Bonjour chers Vous !
Connaissez-vous le principe de l’écriture automatique ?
Ce procédé de rédaction instantanée a été défini par l’équipe des surréalistes durant les années 20 (euh… 1920… suis-je à présent sensée le préciser ? Ah ben non… on n’a pas encore les années 20 de celui-là.). Il consiste à s’endormir devant une feuille de papier (par exemple), un crayon à la main et de tenter d’écrire quelque chose à peine le processus de réveil entamé. Dans cet état de semi-conscience, le but est de ne surtout pas chercher à maîtriser quoique ce soit mais au contraire de permettre une expressivité habituellement masquée par nos codes comportementaux. Cette immédiateté du geste rédactionnel témoignerait alors directement de l’activité inconsciente de notre cerveau en la convertissant en une syntaxe alors lisible plus tard par notre conscience. Cette action tendrait à nous émanciper des frontières rigides de notre raison afin de laisser s’exprimer notre part inconsciente ; part inconsciente qui, selon André Breton et le groupe des surréalistes, doit être le point central de toute recherche artistique.
Pourquoi me suis-je embraquée dans cette introduction à la théorie artistique du happening personnel vous demandez-vous ? (et bien pour être honnête moi aussi, en fait…)… Disons que j’ai réalisé que mon dernier article datait à présent de plus d’un mois… qu’il fallait absolument que je me dégage un créneau afin de me pencher sur ce clavier et que ce matin, alors qu’une fenêtre de temps libre d’une heure s’est ouverte à moi (Oui, je sais, toute heure, c’est à peine croyable… j’en suis encore toute boulversifiée!), je me suis retrouvée à devoir choisir entre m’assoir à mon bureau pour vous parler un peu ou sortir me défouler les guiboles sur les chemins de mon vert jura printanier. (Euh… on ne voit toujours pas le rapport.) Comme j’ai tendance à le faire (et ne me jugez pas, je sais que je ne suis pas la seule) je me suis bien gardée de privilégier une action, ce qui aurait incontestablement entraîné l’annihilation de l’autre mais j’ai décidé de combiner les deux. (Ouaouh ! trop forte, Marie, tu as écris en courant ? non ? ah… alors tu as couru dans ton bureau ? non ? Moui… ça paraissait bizarre aussi… Bon bah alors ?) Et bien alors j’ai réduit de moitié mon circuit de course et j’ai augmenté ma vitesse de foulée afin de revenir le plus rapidement possible à la maison où, dès mon pouls redevenu plus calme je me suis assise dans mon fauteuil de bureau et j’ai commencé à taper.
Et bien croyez-moi ou non, mais je crois bien que je viens de faire une rapide expérience de l’écriture automatique. La suée de course encore présente dans mon dos, des étoiles dans les yeux (et pas de la manière poétique) et un léger bourdonnement dans les oreilles, je me suis machinalement mise à taper les touches de mon clavier sans jeter de regard sur l’écran. Lorsque je me suis tout de même interrompue histoire d’attendre que mes yeux cessent de lancer des éclairs dans ma tête et que j’ai tenté de déchiffrer ce qui se présentait devant moi, je me suis sentie… mmmh… comment dire ça… euh non, ça n’est pas vraiment le bon terme… mmmh… voyons, ah ben si… con. Oui, tout simplement complètement con.
Alors je ne sais pas pour ce qu’il en est de ma conscience mais mon inconscient, quant à lui semble totalement décousu, un brin bordélique et carrément dyslexique. Ce qui est nul c’est que sous l’effet du ridicule de ma lecture, j’ai automatiquement effacé le paragraphe incompréhensible de la fille qui voulait tout faire en même temps et je me suis reculée dans mon siège. C’est à ce moment précis que mes cours sur les avant-gardes surréalistes me sont revenus en mémoire, me permettant par là-même de basculer du mode « pfff c’est vraiment n’importe quoi, j’ai le cerveau en manque d’oxygène chuis vraiment trop débile » en mode « Et qui c’est qui se fait une petite séance d’écriture automatique dans la droite ligne des penseurs les plus artistiquement originaux du XXème siècle ? C’est bibi ! » voilà voilà… Bon… j’en suis consciente, ça vous fait une longue lecture pour… pas grand-chose mais moi… et bien ça m’a fait drôlement plaisir de repenser à tout ça. Et puis vous me connaissez, je vais bien réussir à trouver un point de connexion entre tout ça et ce que j’ai à vous montrer aujourd’hui.
Bien. à présent que mon rythme cardiaque est revenu à la normale et que j’ai chaussé mes lunettes (oui bah… d’accord, ça n’a pas aidé, j’avoue…) laissez-moi vous montrer un peu le travail que les filles ont réalisé lors des derniers stages.
La journée du 28 avril a vu fleurir des pétales de toutes les couleurs :
Et le 19 mai, c’était la journée des galaxies ou plus traditionnellement appelées « perles swirl » mais façon La Perle Rouge tout de même un peu :
(On notera le record de distance parcourue en France par une stagiaire pour participer à un de mes ateliers puisque Françoise s’est tout de même déplacée dans le Jura depuis… BORDEAUX ! Et oui, quand même, c’est la classe, hein ?)
Et oui, encore du bon boulot par des filles patientes !
