! 

Prenez soin de vous et à bientôt !!!

MC

Bonjour chers Vous tous ! 

Comme je vous l’ai expliqué dans mon dernier post, c’est à présent depuis un lit que je vous écris mes petits articles devenus par la force des choses bi-mensuels. La bonne nouvelle, c’est que bébé est donc toujours au chaud, la moins bonne c’est que je n’ai toujours pas de nouvelle création polymère à partager avec vous. Je vais donc, dans les semaines à venir, vous inonder de mots plus que d’images et ça commence aujourd’hui ! 

Très chers clients qui lisez ceci, peut-être vous est-il arrivé de prononcer l’une ou l’autre des remarques quelque peu incongrues dont je vais dresser ici la liste, et entre nous, c’est parfaitement normal (enfin, il y en a une ou deux de gratinées, tout de même…). Peut-être les avez-vous vous-même entendues tandis que vous étiez en train d’observer mon stand et qu’elles vous ont fait tout aussi sourire que moi.

Quoi qu’il en soit, surtout ne vous vexez pas et ne vous méprenez pas en voyant à travers cet article une gratuite accumulation de dédaigneuses moqueries de ma part mais bien un partage de moments qui, sans doute parce que ces interrogations ne sont pas si absurdes que cela, se produisent très régulièrement autour de nos stand de créateurs lors de marchés et d’expositions.

Passer ces journées à attendre anxieusement derrières nos créations étalées sous les regards et les critiques des passants telle une sorte de mise à nu professionnelle est loin de constituer la partie la plus exaltante de notre métier.

Installer son stand, son bazar de tables, de supports, de déco, de colliers et de dizaines de boucles d’oreilles (que non ! On ne laisse pas sur un portant toute l’année durant les transports pour en faciliter la mise en place)…

Patienter toute la journée le passage des visiteurs qui n’avaient pas forcément prévu de dépenser quelque chose durant leur promenade digestive…

Tenter, plus ou moins adroitement de susciter l’intérêt des gens face à son propre travail dans le but de le vendre (création et vente : deux métiers bien distincts à n’en point douter !)…

Passer à travers toutes les
émotions possibles : « Chic, ça les a vraiment épaté ! Ça me donne d’autres idées »

« Si personne ne m’achète de pièce c’est que je dois vraiment faire de la crotte. »

« Rôôôô… il n’y a vraiment personne sur ce marché… »

C’est d’ailleurs généralement au moment de cette dernière réflexion qu’intervient le cruel calcul entre l’investissement financier, physique et moral du jour et la rentabilité qui en découle.

Bref, vous l’aurez compris, tenir son stand ne représente pas toujours une partie de plaisir pour tout le monde et les créateurs qui démentiront mon propos seront, j’en suis certaine, les moins nombreux !

Afin de relativiser tous ces moments, voici donc à présent, le top 10 des remarques et questions plus ou moins saugrenues mais récurrentes que j’ai entendues durant les parfois trop longues heures derrière mon stand :

Tout d’abord, sans doute la plus courante. Elle provient généralement de clients contemplant les détails riquiquis des motifs kaléidoscopes qui s’enchaînent dans une parfaite régularité sur un collier torque :

« C’est peint ? »

Mais… tout à fait, mais avec le pinceau qui n’a qu’un poil et durant approximativement 180 heures… 


« Ah, je connais, ça, ce sont des émaux.

-Euh… non, c’est de la pâte polymère…

-Ben si, ce sont des émaux !

-Euh non, non, je vous assure…

-Ah ? Bon. Ben ça ressemble à des émaux.

-Ah. »


Après 40 minutes de démonstration de la réalisation complète d’une cane kaléidoscope complexe (réalisation des mini-canes dégradées, iris etc puis assemblage des éléments, duplication du motif et réduction) :

« Et donc maintenant, vous repassez tout dans la machine, c’est ça ? »

Ben tient… Les gens et leurs très différentes aptitudes à considérer les notions de volumes me surprendront toujours…


« Ben vous devriez passer votre pâte au micro-onde pour la ramollir ! »

Ben oui, pardi, c’est diantrement bêta de ma part de pas me simplifier la vie comme ça ! 


Ah, la suivante revient également assez souvent :

« Pourquoi vous ne faites pas des boucles d’oreilles en rouleau de réglisse ? Vous devriez, c’est simple, il suffit de rouler un fil noir sur lui-même, ma nièce en fait ! »

Ben… tout est dit, je crois.


« Ah c’est original, vous les achetez ou ces perles ?

-C’est moi qui les fabrique.

-C’est vous qui fabriquez vos colliers, oui, j’ai bien compris mais vous les trouvez où vos perles ?

-Non, c’est moi qui fabrique mes propres perles.

(Silence dubitatif)

-Vous voyez, à partir de ces petits paquets de pâte, je réalise mes perles en me servant de nombreuses techniques différentes, puis après cuisson, perçage et ponçage des perles, je procède enfin au montage des colliers.

-Je ne comprends pas. Ce n’est pas vous qui faites vos perles, si ? 

-…»


La suivante, je la déteste au plus haut point :

« C’est très joli mais il y a trop de couleurs, à mon âge, je ne peux plus me le permettre. »

À chaque âge sa couleur ? Quelle étrange idée…

Moi, je trouve que c’est justement quand nos cheveux sont gris ou blancs que les couleurs des vêtements et des bijoux ressortent le mieux ! 


« Pourquoi est-ce que vous n’envoyez pas vos dessins en chine pour les réaliser ? Il y en a qui font ça très bien, là-bas ! »

Alors j’avoue que pour celle-là… je suis vraiment restée comme deux ronds de chapeau… la seule réponse qui est parvenue à s’extraire de mes lèvres tant la question me paraissait incompatible avec ma profession de créateur, fut : « Euh… je ne dessine pas mes pièces… » S’en est suivit un rire un peu gêné de ma part


« Ah bon, c’est un plastique ? Mais je croyais que c’était de la terre naturelle ?!? »

Euh… ben non… il s’agit d’une formule qui marie des pigments de couleur avec du pvc, comme énormément de choses qui vous entourent, en fait. 


« Ben moi, j’en ai acheté avec mes filles mais elle devait être périmée parce que ça n’a pas cuit correctement.

-Périmée ? Expliquez-moi un peu… parce que ça sèche, la pâte polymère et ça la rend plus difficile à travailler… mais c’est tout. Vous l’avez cuite à combien ?

-Ben, mon four à micro-ondes monte à 800 watts, je sais pas trop ce que ça fait en degrés.

-??? » 


 Bon, je sais qu’on a déjà atteint les 10 mais ma sœur vient de m’en rappeler une qui m’avait fait sourire l’été dernier alors je l’ajoute :

« Oh, il est beau, ce pendentif, ça, c’est original ! 

