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Bonjour Vous !

Troisième quinzaine et je suis (presque) à l’heure pour ma publication du jeudi, je tiens le rythme ! (Oui, euh, en même temps on n’est que le 21 septembre… faut pas exagérer non plus…)

J’avance doucement dans l’atelier ; je reprends mes marques de la table sur laquelle je manipule la pâte crue à la table de montage en passant par l’espace de perçage/ponçage…

Pour être parfaitement honnête avec vous (parce que tu nous racontes parfois des bobards ?!?) TOUT ne m’a pas manqué durant cette année de pause. Je m’explique.

Je suis extrêmement enthousiaste de m’assoir de nouveau devant mes pains de pâte et je savoure le fait de prendre le temps de manipuler toutes ces couleurs. En revanche, s’il y a bien une chose qui ne m’avait mais alors ABSOLUMENT PAS DU TOUT manqué… c’est bien le ponçage. Vous savez, cette étape cruciale qui donne le résultat pro attendu et qui fait notre fierté et notre joie… une fois que c’est FINI !

Pour ma part, (et ce serait tout bonnement incroyable que je sois la seule !), je fabrique toujours beaucoup PLUS de pièces que je n’en monte à la fin. Pas parce qu’elle ne me plaise pas, non, pas parce qu’elles sont ratées, non plus, seulement parce que j’en ai toujours marre de poncer avant d’avoir achevé la production de la dernière cuisson… Résultat, j’entasse des pots et des boîtes de perles brutes seulement sorties du four sur mon poste de ponçage… augmentant par là, la quantité de pièces à poncer… et donc donnant un coup chaque fois plus gros à ma motivation… La procrastination est rarement porteuse d’efficacité mais quand elle s’applique au ponçage alors là, c’est carrément la CATA… Il va falloir que je me penche là-dessus, cette année. Je crois que la géniale Olga Nicolas avait mis au point un kit de ponçage adaptable sur perceuse électrique, je vais aller jeter un coup d’œil là-dessus. Parce que tout de même, quelle satisfaction lorsqu’on pose le doigts sur la surface lisse et brillante (juste comme il faut) d’une pièce finie ou quand les clients intrigués interrogent : « vous utilisez quoi comme vernis ? » MUHAHA, DE L’HUILE DE COUDE !!!

Mais enfin, en attendant, j’en ai pour des mois de ponçage en retard…

Une autre chose me gêne depuis que j’ai repris la création.

Je fermai les yeux depuis longtemps, ou plutôt, je fermai la porte et je regardais ailleurs mais à présent… et bien à présent que je suis de nouveau attablée à mon espace de création, je suis bien obligée de regarder les choses en face (et il n’y a là aucun second sens à prendre en compte !) et ce que je vois me démoralise au plus haut point :

Moi qui explique en long en large et en travers à mes enfants que pour une bonne rentrée il faut une chambre rangée ainsi on est plus léger et plus organisé et puis on perd moins de temps et l’espace est plus confortable pour jouer ou faire toute autre chose sans parler du fait qu’on est plus détendu et qu’on profite plus de tout parce que c‘est bien connu, plus c’est rangé autour de toi plus ça l’est dans tête…

… et que ce n’est tout de même pas compliqué de mettre les choses à leur place, il suffit de faire un petit peu tous les jours et patati et patata MAIS TAIS-TOI DONC !!!

Je suis le pire exemple de rigueur quotidienne de rangement ! Oh comme toutes celles et ceux qui le vivent aussi, j’ai toujours de bonnes raisons !

La première, c‘est que je n’ai pas assez de rangements. (c’est toujours à moitié vrai)

La deuxième, c’est que je n’ai pas assez de temps ! (pas envie d’anticiper la fin de la création 30 minutes plus tôt pour ranger ce que j’ai sorti durant la journée)

Et enfin… pfff nan mais à quoi bon, quand j’ai besoin de quelque chose, je sais exactement où ça se trouve, si, je te le dis, vas-y demande un truc, là, n’importe quoi et je te le trouve en moins de 2 minutes !

Bref… une petite optimisation de l’espace de l’atelier serait la bienvenue… Au moins pour m’aider à mettre de l’ordre dans ma tête, pour sûr. Promis, après les chambres des enfants, je m’attèle à mon espace à moi… si si… AVANT la fin de l’année (ha ben mouaih, minimum ! Je te rappelle que tu as des stages prévus cet automne dans l’atelier !).