Les prochaines dates de stage pour cet automne sont déjà arrêtées et je vous montre tout ça sans plus tarder.
Trois dates sont ouvertes :
Le samedi 13 octobre sera consacré à un atelier que j’ai intitulé « collier coquilles ». Il est idéal pour les débutants :
Le samedi 10 novembre demandera un peu de patience et des cuissons multiples afin de réaliser une parure design pendentif + boucles :
Et enfin le samedi 17 novembre sera l’occasion de réaliser ENFIN un bracelet tout polymère comme on en n’avait pas encore fabriqué en atelier jusque là :
Ces pièces sont directement inspirées de cette parure prototype très simple que j’ai réalisée il y a quelques semaines et que je porte très régulièrement :
Alors, ça vous plait ces projets ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à vous inscrire dès maintenant.
Il me reste à présent à vous parler de l’exposition que je mettrai en place demain matin au CARCOM de Lons le Saunier avec d’autres artisans et artistes de l’association Créa’sillon. Elle durera tout le weekend jusqu’à dimanche soir. Vous pourrez retrouver sur mon stand quelques bijoux mais également des fleurs, des vases et autres petits objets ainsi que les informations papier relatives aux inscriptions aux stages et aux ateliers hebdomadaires. Vous pourrez également m’y retrouver, d’ailleurs… normalement… avec ou sans bébé… à voir.
Bref, pour cette occasion, j’ai fabriqué de nouvelles petites choses colorées qui ne sont pas des bijoux mais des petits mobiles à suspendre dans un rêveur univers d’enfant. (Vous me voyez venir avec mes gros sabots ou bien ?) Et c’est là que BAM, je rebondis sur mon plotet introductif (oui… à ce stade, on n’est plus sur du pavé.) puisque les surréalistes avaient deux thèmes majeurs de prédilection toujours dans l’optique de faire s’exprimer la part inconsciente et magique de notre personnalité que sont la folie et le rêve. Alors pour ce qui concerne la folie… j’ai l’embarras du choix… toutefois mon propos se centre aujourd’hui sur le rêve et sur la fantaisie des couleurs :
Ils sont plus petits que ceux que je faisais jusqu’à présent et je les adore !
Et enfin le dernier, celui que mon ouistiti préfère et qu’il a bien essayé de récupérer pour sa chambre (non mais ça va bien maintenant, il a déjà tous mes lutins !) :
Me voici parvenue au terme de ce que j’avais urgemment à vous montrer.
Il me tarde de pouvoir développer quelques projets personnels mais je sais que tout cela prend son temps et que lorsqu’on le cherche, il faut redoubler de patience donc je ne vous fait aucune promesse de publication rapide et je vous souhaite uns très douce fin de printemps.
Prenez soin de vous.
MC.
Gros coup de cœur pour tes 2 bracelets et les mobiles ! Par contre pour moi qui habites à l’exact opposé de chez toi dans le sud-ouest, ce serait complètement surréaliste de penser que je vais faire ce voyage (((((((-: même si ce serait très sympa de se rencontrer ! biz
Euh… tu veux dire que tu n’as pas d’avion dans ton garage ? tsss… va falloir y remédier, alors. Hi hi.
Bises à toi, bonne journée !
Et non pas d’avion, je me contente de ma moto (((((-:
Yeaaah !
C’est toujours un vrai plaisir de te lire ! Pour ce qui est de traverser toute la France… tu sais que j’en suis capable et je ne le regrette pas 😉 Très joli tes colliers fleurs et tes mobiles plein de poésie, j’aime aussi beaucoup ta parure noir et blanc et j’adorerai venir faire cet atelier… personnellement je ne suis pas fan des canes kaleïdoscope pour mes créations mais au moins, grâce à toi, je sais faire et de temps en temps j’en fais une quand même. plein de bisousssss
Et oui, jusqu’au weekend dernier c’était bien toi qui détenais le record de distance parcourue, sois en sûre ! C’est incroyablement valorisant et motivant de constater que des créatrices sont ^prêtes à parcourir autant de distance pour en rencontrer une autre, je trouve ça juste géniale ! Continue de penser à moi quand tu keléidoscopises, alors, hi hi.
Je t’embrasse ! à bientôt, j’espère !
C’est toujours aussi plaisant de lire tes introductions, soit sûre que je les lis jusqu’au bout et seulement après je regarde les photos de tes créations. C’est toujours très coloré, j’adore !
Grâce à toi, j’ai découvert le plaisir de réaliser des canes kaléidoscopes et je ne me lasse pas de « feuilleter » tes pages de photos.
Au plaisir un jour de te rencontrer et qui sait, de fimoter avec toi !
Marie-Laure
Aaah, tu m’en vois ravie !!! Alors je peux continuer à déballer mes pensées aussi hétéroclites qu’elles puissent être ? ça m’arrange…hi hi. Un tout grand merci à toi. Et à un de ces jours, alors ?
Biz
ça valait le coup d’attendre un nouvel article… super !!!!
bon, si il y a une dame qui est venue de Bordeaux, c’est donc possible de traverser toute la France !!!
à étudier donc !
cordialement.
Ah ah ! Et oui ! J’attends toute la France, maintenant ! Plus d’excuse possible, hi hi.