-Euh… ça, c’est un mobile, en fait… mais si vous y tenez, je peux y ajouter un fermoir… »


Voilà.

J’en oublie certainement de nombreuses autres (et des croustillantes !) mais celles-ci sont récurrentes (enfin, sauf l’histoire de la Chine, mais celle-là était tellement extraordinaire qu’il fallait que la partage avec vous !). Je suis persuadée que les créatrices et créateurs qui me liront s’y retrouveront et pourraient en ajouter bien d’autres.  

Je vous laisse ici et je retourne cogiter à d’autres articles. D’ailleurs, si vous avez des idées, n’hésitez pas à m’en faire part !

À très bientôt ! 

Bises à Vous

MC

Bonjour chers Vous ! 

Quelle étrange sensation que celle de reprendre une publication hebdomadaire après l’irrégularité quelque peu exceptionnelle des deux derniers mois. Tandis que je tapote mon clavier ce matin, un léger sentiment de doute m’envahit… vais-je avoir assez de matière pour rendre cet article intéressant ? Je suis loin d’avoir autant d’images à vous présenter qu’au sein de mon dernier sujet mais enfin… je ne suis pas en capacité de rédiger un texte de 15 pages par semaine et de votre côté, seriez-vous seulement prêts à vous en farcir autant à lire ? Il est donc temps de retourner à une plus modeste écriture et de vous montrer un peu ce sur quoi je travaille en ce moment. 

Après mon retour du symposium, j’ai passé une journée à déballer mes bagages pour tenter de ranger mes « p’tits trésors » dans un endroit plus approprié que la « zone de transit avant classement définitif » (c’est à dire ailleurs qu’au sommet d’une pile d’1 mètre 50 de choses EXTRÊMEMENT importantes rigoureusement entassées les unes sur les autres en un équilibre qui frôle la perfection gravitationnelle… ) puis j’ai préparé mes sacs pour remonter mon stand dès le lendemain matin sur les lieux d’une grande foire annuelle. Ce fut… comment dire… un brutal retour aux réalités matérielles de ma petite entreprise… et tandis que, derrière mon stand, je me concentrais sur le choix de mes ( nouvelles ) couleurs de pâte pour réaliser une démonstration tout en tentant de faire abstraction des aboiements, bêlements, et autres bruits propres à la grande famille des gallinacées, ( ben oui, je vous ai dit que c’était une grande foire… ) je me suis mise à réfléchir à la vision que j’avais de ma propre structure ( d’entreprise, j’entends, bien sûr… rien à voir avec une quoique ce soit d’osseux… )

Voici, au passage, ma contribution à la foire avec l’élevage en plein air de ces deux pitites canes : ( je sais que j’ai déjà épuisé cette blague mais que voulez-vous, elle me fait toujours autant rire ! ) 

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Cela fait déjà un moment que j’envisage de modifier légèrement ma façon de travailler afin développer une seconde gamme de pièces sur lesquelles je consacrerais plus de temps et qui serait, par conséquent d’un autre niveau. Je conserverais, bien évidemment, ma gamme de prix actuelle mais je pourrais enfin me permettre de lancer, parallèlement, la création de quelques unes des centaines d’idées que j’ai rangées dans un coin de ma petite tête, faute de temps. Je procrastine là-dessus depuis longtemps mais depuis le retour de Nuremberg, je me demande vraiment pourquoi encore repousser cette étape ! En y réfléchissant, j’en étais, en quelques sortes, arrivée à restreindre moi-même ma propre créativité au profit de la productivité ! Un travers dans lequel il est aisé de trébucher. 

J’entame donc un tout nouveau travail de recherche de pièces personnelles dans le but de les présenter durant la série des marchés de Noël. Alors ne vous emballez pas… cette magnifique dynamique ne s’est mise en place il n’y a que 48 heures… dont un mercredi ( qui dit mercredi dit après-midi avec mon petit chat ) donc je n’ai pas grand chose à vous dévoiler mais enfin… au moins vous voilà au courant de la direction que je tente de prendre aujourd’hui. ( ça vous fait une sacrée belle jambe, hein ? )

Pour commencer, j’ai décidé de retourner à mes amours de l’an passé, j’entends par là le fraisage, en améliorant tant la recherche graphique que les finitions de mes pièces. Les balbutiements ont pour l’instant donné naissance à deux pendentifs, une paire de boucles et une dizaine d’idées : 

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Les petits inserts ronds sont jaune moutarde et bordeaux… je le précise parce que mes photos ne rendent pas justice aux couleurs « automnales » que j’ai mélangées. 

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J’ai eu ensuite envie de tester un nouveau collier dans l’esprit « torque » que j’avais gribouillé sur un morceau de mon carnet magique. Le prototype n’est ( bien sûr ) pas à la hauteur du projet que j’ai en tête mais il est excellent pour comprendre ce que je dois modifier. (en même temps… c’est le principe d’un prototype, non ? ) 

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( Et c’est là que vous découvrez que je ne sais même pas coudre un bouton… et oui, c’est mon mari qui nous répare nos boutonnières à mon petit garçon et à moi-même… mais il a promis de m’apprendre un jour… quand je s’rai grande ! )

Et enfin, j’ai poncé poncé poncé mes tranches de canes pour monter ces quatre paires de boucles sur des montures en argent 925 : 

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(Cette cane bleue et violette ci-dessus est réalisée avec de la pâte translucide et il s’agit de la cane que nous réaliserons durant l’atelier photophore du mois de novembre)

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Voilà pour le moment ce que j’avais de nouveau à vous présenter. À présent, il va me falloir utiliser un peu des multiples canes qui sont nées en publique sur mon stand. Voici d’ailleurs les dernières que vous n’avez pas encore vues ici : 

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À présent, à moi de laisser libre court à mon imagination afin de vous présenter des nouvelles choses. Je clos donc ici ce petit article et m’en retourne à mon TOUT NOUVEL atelier ! Oui… cette vague de changements pour La Perle Rouge ne concerne pas seulement les bijoux mais je vous en dirai un peu plus la semaine prochaine ! 

D’ici là, passez une excellente fin de semaine et prenez soin de vous ! 

À jeudi prochain ! 

MC

Bon… Au moment où je commence à rédiger ce texte, cela fait une semaine que je suis rentrée… il serait temps que je partage avec vous ma fabuleuse expérience du Symposium Fimo de Nuremberg !

Déjà une semaine… chaque jours qui a suivi l’atterrissage de retour je me suis posée la même question  : « Par où, diable, vais-je commencer cet article fleuve ? » Et bien après mûre réflexion, je vais finalement entamer mon récit par son début (muhaha… et oui, je suis toujours aussi spirituelle !) 