Bon, en attendant, au cœur de mon bordel, j’ai tout de même sorti quelques pièces alors je vous les montre enfin (On a failli attendre, dis donc !).

J’ai choisi de travailler un peu avec les teintes douces que Fimo avait sorti l’an passé, je trouve qu’elles vont parfaitement avec l’esprit « tout début d’automne » que je recherchais.

Je me suis amusée avec ma lame zigzag.

J’étais très contente de mes pendentifs et puis… à la sortie du four, j’ai constaté que mes semelles arrières s’étaient décollées sur chacune des pièces… Il faudrait sans doute que je re répare ça et que je remette au four… snif.

J’ai fait d’autres perles mais euh… comment dire… elles ne sont pas encore poncées.

J’ai ensuite décidé d’utiliser la cane qui ne plaisait pas trop. Si vous savez, celle que j’ai réalisée en panique devant le public après trop longtemps restée sans pratiquer l’exercice :

J’ai pris ce qu’il restait sur mon plan de travail pour lui fabriquer une petite soeur (décidément, c’est mon truc, hi hi !) :

Et j’ai associé les deux pour recouvrir un petit vase de vide-greniers :

J’en suis très contente, de celui-là.

Qu’est-ce que vous en pensez ?

Avant de vous laisser, je voulais m’adresser à celles et ceux qui vivent autour de chez moi, dans mon chouette Jura.

Ce weekend, l’association des Ateliers de la Caravelle dont je fais partie organise ses portes ouvertes au centre-ville de Lons le Saunier, dans le grand hall du CARCOM. Nous présenterons le travail de nos élèves en peinture, dessin et pâte polymère à travers une grande exposition. Le vernissage se tiendra vendredi soir à 18h30 et la manifestation durera tout le weekend. Je serai présente durant toute la journée du samedi afin de faire des démonstrations et de répondre à toutes les questions que vous pourriez avoir. Ce sera également l’occasion pour celles et ceux qui hésitaient peut-être encore de procéder à une inscription aux cours hebdomadaires.

Alors n’hésitez pas à passer nous voir un petit coup !

Je Vous souhaite une excellente quinzaine !

à bientôt et prenez soin de vous.

MC

Fraichement, à l’aide de quelques rayons de soleil et de nouveaux chants d’oiseaux, le printemps s’est réveillé, (Ouh là, on est dans les contemplations bucolique ringardos, ce matin ? –Et ben voui pourquoi pas ?) sans doute serait-il de bon aloi que je suive son initiative. Pour le réveil, j’entends… parce que pour les chants d’oiseaux, on repassera.

Donc allons-y, étudions un peu les projets printaniers que ce monde nous offre (et beeeeh… le « monde », carrément ? On flirte avec le pathos, là !)

Ben… au moins le monde rural géographiquement proche de mon atelier… ( et ben voilà, c’est le trio gagnant « ringardos/pathos/craignos » -NON MAIS TU ME LACHES ? RABAT-JOIE DE PACOTILLE ? –Vi, je me tais.)

Donc, je disais, enfin j’ESSAYAIS de dire (essayez donc de vivre avec toute une population dans votre tête en faisant en sorte que ses membres ne se battent pas (trop) entre eux, moi, ça m’épuise dès le matin, tient !) nan mais je vais y arriver, hein, il n’y a pas de raison… je vais reprendre un p’tit café, une bonne bouffée d’air et je vais écrire une phrase D’UN COUP, promis, comme ça : pfuiiit ! Allez, on se lance :

Deux évènements sont à noter sur le calendrier jurassien de La Perle Rouge.

Le premier se tient la semaine prochaine (ah ben, bien ! Bon timing de com, on voit que tu as appris à anticiper avec toutes ces années… -Chuuut !)

Les vendredi 8 et samedi 9 avril, 6 autres artisans créateurs et moi regroupons notre travail d’une façon originale. Notre point commun ? Nous sommes toutes et tous des artisans rattachés à un label qui nous tient à cœur : Répar’acteur. (Ben oui, en même temps, comment aurais-je pu résister à un tel jeu de mots, dites-moi ?) Cette dénomination permet de dresser un inventaire des artisans qui pratiquent la création écoresponsable à travers le réemploi, le détournement, la restauration ou le recyclage dans leur travail. Vous l’avez compris, ce label ne concerne pas la partie qu’occupe la pâte polymère dans mon atelier mais bien la chambre à air recyclée que j’exploite en maroquinerie.

