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Une journée « type »

     Ah, elles n’étaient pas top, ces vacances de février… pas assez de froid pour avoir de la neige, pas assez chaud pour profiter de l’extérieur… non, vraiment, dans le genre vacances moisies, ça se posait là.

     Heureusement, une petite semaine d’école, histoire de relancer la machine et BAM ! Des nouvelles vacances ! Et alors celles-ci, elles sont top ! Non seulement il fait beau mais en plus, on voit papa et maman comme jamais ! C’est d’ailleurs dingue, ils sont toujours là ! Ah non, attendez, je me perds… non, moi, j’étais là avant, je devais bosser dans mon atelier… non non, ce sont les enfants qui n’étaient pas censés être là… Bon, ben… du coup, ils sont là, nous sommes là et… on verra personne d’autre avant un p’tit moment alors la question qu’on se pose TRÈS légitimement et ce, peu importe à quel point on les aime, est la suivante :

« Comment  survivre en confinement avec des enfants ? »

     Alors, je parlerai selon mon expérience, bien évidemment, et cela ne concernera pas tous les lecteurs puisque je suis maman de deux enfants de 2ans et demi et de 5 ans et demi (hum… d’ici la fin du confinement, ils auront peut-être 3 et 6 ans et moi, un sacré coup de vieux, mais enfin…) mais cela donnera peut-être aux autres quelques pistes tout de même.

     Bon, le mot clef est le même que dans à peu près… heu… tous les domaines de la vie ou presque :

ORGANISATION

     Lorsque je parle d’organisation, je ne l’envisage pas comme une contrainte mais bien comme une véritable AIDE. L’organisation peut être ludique et jouer un rôle central dans une cellule familiale vouée à se regarder dans le fond des yeux durant des semaines. (je reste positive…)

     Donc, à peine la maîtresse ayant rempli les cartables et souhaité bon courage aux parents, que nous nous sommes attelés, les enfants et moi à la confection d’un organiseur qui trône désormais au centre de l’espace de vie. Qu’est-ce que j’appelle un organiseur ? Il s’agit d’un tableau mural fixe sur lequel les enfants vont venir accrocher toutes sortes de choses qui témoigneront soit de ce qu’ils ont fait dans la journée, soit de ce qu’ils ont envie de faire. Il peut revêtir autant de formes et de contenus différents qu’il convient à votre famille et aux capacités de votre tiroir de bricolage. J’avoue qu’étant artisan créateur et bricoleuse permanente, je pars avec une longueur d’avance, niveau matériel. Je ne ferai aucun chiffre d’affaire durant un moment mais je peux aisément me convertir en maman au foyer/maîtresse/puéricultrice enfin… du moment que ça ne dure pas un an non plus.

     Donc, laissez-moi vous présenter notre organiseur :

     L’activité commence dès sa fabrication. Le but est de réaliser un panneau avec divers zones, (trois ici, mais vous pouvez imaginer une autre organisation de votre temps) une pour la date et la météo, une pour le matin et une pour l’après-midi. Les supports peuvent être très variés ; cela va du calendrier ou du morceau d’emballage carton aux feuilles de canson ou autre scotchées ensemble. L’idée est d’avoir au moins un format A3.

     Délimitez vos zones (peinture, collages, textures… laissez parler vos goûts en fonction de ce qui est à votre disposition) puis demandez aux enfants de fabriquer la roue des jours et de préparer les étiquettes. Ils peuvent les dessiner, puiser dans leurs autocollants, découper dans des magazines et coller sur une feuille ou sur des morceaux de cartons etc… Pour les illustrations qui font défaut, un petit tour sur internet et une impression et le tour est joué. En ce qui nous concerne, mademoiselle Choupette s’est concentrée à coller des autocollants choisis dans un grand quadrillage sur une feuille A4 pendant que monsieur Ouistiti usait du bâton de colle pour fixer des images découpées sur une feuille. Ensuite, tout dépend de votre support. Nous avons utilisé de la feutrine et nous avions des scratchs dans notre mallette magique mais de la pâte à fixe sur du carton fait tout aussi bien l’affaire. Comme nous avons une petite plastifieuse (oui, ça fait partie des ressources improbables de mon atelier), nous nous sommes contentés de papier simple mais je vous conseille d’utiliser un papier épais type bristol, canson ou carton fin (les boîtes de céréales et de gâteau sont au top pour ça)

     L’intérêt de cet organiseur ne s’est pas fait attendre ; tous les matins, ils se ruent dessus et fouillent dans la boîte à étiquettes. Chacun à son rôle, le grand ouistiti choisi la date et la p’tite choupette va regarder dehors pour afficher la bonne météo (bon, d’accord, elle n’utilise pas beaucoup d’autre étiquette que le grand soleil pour l’instant mais… on ne va pas s’en plaindre !) et ensuite, chacun y va de son programme, entre celui qui a besoin de ses rituels et celle qui laisse exploser ses envies, ils trouvent un équilibre. De temps en temps, vous rajouter des nouvelles étiquettes qu’ils découvriront avec intérêt et vous verrez qu’ils vous  feront des demandes spécifiques. 

     Si vous utilisez la pâte à fixe, ne rangez pas vos étiquettes dans une boîte mais collez-les toutes sur un carton accessible. 

     Le but n’est pas de réaliser tout ce qu’il y a sur le tableau mais que les enfants se l’approprient. Cela leur donne un cadre (et bon sang qu’ils en demandent, du rituel et du cadre !) un cadre pas trop serré pour que ça ne les gêne pas mais assez présent pour qu’ils soient rassurés et sachent à peu près où on va dans cette nouvelle journée.