Débutons donc cette narration par un bref rappel de la situation (pour ceux qui ne suivent pas encore mes fimotesques pérégrinations.) Cette année 2016 marque le 50ème anniversaire de la marque FIMO produite par l’entreprise allemande Staedtler. À cette occasion, le distributeur français Graine créative a organisé un concours sur le territoire en offrant des fabuleux premiers prix aux vainqueurs des quatre catégories (enfants, ados, amateurs et experts). J’ai eu l’immense bonheur de remporter la première place de la dernière catégorie ( le jour de mon anniversaire, même que ! ) et donc de gagner deux places pour participer au Symposium Fimo de cette année qui se tenait pour l’occasion à Nuremberg, lieu du siège de l’entreprise. 

Embarquant mon interprète de mari (Ben) dans mes valises, me voici donc en route pour l’événement. 

Le petit chat est sous bonne garde chez les mamies et les papis, ma valise d’atelier est aussi pleine qu’un cartable neuf une veille de rentrée des classes et mon anglais est toujours aussi approximatif… on peut y aller.

Tandis que je grimpai dans l’avion à Lyon, je m’interrogeais sur ce que j’allais bien pouvoir trouver en arrivant dans cette réunion annuelle de passionnés de tous les continents. J’étais impatiente, impressionnée et d’avance exaltée pourtant, ce fut encore plus incroyable que ce que j’aurais pu anticiper. Tout d’abord, une organisation du TONNERRE ! Durant quatre journées complètes, pas un temps mort ni une fausse note… de la précision allemande de pointe, quoi ! 

Allez, GO ! 

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Jour 1 : En Visite ! 

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Lorsque nous étions petits et qu’on se trouvait parfois en vacance avec la famille, une chose était unanimement redoutée : le moment fatidique de l’exclamation parentale enthousiaste : « Ah tient, cet après-midi, si on allait visiter… le trucmuche de machinchose … » oui, vous le savez bien, à cet âge-là, les oreilles se bouchaient à peine le mot « visite » prononcé. Heureusement pour moi, je ne suis plus une enfant ( enfin… physiquement, en tout cas ! ) et lorsque sur le programme du déroulement de la semaine j’avais lu « visite des usines de fabrication de la pâte Fimo » j’étais excitée comme une puce ( ça se dit encore cette expression ? ) et évidemment, je ne fus pas déçue ! 

Tout commença dans le bus lorsque, armés de nos badges nominatifs Staedtler, nous reçûmes la répartition des participants en trois groupes. Je consulte machinalement la liste du nôtre et plus je parcoure les lignes plus j’ouvre des yeux ahuris… Dan Cormier, Christine Dumont, Maggie Maggio, Izabela Nowak, Daniel Torres, Carol Blackburn… « TONNERRE DE BREST DE SACREBLEU ! » ( avec la surprise, je perds souvent ma créativité de jurons… ) « MAIS DITES MOI PAS QUE C’EST PAS POSSIBLE !!!  » ( oui, j’en perds également ma syntaxe… ) Bon, restons calme, la journée s’annonce parfaite. 

Parvenus aux usines Staedtler, une première photo de groupe est prise puis les trois groupes se séparent. Mmmh… comment vous décrire en une seule phrase la visite des ateliers de fabrication de la pâte polymère Fimo… voyons… ça y est : imaginez un groupe d’enfants lâché en plein cœur d’une usine de fabrication de bonbons ! Voir les ingrédients de départ, les machines de mélange ainsi que les multiples chaînes de montages automatisées jusqu’à la sortie tout au bout du petit paquet de Fimo Pro de 85 g était véritablement passionnant tant pour moi, ( petite fille dans l’atelier du Père Noël ) que pour les artistes ( j’ai bien cru qu’on allait perdre la grande spécialiste de la couleur Maggie Maggio dans la salle des pigments purs ! ) que pour mon ingé méca de mari ! Je n’ai, bien sûr, aucune photo à vous montrer de cette extraordinaire visite et vous le comprenez. Après la pâte polymère, nous avons pu suivre la fabrication des crayons de papiers, vous savez, les fameux jaunes et noirs à rayures et je dois bien avouer que c’était tout aussi fascinant. 

Une fois la visite achevée, retour en bus en direction du centre de Nuremberg où nous attendaient des guides pour une petite visite du cœur médiéval de la cité. Je ne sais pas si vous vous en rendez-compte mais à ce moment-là, je crois que j’avais déjà accumulé plus d’heures de concentration en anglais que je n’avais jamais eu à le faire jusque là dans ma vie… et ça n’était que le premier jour. 

Allez, après un petit tour au magasin Staedtler histoire de faire quelques emplettes ( moui… à ce moment-là, je ne savais pas encore que j’allais avoir un mal fou à boucler mes bagages… ) on achève cette ( exténuante ) journée dans une magnifique salle de réception au sein même du siège de Staetdler pour un premier dîner à … 18 h ! Bon, bah ça fait bizarre au début ( nous qui mangeons le plus souvent après le coucher de notre petit chat ) mais finalement, on mange, hein…

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De retour enfin à l’hôtel, nous découvrons que durant notre absence, l’entrée de l’établissement s’est garnie de quatre vitrines à l’intérieur desquelles nous pouvons contempler le travail des quatre artistes qui assureront les workshops à savoir Bettina Welker, Izabela Nowak, Maggie Maggio et Dan Cormier. Dans le coin, la dernière vitrine pose question aux gens qui la contemple alors je m’approche et qu’est-ce que je vois ? Mon petit carré 10 x 10 sous sa vitrine avec quelques créations des concours organisés en Italie et en Espagne. Evidemment, la cruche que je suis n’a pris aucune photo mais croyez-moi sur parole, c’était top classe ! En tout cas, je n’étais pas peu fière ! 

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(photo provenant de ce site)

À minuit passé… la fatigue pris finalement le pas sur toute cette effervescence et j’allai enfin me coucher pour attaquer en forme les ateliers du lendemain. 

Jour 2 

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07h30 : réveil mou… « Mon Dieu que ce lit est confortable… mmmh, où est-ce que je suis, là ?… AU SYMPOSIUM, C’EST VRAI ! C’est le début des ateliers ! «  Boum, je me dépêche tout excitée, je descends fébrilement avec ma valise de matériel prendre un méga p’tit dèj à l’allemande, c’est à dire avec TOUT et je me dirige vers la salle attribuée à notre groupe d’atelier. Je m’installe à une place, ni trop devant, ni trop au fond et je sors ma machine, attendant de voir comment se passent les choses. Un gros carton est posé sur la table, j’entreprends de l’ouvrir et y découvre une importante quantité de paquets de FIMO Professional ainsi que quelques accessoires comme des emporte-pièces, de la Fimo liquide etc… Je ne me pose pas plus de question et je me concentre, mon premier atelier en anglais vient de débuter. 