Pour ces deux jours, nous avons décidé de nous regrouper et d’habiller le rez-de chaussée d’une maison de ville UNIQUEMENT grâce à des créations s’inscrivant dans une démarche de réemploi. L’intégralité des objets et décorations seront bien évidemment à la vente dans cet « appartement-témoin » qui a pour but de démontrer à tous ceux qui doutent encore, qu’on peut parfaitement créer des objets pratiques ET esthétiques à partir de ce qui aurait dû être des déchets dans d’autres circonstances.

Le lieu sera ouvert entre 11h et 19h sur ces deux journées et afin de nous retrouver et d’échanger avec le maximum de gens, nous organisons un vernissage le vendredi soir à 17h. (Oui parce qu’on sait bien, hein, qu’on peut vous attirer avec des mini-quiches et un peu de bulles locales. Rôôôô, ne vous vexer paaaas, on est tous pareils !)

Pour cette occasion, j’essaie de développer de nouvelles pièces qui orneront les murs d’un salon ou d’un bureau, principalement. Je vous montrerai tout ça.

Le second évènement devrait intéresser les plus fidèles lectrices et lecteurs de ce blog puisqu’il s’agit de l’ouverture d’une journée de stage au mois de mai (TADAAAAM ! On a presque failli attendre , dis donc !)

Donc voilà, j’ai choisi comme thème la technique illustrée dans le dernier article publié et comme date le

SAMEDI 21 MAI 2022

Stage que j’ai décidé d’intituler « LIGNES ET CONTRASTES« 

Je rappelle le protocole de la journée (tu peux, oui… depuis le temps ! -Oh bah ça va, je n’y suis pas pour grand chose, moi, d’abord !)

Une journée de travail complète à l’atelier.

On débute à 10h par la présentation de l’atelier, le choix des couleurs et on se lance dans les manipulations de pâte crue, on fait une pause repas et on poursuit tout l’après-midi jusqu’à 18h30 – 19h (il faut bien ça pour cuire, percer, poncer et monter les pièces correctement).

Nous sommes, généralement entre 5 et 9 et la décontraction est de rigueur (j’adore ce paradoxe, hi hi).

Le prix de la journée reste inchangé par rapport aux années précédentes et demeure à 50 € l’atelier. L’intégralité du matériel est fourni. Seul votre repas de midi doit être apporté avec vous.

Les inscriptions se font par courriel ou téléphone (contact.la.perle.rouge@gmail.com ou 06 86 96 59 72) et les places sont bloquées après expédition du chèque de règlement à l’ordre de La Perle Rouge à l’adresse de l’atelier (16 rue neuve 39570 Conliège)

Voilà, vous savez tout.

Après le travail sur le noir et blanc, j’ai donc décliné l’exercice sur des bleus et j’aime également beaucoup le résultat.

J’ai encore du montage de pendentifs et de boucles d’oreilles à faire mais c’est prometteur.

D’ailleurs, il est largement temps que je retourne à mon atelier.

Passez une semaine aussi bonne que possible et veillez à ne pas vous rendormir tout de suite quand la fraicheur passera vers chez vous.

Prenez soin de vous.

MC

     Bonjour chers Vous ! 

     Comment vous portez-vous ? 

 Avez-vous déjà mis en place votre ventilateur et son sac de glaçons ? Ou bien gardez vous les meilleurs astuces pour plus tard dans l’été, vous savez, au moment où « vraiment c’est plus possible !!! » ?

     Et bien pour l’heure, saisissez vous d’une boisson fraiche et étendez vos jambes car il est temps pour moi de vous faire un reportage/résumé du weekend de communication que notre association des Ateliers de la Caravelle a vécu il y a déjà près de deux semaines. (Ouh là là, il faut ajouter encore une semaine entre le début de rédaction de l’article et le moment de sa relecture avant publication… pfff pardonnez ce décalage mais mon attention était toute entière prise par l’organisation du premier ouragan, euh… pardon, du premier anniversaire avec les copains de mon ouistiti!) 