Premier workshop : Les Boucles d’oreilles de Bettina Welker 

Les craintes que j’éprouvais quant à la compréhension des ateliers en anglais se sont rapidement (partiellement) dissipées pour deux raisons. La première c’est que je ne m’étais même pas imaginée que le « prof » allait nous faire la démonstration en direct pas à pas ( oui ben ne vous moquez pas, je vous avais prévenu que les premiers ateliers que j’ai suivi étaient ceux de la journée de remise de prix au mois de juin et ils duraient 2h !) , et la seconde, c’est que je n’avais qu’une seule autre française dans mon groupe mais pas n’importe qui, Christine Dumont ! Muhaha, comme interprète personnelle, ça envoie, hein ? 

Allez, je me concentre, je suis toutes les étapes très bien, je fais les plus beaux dégradés de ma vie, je suis studieuse comme jamais et les quatre heures de cet atelier filent comme le vent. Il est temps de retrouver les autres pour une photo de groupe avant de poursuivre : 

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(photo provenant de ce site)

Elle vous plait, cette photo ? Ben j’espère ! Parce qu’elle m’a fait perdre la notion du temps et tandis que je posais en plein milieu avec un grand sourire niais il s’est passé exactement ce que vous imaginez… mes boucles ont brûlé dans le four… 

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Moui, parce qu’en fait, moi, le marron, c’est pas vraiment mon truc… c’était turquoise et violet, à l’origine… C’est dommage parce que j’avais réussi à les terminer : 

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Mais j’ai du avoir une bonne inspiration puisque juste avant la photo, j’en avais commencé une seconde paire : 

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On était sensé voir un dégradé complet qui passe d’une oreille à l’autre en partant du vert pomme pour arriver au violet mais j’ai du mettre trop d’épaisseur de la cane translucide… En tout cas j’ai poncé mes boucles comme jamais ! Même les brûlées brillent de mille feux  ! ( En même temps… ça se tient. Hi hi )

Ah oui, au fait… Il m’a fallu 4 heures et 3 confirmations de personnes différentes pour admettre que l’intégralité de ce que contient cette boîte en carton était pour moi et mes fébriles petites mains : 

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(oui oui, il y a quatre pains de Fimo pro dans chacune des petites boîtes !)

Pause déjeuner (express) et retour en salle pour le second atelier de la journée : 

Deuxième workshop : Le Bracelet magique d’Izabella Nowak

De la patience, de la régularité et de la délicatesse. Ce sont les trois qualités qui permettent de réaliser ce bracelet qui demande peu de connaissances en pâte polymère mais qui tient tout son secret à son astucieux montage, croisement entre une technique de tressage maya et les bijoux papier : 

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La première journée d’atelier en anglais s’achève et tout le monde se retrouve pour aller dîner dans un restaurant qu’on aurait cru alsacien. Je me précipite ( j’avoue ) vers mes deux acolytes françaises, Florence Babando et Béatrice Picq( j’avais cherché les voix françaises le tout premier matin et j’ai été plus qu’heureuse de les rencontrer !!! ) et avec mon mari ( Ben oui, vous aviez oublié qu’il était là ? C’est parce qu’il travaille depuis sa chambre d’hôtel mais ne vous inquiétez pas, on le verra quand même. ) nous avons donc passé la deuxième soirée anglaise en Allemagne. 

Retour à l’hôtel – vite vite on essaie de prendre une photo et de publier quelque chose sur FaceBook parce qu’on a promis de faire partager un peu les événements de cette semaine… vite vite…. la connection est leeeeeeeeente… vite viiite je veux aller au dodoooooo…. zzzzzzzzzzzzzzzzzz…….

Jour 3 : 50 nuances de vert ! (ou presque)

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6h30 : Aïe… J’ai les yeux qui piquent… aujourd’hui les ateliers commencent une heure plus tôt car ce soir, c’est soirée de gala et on aura bien besoin d’une petite heure en fin de journée pour prendre une douche et se transformer en princesse Fimo. 

Je l’ai déjà formulé sur Facebook le jour même de cet atelier mais celles et ceux qui pensent maîtriser leur approche de la couleur n’ont jamais vu la grande Maggie Maggio en action ! 

Troisième Workshop : Les Bracelets sauvages de Maggie Maggio !

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Les quatre premières heures de la journée ont été intégralement consacrées à la réalisation de 42 nuances de verts qui ne sont qu’une partie des verts à obtenir à partir de la Fimo profesionnal !!! ( ça calme, hein ? ). J’ai été énormément frustrée de cette matinée et ce pour une bonne raison : Je suis complètement fascinée par la couleur, par LES couleurs, par leur alchimie, leurs effets, leurs rendus, leur magie, c’est d’ailleurs ça qui m’a donné envie de patouiller au tout début : jouer avec des couleurs dans mes mains ! Et là, je me retrouve en face d’une conférencière internationale qui m’explique son approche et ses théorie sur le sujet et… je ne pige pas un broc ! J’avoue, mon niveau d’anglais est encore plus lamentable que je l’imaginais et c’est une des choses sur lesquelles il va falloir que je travaille dur à l’avenir… Bref, après des heures de frustration langagière, le moment est venu de réaliser le projet de Maggie Maggio : deux bracelets reptiliens aux verts changeants… Et bien mes zamis, je savais que je n’étais absolument pas douée pour le modelage et cela se confirme complètement. J’ai bien failli envoyer valser les heures de boulot à travers la pièce tant je suis gauche à modeler quoique ce soit ! Faites-moi faire des canes, de la géométrie et du ponçage mais le modelage demeurera un mystère pour moi ! 

Enfin… je vous montre tout de même ( n’hésitez pas à aller jeter un œil sur le travail de Maggie Maggio pour voir à quoi ressemble SES bracelets… je n’ai pas le cœur de mettre sa photo ici… ) : 

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À eux deux, les bracelets utilisent le dégradé complet. 

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Je le préfère comme ça mais ça risque d’être plus difficile à porter… 

Ah oui, j’oubliais…  Durant la matinée de cette troisième journée, j’ai vécu, au détail près, une situation qui m’angoissait et qui, selon mon adorable petit mari était « absolument improbable ! Arrête de flipper, Marie, ça va se passer tout seul ! » Je fais bien sûr référence à mon incapacité à communiquer en anglais… C’était déjà difficile le premier jour d’expliquer qui j’étais et d’où je venais ( surtout quand on n’habite ni à Paris ni à Lyon ni à Marseille mais là où il n’y a que des vaches et des vignes… je n’ai tenté les mimes qu’une seule fois, je vous rassure ) mais mon véritable moment de solitude s’est produit tandis que j’étais concentrée ( à mort ! ) sur mes mélanges précis de verts afin de confectionner mon nuancier et que Maggie Maggio déambulait entre les rangs tout en parlant. Ça n’est qu’après que j’ai compris sa question… juste après en fait, au moment où une vingtaine de participants a pointé son doigt sur moi en disant un grand « HER ! » ! Et oui, la question était quelque chose du style « Est-ce que quelqu’un parmi vous a des difficultés à comprendre tout ce que j’explique en anglais ? »… Bon, j’exagère peut-être un poil sur le nombre de doigts impliqués mais je vous jure que c’était vraiment très gênant d’être la seule. Le bon côté c’est que Maggie Maggio m’a assuré qu’il ne fallait pas que j’hésite à aller voir Christine Dumont… « yes, I know, thank you… she helps me for two days… » pfff ok, bon, ça… c’est fait… arrête de rougir et repars dans le vert. 

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Enfin… la journée s’acheva et la soirée commença ! 

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J’ai réalisé deux exploits en préparant cette soirée. Le premier est que je suis parvenue à rentrer dans la robe que ma mère m’avait cousue il y a une douzaine d’années et que j’avais porté à la remise de diplôme de Ben ! ( En revanche, elle limite un peu la quantité de nourriture qu’on peut ingurgiter… ) Le second c’est que je n’avais qu’un peu moins de deux heures pour me confectionner une parure assortie à la dite robe avant de boucler mes bagages : 

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Et c’est parti pour le show ! 

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Elle est pas belle la french team ? ! ( ah ah, c’est quasiment la seule chose que j’ai écrite en anglais dans cet article, un comble ! )

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La soirée s’est déroulée dans un immense bâtiment loué pour l’occasion et qui abritait quelques collections privées. Oh rien de très encombrant non, juste une collection de voitures… 

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…et de motos. ( si si tout là-haut, elles font le tour de l’espace de réception ! )

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Bref, jolies tables ( avec centres de tables en vraies fleurs, s’il vous plait ), scène avec groupe de musique, voiles tendus avec le logo qui tourne et tout :

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Et quelque chose qui m’intrigue tout au fond et qui, visiblement rend Ben aussi perplexe que moi : 

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Vous savez ce que c’est ? C’est une oeuvre du génial et complètement fou Georg Dinkel et c’est… sa TV ! ( le boitier en dessous de l’écran accueille la box et le socle, les télécommandes ) J’en vois qui se posent la question alors je vous réponds tout de suite, OUI, pour ceux qui, comme moi ne connaissaient pas le personnage, c’est une réalisation en pâte polymère !!! Tandis que j’ouvrais des billes comme des boules de pétanque ( je sais que c’est impossible mais rien que l’image cartoon me fait hurler de rire ), Mr Georg s’approche de moi et m’explique en toute simplicité : « I didn’t want just a black screen, you know… » ah bon, d’accord… pas de problème monsieur… je ne sais même pas comment vous parvenez à faire ça mais effectivement, c’est un peu plus original qu’un simple écran noir. J’adore ! 

Dîner brillamment orchestré par notre parfait duo Nils et Susanne ( qui a d’ailleurs splendidement rythmé toute la semaine …et dont je ne retrouve plus des noms, j’en suis toute désolée, ce sont juste des pointures Staedtler… ), tout ça tout ça… musique, tout ça tout ça… feux d’artifice tout ça tout ça ( Rôôô comment elle se la joue blasée, la fille ! ) et retour en salle pour la présentation des deux associations dans lesquelles Staedtler s’est investit, un centre pédiatrique américain ( Center for Pediatric Therapies in the USA) ainsi qu’une association de femmes népalaises. (Samunnat Community in Nepal ). Moments émotions… 

Mais au fait, qu’est-ce que c’est que ce gros cube blanc en plein milieu de la salle et en face de la scène depuis le début ? 

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C’est… rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ( non je n’ai pas quelque chose de coincé dans la gorge, c’est un roulement de tambour ! ) le GLOBE des 50 ans, bien entendu ! Dévoilé en toute modestie avec grande musique de ciné, extinction des lumières, brouillard énigmatique, éclairs rouges et autres effets spéciaux ! 

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J’étais toute déçue que le mien ne s’y trouve pas… en même temps, il était sous une vitrine dans le hall de l’hôtel… mais c’était sans compter la fabuleuse organisation de l’équipe allemande Staedtler et le regard aiguisé de Florence Babando qui le repéra rapidement pour mon plus grand bonheur ! 

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Bon d’accord, il est un peu coincé mais il a le mérite d’y être et j’en suis vraiment contente. L’équipe Staedtler a finalement décidé de conserver ce méga globe constitué d’environ 660 carrés de 10 cm sur 10 de pâte Fimo envoyés du monde entier dans le hall de l’entreprise et je les comprends. ( Retrouvez le petit film Staedtler ici)

La soirée s’est donc poursuivie en musique et en photos puisqu’un endroit un peu à l’écart y était dédié et permettait de garder une trace des rencontres ou/et des retrouvailles qui se sont faites durant le gala. Pour ma part, j’ai été plus qu’enchantée de retrouver Delphine Roth ( la dirigeante de Graine Créative ) ainsi qu’une responsable Staedtler avec qui j’ai sympathisée et dont je ne parviens pas à retrouver le nom, même sur internet ( Je voudrais retrouver son contact, donc si quelqu’un peut m’aider, je suis preneuse ! )  toutes deux rencontrées lors de la remise des prix du concours à Paris le 7 juin. 

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Ah oui au fait, j’allais oublier le détail qui tue : 

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Vers 1h ou 2h du matin, nous sommes rentrés à l’hôtel histoire de dormir quelques heures avant d’affronter la dernière journée d’atelier !

Jour 4 : La Précision dans toute sa splendeur. 

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Quatrième (et dernier) workshop : Le pendentif design de Dan Cormier ! 

Ouh lààààààààààààà… les paupières sont louuuuurdes le matin du dernier jour. Pourtant, pas le temps de rechigner car c’est le jour d’un atelier que j’attendais tout particulièrement, celui de Dan Cormier et de son fascinant perfectionnisme. Nous sommes samedi et Ben choisit donc de s’essayer ( quand même ! ) à la pâte Fimo en s’attaquant à ce workshop à côté de moi. La preuve en images : 

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Pas mal, hein ? pour une première patouille ! 