     Je suis consciente que mes capacités rédactionnelles relèvent plus du reportage que du résumé, néanmoins je vais tenter aujourd’hui de ne pas vous noyer sous le flot de paroles qui est devenu dernièrement monnaie courante dans mes articles. 

     Tout d’abord, ce furent deux jours superbes ! Tant au niveau de la météo nouvellement estivale que de l’effervescence qui a régné autour de nous. Alors que le grand hall du CARCOM exposait les créations picturales que les élèves d’Urwana Debouclans ont réalisé durant toute l’année, colorant par là, l’intégralité des murs et des portants mis à notre disposition, la rue de Ronde voisine accueillait, quant à elle toute une série de peintres amateurs venus présenter leur approche personnelle de la toile. 

     C’est dans ce contexte passant qu’une fresque manga a commencé à voir le jour sous les feutres, crayons et pinceaux de ceux qui avaient envie de se prêter à l’exercice : 

Graff réalisé par l’artiste KREMA

     La présence de ce soleil de juin ainsi que le foisonnement de tous ces artistes a permis à un public nombreux de se déplacer et de venir constater l’avancée de l’aventure de la Caravelle. 

     Pour ma part, j’ai particulièrement aimé les murs des plus jeunes. Entre les œuvres des enfants et des adolescents se créait un dialogue de rythmes et de couleurs qui m’a, comme vous le verrez par la suite, largement inspiré. 

 J’adore l’air perplexe de la femme de gauche coincée dans son cadre… derrière son apparente incertitude semble se dissimuler une jalousie face aux couleurs des personnages exposés devant elle. 

     L’espace consacré à la pâte polymère (oui, parce que c’était tout de même bien pour cela aussi que j’étais présente et que je vous parle de tout ça !) était idéalement situé à gauche de l’entrée, derrière la vitrine passante mais surtout, juste à côté de l’arbre des enfants et ça… c’était trop beau. Durant ces deux jours, je ne me suis pas lassée de contempler ce mouvement et ces couleurs mis en forme par tant de petites mains différentes pour être ensuite assemblés les uns avec les autres et permettre la naissance de cet arbre plein de vie : 

   On était bien, hein ? 

Un lieu idéal pour découvrir la pâte polymère, comme l’ont fait Déborah et Rose qui n’avaient JAMAIS touché à cette pâte magique : 

Du bon boulot pour une première, non ? (C’est normâââl, quand on a une bonne prof ! Muhaha) 

     Après toute la journée du samedi à discuter, à présenter, à expliquer, à faire tourner un peu de manivelles et à… manger (aaah… j’adôôre les vernissages !), nous sommes finalement rentrés dans nos bercails respectifs (on dit bercaux ?!? non… on dit rien, en fait, normalement…) se reposer afin de revenir chargées d’énergie créative le lendemain. 

 Tout ceux qui ont un peu l’habitude des weekends de marché ou d’exposition le savent ; le dimanche est un jour assez… calme. C’est pourquoi, dès le matin j’ai eu envie de chausser mes gants (on dit « chausser » même pour des mains ?) et de faire un peu chauffer ma machine à pâte. Après tout, je n’avais pas rencontré de contexte plus idéal que celui-ci depuis de très nombreuses semaines.

     Mon matériel était là, MAP, pains de couleurs, papier sulfurisé, gants, lames et emporte-pièces en tout genre, même mon petit four électrique était installé en extérieur, prêt à recevoir quelques plaques de cuisson colorées. La fréquentation du dimanche se montrerait à coup sûr plus timide que la veille et tout autour de moi se dressait des toiles et des affiches colorées aux personnages vivants. Les enfants étaient gardés par papis et mamies… tout était en place pour que je m’adonne à quelques fimotesques réflexions. 

     Lors de mes allées et venues dans ce hall, je m’arrêtais constamment devant le mur des mangas ado et mon regard se baladait invariablement entre trois dessins de visages. Moi qui n’ai jamais su dessiner quoique ce soit de réaliste ou même de figuratif, l’aisance avec laquelle certains yeux étaient matérialisés de quelques simples traits me fascina et je décidai d’apporter ma contribution à la fresque manga. 