J’avais trouvé fascinant de voir Maggie Maggio manipuler les couleurs mais il était hypnotisant d’observer Dan Cormier procéder à la réalisation de son bijou avec autant de minutie, d’anticipation et de réflexion de chaque geste. On sent vraiment l’approche design de l’objet. 

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Mes blocs  : 

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Et les pendentifs achevés à la maison : 

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Pour ma part, c’était vraiment une belle rencontre ! 

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Et voilà, la journée touchait à sa fin et le symposium avec… 

Un dernier moment de partage fut organisé pour remettre à chaque participant son certificat de participation au symposium et les prendre en photo avec. ( Retour aux photos scolaires… vous savez, celles où on pose très « adroitement » et durant lesquelles on se mord les doigts d’avoir oublié, en s’habillant ce matin, que c’était justement LE jour de la photo…) Même Ben en a eu un ! Au grand dam de Christine Dumont ( parfaitement d’accord, non mais ! De nos jours on donne vraiment des diplômes à n’importe qui ! )

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Le dernier challenge à relever fut de parvenir à faire rentrer le contenu du carton d’atelier et les cadeaux Staedtler dans notre valise.

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(C’est la place qu’occupait le matériel Staedtler ramené une fois les vêtements enlevés… Noté l’indice échelle de mon pied en 40 !)

Et voilà… cet article touche lui aussi à sa fin. 

Quatre jours, quatre artiste, environ 75 participants et 26 heures d’ateliers réparties sur 3 journées…

C’était une incroyable expérience qui m’a permis de considérer mon propre travail d’une manière différente. J’y ai rencontré des personnalités très diverses ainsi que des multiples approches de la matière et je pense sérieusement que ces quelques jours me feront gagner au moins une voire deux années de réflexions personnelles sur certaines questions précises. 

Les quatre artistes intervenants m’ont chacun intéressée à leur façon et m’ont permis de comprendre que dans ce domaine, il existe autant de façon de travailler ce matériau qu’il existe de créateurs et ça, c’était sans doute la plus belle découverte de ce symposium.

J’ai donc envie de remercier très très chaleureusement Delphine Roth et toute l’équipe de Graine Créative qui a mis en place ce concours à l’occasion des 50 ans de Fimo ( et tous ceux qui ont voté pour ma pièce, bien entendu ! ) car c’était un véritable bonheur pour moi que de participer à cet événement !!! 

Et pour ne pas terminer ce texte sur un ton trop sérieux ( ça ne me ressemblerait pas ! ) voici quelques réflexions personnelle que je partage avec vous : 

ÊTRE UN BOULET, C’EST : 

  • Participer au 5ème Symposium Fimo, amener une valise de matériels demandés pour les ateliers et oublier l’intégralité de ses lames… ( oui… je me suis bien gardée de vous en faire part durant l’article de celle-là… d’ailleurs, un grand merci à Ariane Freisleben ! )
  • Répondre 3 fois de suite « no » à la question « Are you french ? » parce qu’on a compris « Have you friends who… » ( en l’occurrence, la question concernait le naturisme apparemment typiquement français… je trouvais plus prudent de rester sur le « no »… et à ma décharge, il y avait vraiment beaucoup de bruit !!! )
  • Croire naïvement, à 15h, que ce qui se trouve à côté de la cafetière sont des minis croissants nature alors qu’il s’agit de jambon et de fromage enroulés dans une pâte feuilletée. ( Et ben avec le café, c’est pas ce qu’on fait de mieux… )
  • Préparer sa valise tellement vite qu’on manque de vêtements et qu’on oblige son mari à faire de la lessive dans la chambre d’hôtel pendant qu’on patouille en bas ! 
  • … Et d’autres encore mais je tiens à ne pas vous présenter une image TROP affligeante de moi tout de même… 

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Notes personnelles à garder en mémoire pour une prochaine manifestation de ce type :

  • Préparer son sac de matériel AVANT la veille du départ.
  • Travailler son anglais de manière un peu plus constructive qu’en regardant des séries tv en vost…
  • Prendre des valises plus grandes !
  • Ne pas hésiter à bombarder sa carte de visite et à en pêcher un maximum. 
  • Se détendre, bon sang ! 

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Ça y est, vous êtes arrivés au bout ! Félicitations et merci à vous de m’avoir lue jusqu’ici ! 

Prenez soin de vous et à très bientôt ! 

Marie-Charlotte

fin

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Bonjour chers Vous tous ! 

Aujourd’hui je n’ai pas de création à vous présenter, non, j’ai juste une histoire à vous raconter, l’histoire d’une escapade parisienne, d’une parenthèse délicieuse mais aussi d’un gros boulet. Alléchant, n’est-ce pas ? 

Je vous mets tout de suite en garde contre un éventuel risque d’abus des parenthèses et de leurs digressions toutefois je vous promets d’aérer ce texte autant que possible par des photos afin de le rendre moins indigeste à ceux que la perspective de ce récit pourrait effrayer. (néanmoins, si vous n’avez que peu temps devant vous, peut-être serait-il judicieux de morceler votre lecture en deux mouvements… j’dis ça comme ça…)

Si vous suivez mes publications depuis un certain temps, vous avez sans doute une idée assez précise  de la complexité de mon organisation mais également de mon incroyable gestion du timing. La semaine passée, j’ai du combiné les deux tandis que je devais me rendre à Paris afin d’y rencontrer l’équipe de Graine Créative ainsi que les autres gagnants du concours FIMO qui devaient, comme moi, recevoir leur prix. Entre grèves et inondations les événements semblaient se liguer contre moi mais… laissez-moi vous conter un peu le déroulement de ce séjour. 

Il était une fois une jeune femme (jusqu’à quel âge utilise-t-on ce terme ? (de jeune, hein, pas de femme !) Non, parce que moi j’en suis encore à dire « quand je s’rai grande » et je n’ai toujours pas l’impression que cela va s’arrêter.) une jeune femme donc je disais… (oh là là, ça commence mal…) qui devait se rendre au grand « bourg » pour y passer une journée. Face à l’incertitude ferroviaire en vigueur dans son royaume, elle privilégia un moyen de transport sûr qui l’amènerait à destination (j’entends par là, un p… d’autocar pour plus de 6 heures de voyage.) Prévoyante qu’elle était, elle prépara sa valise en fonction de la météo annoncée (c’est à dire PLUIE !), se chargea le moins possible mais s’équipa d’un ordinateur portable afin de faire passer le voyage un peu plus vite. Bon, euh… je ne vais pas la jouer conte de fée tout du long parce que sinon on risque d’être encore là la semaine prochaine et on a quand même tous des trucs à faire.

Donc, pour la faire courte (ou presque), j’ai commencé par prendre un peu de temps pour ne réfléchir à RIEN et j’ai trouvé ça absolument délicieux, puis j’ai tentée de lire quelques pages avant de (burp) vite reposer le livre parce que je n’y arrive pas comme dans un train… pour essayer de visionner un épisode de série sur mon (grand) ordinateur portable qui s’est révélé être bien trop grand pour tenir sur une tablette de bus… j’ai donc essayé de le posé à côté de moi et de lire les sous-titres comme je pouvais mais (burp) j’ai vite refermé l’écran avant que quelque chose de dramatique ne se produise et… et c’est tout… j’avais déjà épuisé mes possibilités d’occupation étant donné que mon carnet et mon stylo étaient bien rangés dans ma valise en soute. J’ai donc entamé une dissertation mentale sur la question de la manifestation de l’absurde nostalgie d’un âge d’or idéalisé à travers le fait que de nombreuses personnes portent le choix de leur sonnerie de téléphone sur des imitations de sonneries d’anciens appareils à fil (type DRING DRING !) et cela m’a finalement un peu occupée puisque mon dossier qui refusait obstinément de se baisser ne me permis pas vraiment de dormir. 

Bref, au bout d’un peu plus de six heures, j’étais arrivée sur Paris et je découvrais avec stupeur que le quartier qui menait à la porte Maillot avait vu fleurir d’étranges géants tout bleus sur ses façades… Ah oui, c’est vrai… l’euro de football débute dans peu de jours… en même temps, quoi de plus logique qu’un équipement sportif grande taille à porte Maillot (muhaha… non ? Bon, sans commentaire, alors…). J’entends une femme descendue du même car que moi parler au téléphone du métro qu’elle va prendre et je me mets en tête de la suivre. Bon sang elle bien failli me perdre une ou deux fois dans les dédales du palais des congrès mais j’ai tenu bon et je serais parvenue au métro en même temps qu’elle si je ne m’étais pas fait fouillée par un agent de sécurité. Gros moment de solitude, je réalise qu’à l’intérieur de ma valise se trouve tout un assortiment de lames et de scalpels que j’avais emporté pour les ateliers de pâte polymère… Pas de panique, affichons un grand sourire et adoptons l’air un peu niais de la bouseuse perdue dans la grande ville « excusez-moi, monsieur, pendant qu’on y est vous pourriez me renseigner parce que ça fait longtemps que je ne suis pas venue à Paris et je ne sais pas si les tickets de transport sont valables pour tous le réseau ou si… » « C’est bon, madame, vous pouvez circuler » ben voilà, c’est fastoche. Allez, une ligne de métro plus loin, je retrouve mon amie chez qui j’allais passer les deux jours et cette fois parti, les choses cool commencent ! 

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Mardi 7 juin au matin : Réveil un peu (beaucoup) difficile… après un coucher un peu… disons tard (ben je ne la vois pas toutes les semaines, Amélie, figurez-vous !), je me prépare (légèrement à l’arrache) à me rendre enfin à cette journée organisée par Graine Créative.

Persuadée que j’étais de traverser 3 nouvelles journées de pluie, j’avais choisi une tenue plutôt hivernale et j’avais armé mon sac de pull, foulard et autres collants… je m’étais même dit que j’achèterais un parapluie sur place… mauvaise pioche ! Du coup, le matin même, face à la température presqu’estivale mais néanmoins menaçante, j’ai du improvisé en combinant les affaires que j’avais apportée afin de me constituer une tenue à peu près appropriée…

Le résultat de tout ça, c’est que j’ai débarqué à l’événement pas vraiment coiffée ni maquillée, les cheveux sales, dans une tenue de collégienne avec des bottines qui m’ont tenue chaud toute la journée tandis que tout le monde était incroyablement classe… j’ai tenté une timide approche vers un groupe de filles en pleine forme avec des bijoux en pâte fimo, des appareils photo et des caméras (vous pourrez d’ailleurs constater par vous-même ma triste dégaine endormie sur le vlog de cassie minie) et au bout de quelques instants, nous sommes toutes rentrées au 16/18 rue Vulpian dans le 13ème arrondissement. Et alors là, c’est parti, vas-y Marie, prends-en plein les yeux et respire bien, parce que cela sera comme ça toute la journée ! 

Derrière cette grande porte en bois d’un banal absolu se cache un labyrinthe de verdure menant à un splendide intérieur constitué de murs de pierres blanches, de planchers verrières, de terrasses improbables, de bars prêts à vous servir ce que vous voulez quand vous le voulez, le tout à la décoration design. Je vous mets ici quelques unes de mes photos mais pour se faire une meilleur idée du lieu, suivez ce lien

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(désolée si mes photos ne sont pas très nettes, habituellement je rencontre déjà des difficultés avec mon appareil mais là, en plus, ça n’était pas mon matériel…)

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Autant dire qu’après le parfait accueil dont on a bénéficié, on a tous passé un peu de temps à juste se promener dans le bâtiment histoire de s’y sentir à l’aise, ce qui fut évidemment plutôt facile !

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Au rez-de-chaussée se trouve une grande salle avec tout au fond, un bar garni de mignardises et de mini-viennoiseries qu’on pouvait accompagner d’un café très agréablement servi par un mossieur en costume impeccable. (Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à regretter de ne pas m’être coiffée…). Je saisis l’occasion de me caféïner un peu les neurones et je déambule lentement dans l’espace tandis que beaucoup de gens semblent se reconnaître et se retrouver autour de moi. Devant moi une zone dédiée à un atelier est en place avec plus de machines à pâte, de pains de fimo, de lames et d’emporte-pièces que je n’avais vu rassemblés jusque-là et un peu plus loin, derrière le canapé design se trouve une vitrine entre deux tables. 

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Les tables présentent quelques carrés 10×10 de participants au concours mais ce qui m’intrigue c’est la vitrine, donc, terminant doucement mon café en me demandant dans quel endroit je suis tombée, je m’approche. 

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Et bien, le moins que l’on puisse dire c’est que nos carrés sont mis à l’honneur tout en haut de cette petite tour de verre ! Mais, pourquoi il y a-t-il des créations de Karine Barrera tout en bas ? Et puis… mais… on dirait des pièces de Céline Charuau, non ?… Je me retourne, les sourcils froncés… et je comprends enfin que ma toute première journée d’atelier de ma vie va être orchestrée par des artistes que je suis depuis longtemps et dont j’aime le travail ! La troisième intervenant que je ne connaissais pas est Madame Patachou ; elle réalise des gourmandises et des miniatures de toutes sortes. 