J’ai choisi trois regards qui me plaisaient et je les ai combiné entre eux à l’aide de nombreux allers-retours entre ma table de travail et ce mur coloré afin de créer les miens : 

 Vous avez besoin d’une échelle ? Pas de problème, j’ai rarement été autant à mon avantage alors je m’empresse de vous partager ce cliché : 

 En voyant cela, mon acolyte de peintre a décidé de s’embarquer avec moi sur le bateau de l’improvisation (ben oui… la caravelle, tout ça tout ça… on reste dans le thème, quoi.) et comme le thème manga semblait s’imposer à ce weekend créatif, nous avons mis quelques heures à marier acrylique et polymère afin de donner vie à deux sympathiques personnages : 

 À vous de retrouver l’intégralité des éléments en pâte polymère ! 

     Entre-temps rejointes par notre associée couturière séduite par notre toile originale, nous avons décidé de réaliser le prototype des prochaines journées de stage des Ateliers de la Caravelle, le sac piscine (ou baluchon) manga : 

 Le principe reste le même, peinture sur jean denim, puis réalisation des yeux en pâte polymère et enfin montage couture. 

     Qu’est-ce que vous en pensez ? Les types de personnages manga seront à choisir par les participants mais le principe du visage et du monstre resteront pour donner un sac à deux couleurs : 

     Moi, j’adore ! 

     Allez, je vous communiquerai les dates dès que je les aurai pour que vous puissiez venir créer le sac de plage qui vous distinguera des autres et qui fera dire « Ouaouh ! Sans dec’ ?! C’est toi qui l’a fait ? C’est ouf ! »

     En attendant, je m’en vais préparer mon petit marché qui se tiendra sur ma commune (Conliège) à 17h ce soir (cour de l’école). 

     Pour ceux qui le peuvent, rester au frais (enfin… après être venu me voir sur mon stand, bien entendu !) et pour les autres, buvez frais !

     Bonne fin de semaine à Vous !

     MC

     Prendre le temps de trouver le temps long est un luxe que je me permets de temps en temps.

     Disons que le TEMPS d’une pause, je con-TEMPS-ple TEMPS-drement mon TEMPS-dem d’enfants TEMPS-dis que j’en-TEMPS la TEMPS-pête de TEMPS de travail qui m’a-TEMPS. 

     Ça y est… j’ai suffisamment écrit le mot « temps » pour qu’il n’ait plus aucun sens à mon oreille et que je me prenne même à douter de son orthographe.

     Pouvais-je trouver un plus vaste sujet que celui de la temporalité ? Mmmmh… oui, digressivement exploratrice comme je le suis, j’en suis certainement capable. Néanmoins je vais éviter à mon esprit aisément dispersé de s’aventurer dans ce genre d’exercice sans quoi cet article pourrait bien ne voir son point final posé qu’en 2019… et on a tous d’autres choses à faire. Ben oui… puisqu’on manque constamment de temps !

     On passe notre temps à le chercher… admettez qu’il y a là un paradoxe qui dénote de l’absurdité construite de la pensée humaine. Ce rapport à l’écoulement des heures, des jours et des années qui nous pousse obstinément à envisager l’intégralité de nos existences autour de cet axe principal ne semble pas avoir cours au sein des sociétés dont le concept temporel est envisagé de façon cyclique. Cela se conçoit : puisque tout revient, pourquoi exagérément s’alarmer de ce qui est passé et de ce qui adviendra ? 

     Est-ce que les civilisations antiques s’inquiétaient de savoir (DIANTRE !) si l’horloge du four se trouve à la même heure que celle de la box ?… dans quel cas cela voudrait dire que c’est le clocher de l’église qui est décalé par rapport à… ben… je sais pas en fait… Est-ce que le numéro de l’horloge parlante fonctionne toujours ? La vraie question est en fait de savoir sur laquelle de ces références se basent les maîtresses de l’école pour déterminer la sortie des classes parce que j’en ai marre de constamment me retrouver soit en retard soit trop en avance … Oui mais je ne vais pas aller leur poser la question, tout de même… non, je vais bien finir par trouver un repère quelconque.

     Bon… en ce qui concerne l’approche scientifique du sujet, je n’ai sans doute pas choisis l’analogie la plus subtilement raisonnée, j’en conviens… mais avouez que le choc des contextes demeure quelque chose de drôle. 

     Quoiqu’il en soit, ma vie est envisagée par ma conscience occidentale emprunte de siècles de rapport linéaire au temps comme une évolution permanente et donc, dont chaque minute se trouve unique et irrémédiable. 

     Et non ! Le fait de dire que « la mode est un éternel recommencement » d’une façon la plus profonde soit-il ne suffit pas à permettre l’émergence d’une pensée attachée au ressenti d’un temps cyclique. (Et BAM !)

     Encore un coup de cette foutue société eschatologique ! (et non ! Pour les deux du fond qui se bidonnent tels des canards contemplant un chien faisant du patin à glace sur leur mare, je tiens à signaler qu’il n’y a là aucun rapport avec un quelconque questionnement autour du caca. Sauf, évidemment, si on considère qu’un monde qui a une fin, c’est de la merde.)

     Certes, il existe nombre de sociétés actuelles qui basent leur principe de vie sur cette notion de répétition et qui ont tout de même des enfants qui vont à l’école… donc, entre-nous, était-il absolument nécessaire de perdre autant de temps à se poser ces questions en introduction d’un article de présentation d’une création en pâte polymère ? 

     Bon… vous irez parcourir Mircea Eliade, Proust et à peu près tous les philosophes si le sujet vous intéresse, moi je m’arrête là pour vous montrer enfin les assemblages de couleurs qui sont nés la semaine passée dans mon petit atelier. 

     Des disques à motifs et aux couleurs différentes assemblées en un cercle parfait afin de représenter la ligne des heures qui scandent nos journées. Elle se situe là, la confrontation des deux temporalités. Oui, vous le tenez ! Le voici le rapport à toute cette éberluante mise en bouche textuelle. 

     – Oh là là, Marie, que tu es compliquée ! Tu vas pas nous ch… une pendule, tout de même !

    – Et bien SI, justement ! (Fichtre, quelle vulgarité gratuite !)

     Enfin… je l’ai gracieusement fait naître de mes mains durant le temps record de deux siestes, muhaha ! 

      Elle est chouette, hein ? (Ah ben tout de suite, on change de registre linguistique… remarque, c’est plus digeste et puis à ce moment de l’article, ce sont les formes et les couleurs qui doivent prendre le pas sur les mots.) 

     Voici quelques agrandissements des disques que je préfère : 

     Chaque disques fait à peu près le diamètre d’un CD. (Mais siiiii ! Vous savez bien, ces trucs qu’on voit parfois suspendus aux arbres fruitiers pour faire peur aux oiseaux !) 

      Réaction complètement divisée de mon fils (bientôt 4 ans, je le rappelle) qui a oscillé entre :

     « Ouaouh, maman, c’est vraiment super beau toutes ces couleurs, je peux toucher c’est cuit ? »

     et : « Mais je comprends pas… Ils sont où les chiffres ? Comment tu vas faire pour savoir quelle heure il est ? » 

     Aaaaah, mon fils. Vois-tu, ta maman est une sorte de super-héroïne capable de lire l’heure non seulement sur autre chose qu’un cadran digital, mais en plus sur une pendule sans numéro ! Mais n’aies crainte, petit padawan, quand le temps sera venu je t’apprendrai à maîtriser ce pouvoir ! 

   Bon, allez, il est temps (quoi, encore?!) pour moi de vous laisser retourner travailler… ou vous coucher… ou faire ce que étiez en train de faire avant que votre regard ne s’attarde sur la boite mail affichée sur votre écran et que vous découvriez, hystérique, que j’avais rédigé un nouvel article (pfff, je m’enflamme un peu, là, non ? Dites-le moi franchement… ça se sent lorsque j’écris au milieu de la nuit ?) 

     Avant de clore cet article, je prends tout de même le temps (non mais, c’est un complot !) de vous rappeler que ce weekend, nous présentons aux public les activités des Ateliers de la Caravelle au CARCOM de Lons le Saunier et qu’à cette occasion, nous proposons des ateliers peinture et pâte polymère durant toute la journée du samedi. (25€ les deux heures environs pour la polymère, matériel fourni).

 Le vernissage de l’exposition aura lieu le samedi à 18h, alors n’hésitez pas à passer ! Ah oui, au fait… pour ceux qui se posent la question ; « CARCOM », cela signifie « Carrefour de la Communication »… (non, je ne me moquerai pas… j’ai moi-même passé trop de temps dans l’ignorance.)

     Durant le dimanche, les ateliers découverte seront bien sûr toujours possibles mais nous travaillerons toutes les trois (peinture, couture, polymère) à la création d’une nouvelle pièce combinant nos trois savoir-faire qui sera le prototype des prochains stages. 