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Bon, et bien un deuxième café ne sera pas de trop ! 

Voici à présent les espaces de travail dans lesquels nous nous sommes toutes relayées afin de réaliser chacun des  trois ateliers qui étaient proposés : 

Le niveau du rez-de-chaussée accueillait l’atelier de Céline Charuau : 

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Voici le pendentif qui en est sorti : 

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(Selon ma mère, il s’agit d’un travail d’amateur… pfff ! Moi j’ai ADORÉ le réaliser ! Elle n’imagine ni le travail du scalpel ni les cuissons successives ! Je sais qu’elle me lit… elle va m’enguirlander…)

L’espace du premier étage regroupait les deux autres ateliers, celui de Madame Patachou  que vous pouvez apercevoir (floue) avec son chapeau :

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et celui de Karine Barrera :

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Si si, je suis là ! J’ai piqué cette photo à Graine Créative et c’est bien moi la deuxième en partant de la gauche ! 

Non, vous ne rêvez pas, il y a bien un second bar au fond de cet étage, un bar à smoothie, s’il vous plait ! Accessible n’importe quand avec un autre mossieur impeccable ! 

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Je n’ai pas de photo du petit porte-clefs de muffins que nous a fait faire Mme Patachou car je l’ai laissé en cadeau à mon amie avant de rentrer dans le jura et je n’ai pas achevé le montage de la décoration murale imitation bois flotté de Karine Barrera mais voici tout de même un aperçu des pièces qui la compose : 

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Ce que j’ai préféré durant ces trois ateliers aussi différents les uns que les autres, c’est qu’ils m’ont tous fait utiliser des techniques que je n’exploite absolument jamais  : du modelage pur à l’usage de la peinture, de la fimo liquide, de la poudre pearl ex en passant par de la sculpture de pâte semi-cuite !

J’ai réalisé durant cette journée qu’en apprenant à travailler ce matériau en autodidacte depuis toujours, je me suis imaginé ma petite chimie à moi et je me suis appropriée la pâte de manière complètement instinctive. Cela m’en apprend beaucoup sur mon approche de la matière et sur ce qu’il me reste à découvrir. En fait, cette découverte m’enchante complètement ! 

Après la première séance d’atelier arriva le moment de l’apéritif et donc de la remise des prix. Je vous laisse imaginer la scène ; Marie en train de se dépêcher de terminer le pendentif de Céline Charuau (parce que QUAND MEME c’est Céline Charuau !) du talc plein la robe noire, les lunettes opaques, qui entend dans son dos que les gens se rassemblent autour d’une femme (en l’occurence, Delphine Roth, directrice de Graine Créative) qui commence un discours… Bon, je me grouille, je laisse mon bazar sur la table, je vais me poster avec les autres et j’écoute. Le vidéo de Cassie-minie dont je parlais plus haut montrera encore une fois toute mon aisance à la réception de ce superbe chèque : 

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Pour vous rendre compte de l’échelle du chèque en carton plume, le voici mis en situation sur des petits clichés polaroïd que l’équipe de com a eu la très bonne idée de faire et de distribuer aux lauréats : 

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Chacun des premiers prix des quatre catégorie en a eu un similaire : 

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(photo issu de cette page web)

Bref, l’émotion passée (je croyais) les coupes de champagne furent distribuées et les plateaux de buffet amenés… puis amenés… puis apportés encore… (je ne vous en dis pas plus, je n’ai pas envie de vous faire plus de mal que ce que je vous en ai déjà fait…)  et la journée s’est poursuivie. 

En fait, pour être parfaitement honnête, je crois que je n’avais pas vraiment compris où j’allais, qui j’allais rencontrer ni ce que j’allais  faire durant cette journée… 

Lorsque je n’ai pas un clavier sous les doigts, ma communication est beaucoup moins fluide…  voire carrément gênée par une inutile timidité. C’était  là une occasion en or d’échanger, de parler un peu de mon travail, de comprendre celui des autres, bref, de revenir avec des nouveaux contacts… je dis bien « c’était une occasion »… parce qu’évidemment, je suis montée à Paris sans une seule carte de visite, j’ai eu un mal de chien à épeler l’adresse de ce blog sans bafouillage et je suis revenue avec le nom d’une seule connaissance que j’y ai faite… un boulet pareil ça a le mérite d’âtre rare ! (Parfois, je me fouttrais des claques !) Ça n’est pas comme si je m’étais trouvée durant une journée dans le même espace que l’équipe de Graine Créative, de Polymère and Co, de Staedler, de Fimo d’autres encore et puis de youtubeuses et de blogueuses et de créatrices en tout genre ben non, c’est pas comme si ! Non non, elle est restée très discrète, Marie… très à côté de la plaque un peu quand même aussi. 

(Est-ce que je vous ai dit que ce n’est que dans l’après-midi que j’ai compris que ce concours n’a pas lieu tous les ans dans plusieurs pays mais que c’était seulement cette fois-ci et seulement en France et que j’avais carrément bien fait d’y participer ? pfff !)

Bon bref, je viens de parcourir rapidement le texte déjà rédigé ici et étant donné le nombre de « coups d’roulette » que j’ai du donner à ma souris pour parvenir à la première ligne, je réalise que cet article est immensément long… Bravo à celles et ceux qui sont arrivés jusqu’ici ! 

Il ne me reste qu’à vous dire que cette magnifique et riche journée organisée par Graine Créative m’a vraiment donné envie de sortir un peu plus de mon atelier et de rencontrer d’autres passionnés. Un grand merci à eux, donc ! 

Je suis rentrée chez moi pleine d’idées et les bras chargés (quand je vous disais que ça avait été Noël toute la journée !)

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Intérieur des boîtes magiques :

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Ça y est, cette fois, je suis parvenue à la fin de ce récit. Vous avez été courageux, il n’y pas à dire. Et pour ceux qui ont triché, je ne vous en veux pas. Ceci ne relatait que 24 h ! Imaginez un peu le roman que je vais rédiger à l’occasion du symposium de septembre !!!!!!!!!!!!!!! 

MUHAHAHAHA (rire diabolique)

Allez, merci à vous tous, tout ça c’était quand même (beaucoup) grâce à vous ! 

Prenez soin de vous et à la semaine prochaine avec un tout petit article et beaucoup de bijoux, promis !

Bises

Marie-Charlotte

PS : Ah oui, au fait… si une parure en pâte polymère vous plait vraiment et que vous êtes heureuse parce que vous l’avez portée durant une grande journée… surtout, SURTOUT ne la placez pas dans votre valise à proximité de votre fer à lisser dernièrement débranché… c’est juste un conseil, je n’ai pas le cœur de vous mettre la photo… Bises quand même…