     Je compte sur les locaux pour venir nous faire un petit coucou et j’embrasse les autres (ben oui, chuis comme ça à cette heure, moi.) 

     Prenez soin de vous et à tout bientôt ! 

     MC

     Bonjour chers Vous ! 

     Connaissez-vous le principe  de l’écriture automatique ?

     Ce procédé de rédaction instantanée a été défini par l’équipe des surréalistes durant les années 20 (euh… 1920… suis-je à présent sensée le préciser ? Ah ben non… on n’a pas encore les années 20 de celui-là.). Il consiste à s’endormir devant une feuille de papier (par exemple), un crayon à la main et de tenter d’écrire quelque chose à peine le processus de réveil entamé. Dans cet état de semi-conscience, le but est de ne surtout pas chercher à maîtriser quoique ce soit mais au contraire de permettre une expressivité habituellement masquée par nos codes comportementaux. Cette immédiateté du geste rédactionnel témoignerait alors directement de l’activité inconsciente de notre cerveau en la convertissant en une syntaxe alors lisible plus tard par notre conscience. Cette action tendrait à nous émanciper des frontières rigides de notre raison afin de laisser s’exprimer notre part inconsciente ; part inconsciente qui, selon André Breton et le groupe des surréalistes, doit être le point central de toute recherche artistique.

     Pourquoi me suis-je embraquée dans cette introduction à la théorie artistique du happening personnel vous demandez-vous ? (et bien pour être honnête moi aussi, en fait…)… Disons que j’ai réalisé que mon dernier article datait à présent de plus d’un mois… qu’il fallait absolument que je me dégage un créneau afin de me pencher sur ce clavier et que ce matin, alors qu’une fenêtre de temps libre d’une heure s’est ouverte à moi (Oui, je sais, toute heure, c’est à peine croyable… j’en suis encore toute boulversifiée!), je me suis retrouvée à devoir choisir entre m’assoir à mon bureau pour vous parler un peu ou sortir me défouler les guiboles sur les chemins de mon vert jura printanier. (Euh… on ne voit toujours pas le rapport.) Comme j’ai tendance à le faire (et ne me jugez pas, je sais que je ne suis pas la seule) je me suis bien gardée de privilégier une action, ce qui aurait incontestablement entraîné l’annihilation de l’autre mais j’ai décidé de combiner les deux. (Ouaouh ! trop forte, Marie, tu as écris en courant ? non ? ah… alors tu as couru dans ton bureau ? non ? Moui… ça paraissait bizarre aussi… Bon bah alors ?) Et bien alors j’ai réduit de moitié mon circuit de course et j’ai augmenté ma vitesse de foulée afin de revenir le plus rapidement possible à la maison où, dès mon pouls redevenu plus calme je me suis assise dans mon fauteuil de bureau et j’ai commencé à taper.

     Et bien croyez-moi ou non, mais je crois bien que je viens de faire une rapide expérience de l’écriture automatique. La suée de course encore présente dans mon dos, des étoiles dans les yeux (et pas de la manière poétique) et un léger bourdonnement dans les oreilles, je me suis machinalement mise à taper les touches de mon clavier sans jeter de regard sur l’écran.  Lorsque je me suis tout de même interrompue histoire d’attendre que mes yeux cessent de lancer des éclairs dans ma tête et que j’ai tenté de déchiffrer ce qui se présentait devant moi, je me suis sentie… mmmh… comment dire ça… euh non, ça n’est pas vraiment le bon terme… mmmh… voyons, ah ben si… con. Oui, tout simplement complètement con.

     Alors je ne sais pas pour ce qu’il en est de ma conscience mais mon inconscient, quant à lui semble totalement décousu, un brin bordélique et carrément dyslexique. Ce qui est nul c’est que sous l’effet du ridicule de ma lecture, j’ai automatiquement effacé le paragraphe incompréhensible de la fille qui voulait tout faire en même temps et je me suis reculée dans mon siège. C’est à ce moment précis que mes cours sur les avant-gardes surréalistes me sont revenus en mémoire, me permettant par là-même de basculer du mode « pfff c’est vraiment n’importe quoi, j’ai le cerveau en manque d’oxygène chuis vraiment trop débile » en mode « Et qui c’est qui se fait une petite séance d’écriture automatique dans la droite ligne des penseurs les plus artistiquement originaux du XXème siècle ? C’est bibi ! » voilà voilà… Bon… j’en suis consciente, ça vous fait une longue lecture pour… pas grand-chose mais moi… et bien ça m’a fait drôlement plaisir de repenser à tout ça. Et puis vous me connaissez, je vais bien réussir à trouver un point de connexion entre tout ça et ce que j’ai à vous montrer aujourd’hui. 

     Bien. à présent que mon rythme cardiaque est revenu à la normale et que j’ai chaussé mes lunettes (oui bah… d’accord, ça n’a pas aidé, j’avoue…) laissez-moi vous montrer un peu le travail que les filles ont réalisé lors des derniers stages. 

     La journée du 28 avril a vu fleurir des pétales de toutes les couleurs : 

     Et le 19 mai, c’était la journée des galaxies ou plus traditionnellement appelées « perles swirl » mais façon La Perle Rouge tout de même un peu : 

     (On notera le record de distance parcourue en France par une stagiaire pour participer à un de mes ateliers puisque Françoise s’est tout de même déplacée dans le Jura depuis… BORDEAUX ! Et oui, quand même, c’est la classe, hein ?)

     Et oui, encore du bon boulot par des filles patientes ! 

     Les prochaines dates de stage pour cet automne sont déjà arrêtées et je vous montre tout ça sans plus tarder. 

 Trois dates sont ouvertes : 

Le samedi 13 octobre sera consacré à un atelier que j’ai intitulé « collier coquilles ». Il est idéal pour les débutants : 

Le samedi 10 novembre demandera un peu de patience et des cuissons multiples afin de réaliser une parure design pendentif + boucles : 

Et enfin le samedi 17 novembre sera l’occasion de réaliser ENFIN un bracelet tout polymère comme on en n’avait pas encore fabriqué en atelier jusque là : 

    Ces pièces sont directement inspirées de cette parure prototype très simple que j’ai réalisée il y a quelques semaines et que je porte très régulièrement : 

     Alors, ça vous plait ces projets ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à vous inscrire dès maintenant. 

     Il me reste à présent à vous parler de l’exposition que je mettrai en place demain matin au CARCOM de Lons le Saunier avec d’autres artisans et artistes de l’association Créa’sillon. Elle durera tout le weekend jusqu’à dimanche soir. Vous pourrez retrouver sur mon stand quelques bijoux mais également des fleurs, des vases et autres petits objets ainsi que les informations papier relatives aux inscriptions aux stages et aux ateliers hebdomadaires. Vous pourrez également m’y retrouver, d’ailleurs… normalement… avec ou sans bébé… à voir. 

 Bref, pour cette occasion, j’ai fabriqué de nouvelles petites choses colorées qui ne sont pas des bijoux mais des petits mobiles à suspendre dans un rêveur univers d’enfant. (Vous me voyez venir avec mes gros sabots ou bien ?) Et c’est là que BAM, je rebondis sur mon plotet introductif (oui… à ce stade, on n’est plus sur du pavé.) puisque les surréalistes avaient deux thèmes majeurs de prédilection toujours dans l’optique de faire s’exprimer la part inconsciente et magique de notre personnalité que sont la folie et le rêve. Alors pour ce qui concerne la folie… j’ai l’embarras du choix… toutefois mon propos se centre aujourd’hui sur le rêve et sur la fantaisie des couleurs : 

     Ils sont plus petits que ceux que je faisais jusqu’à présent et je les adore ! 

     Et enfin le dernier, celui que mon ouistiti préfère et qu’il a bien essayé de récupérer pour sa chambre (non mais ça va bien maintenant, il a déjà tous mes lutins !)

     Me voici parvenue au terme de ce que j’avais urgemment à vous montrer. 

     Il me tarde de pouvoir développer quelques projets personnels mais je sais que tout cela prend son temps et que lorsqu’on le cherche, il faut redoubler de patience donc je ne vous fait aucune promesse de publication rapide et je vous souhaite uns très douce fin de printemps. 

     Prenez soin de vous. 

MC.

Exposition-vente février et mars !!!

La Perle Rouge sera en exposition-vente aux Trésors de Pan, dans le Jura à Saint Lupicin (vers Saint Claude) jusqu’au 29 mars !!!

http://www.lestresorsdepan.com