     Vient ensuite le découpage de la journée.

     La difficulté est d’accompagner deux enfants qui n’ont pas le même âge et donc, les mêmes demandes au même moment. Comme une grande place de la matinée est occupée par l’école du plus grand (CP, ça va, je gère encore, même les maths !), une fois le petit déjeuner terminé, nous entamons la journée par une des activités favorites de la Choupette : les comptines. (Oui, ben ça va, vous chantez, quoi, t’as rien inventé… Ben non, mais en fait j’invente rien du tout… je choisi, j’expérimente et je synthétise, c’est tout. En plus, ça me donne l’impression de parler à des autres adultes et ça fait quand même un peu du bien!).

     Ceux qui ont encore des petits à la crèche connaissent peut-être le sac à comptines ! C’est archi-simple et ça marche à tous les coups et TOUS les jours (je rappelle qu’elle n’aura bientôt que 3 ans). Il s’agit de prendre un grand sac en tissu de se promener dans la maison (avec l’enfant, c’est encore mieux, il s’amuse déjà et a plus d’associations d’idées que nous) pour y trouver des objets qui font références à une comptine que l’enfant connait. Rien de plus simple, vous en avez dans toutes les pièces. Rien qu’avec les animaux et les bonhommes de duplo, peluches, ou jeux de toutes sortes vous pouvez vous confectionner un sac d’enfer. Attention à ne pas trop en mettre chaque jour dans le sac car les tout-petits ne veulent pas arrêter tant que le sac n’est pas vide mais les plus grands, eux, se lassent au bout du troisième jour avec les même comptines. À vous de trouver le bon équilibre. Aujourd’hui, le Ouistiti joue un coup aux légos pendant que la Choupette et moi chantons tranquillement.

     Vient ensuite le moment de l’école … et alors, euh, comment dire… c’est assez simple de stimuler un enfant en classe de CP ; un livre, une règle, des feuilles, des ciseaux, une dictée quelques opérations sur un tableau bref… quand on a en plus comme nous une maîtresse au top qui nous envoie de quoi travailler par mail, impec. En revanche, on n’a pas reçu le manuel qui dit comment occuper le plus petit qui est à côté et qui n’est pas vraiment d’accord pour rester une heure assis sur une chaise ou un coussin à faire un coloriage… Donc c’est là que la créativité du parent prend toute sa dimension !

     J’ai déjà testé quelques idées et je vous en ferai part si cela vous intéresse mais internet et Pinterest (surtout Pinterest !) regorge d’idées d’activités pour tout âge à réaliser avec trois fois rien à la maison. (Du moment que vous avez du carton, du bicarbonate de soude, de la farine, du vinaigre et des colorants alimentaires vous pouvez presque vous proclamer le maître de l’univers ! Enfin… le maître de l’univers de confinement avec des enfants ! Ça, c’est sûr.) Le tout est d’être prêt pour le matin suivant et d’avoir au moins 3 ou 4 activités à proposer en semi-autonomie au plus petit pour pouvoir accompagner le plus grand dans ses exercices.

     Voilà, il reste à peine le temps pour un jeu ensemble, une activité choisie sur le tableau et il sera déjà l’heure d’aller préparer le repas. Comme vous avez été présents durant la matinée auprès d’eux, ils ne rechigneront pas à faire un peu de jeu libre tout seuls en attendant le repas.

     Voilà la moitié de journée de passée. Pour la seconde, les possibilités sont infinies même cloîtrés, même sans terrain en ville, surtout ne vous découragez pas et actionnez votre radar à bricolage. Ah oui, j’allais oublier la mesure n°1 à prendre :

NE VIDEZ PLUS VOTRE POUBELLE DE TRI SÉLECTIF !!!

    Je pioche déjà très très régulièrement dedans tout au long de l’année mais alors depuis une semaine, c’est ma malle à trésors !!!! 

    Sans rire, visez un peu nos robots en bouchons et bouteilles :

    (Avis aux polyméristes : C’est le moment d’exploiter les perles et les pièces cuites que vous savez, au fond de vous que vous n’utiliserez jamais par plaisir !)

     Je vous propose à présent ici deux activités que nous avons faites en intérieur et qui ont fonctionné parfaitement :

     La pâte à modeler maison : 

ingrédients : 

1 tasse de farine

1 demi tasse de sel

1 demi tasse de bicarbonate de soude

1 cuillère à café d’huile végétale neutre

1 tasse d’eau tiède

une casserole et une cuillère en bois

colorants alimentaires

Mélangez tous les ingrédients secs dans une casseroles à feu moyen.

Ajoutez rapidement la cuillère d’huile et l’eau. 

Tournez assez énergiquement avec une cuillère en bois jusqu’à ce que la pâte se détache des bords de la casserole. (ça ne prend pas plus de quelques minutes)

Dès que c’est fait (et même si vous avez l’impression que c’est encore un peu collant), retirez du feu et placez la pâte dans un récipient froid. 

Lorsqu’elle a un peu refroidi, divisez votre pâte en autant de couleur que vous voulez et procédez au patouillage extrême des colorants alimentaires mêlés à cette pâte à sel super bizarre. 

Laissez reposer un ti coup et JOUEZ ! 

Conservez-la dans un boîte en plastique hermétique type boîte de glace ou tupperware. Ici, nous avons utilisé les anciens pots de peinture à doigts GIOTTO® (Oui, je garde mes poubelles bleues depuis… très… longtemps…. et vous savez quoi ? je GAGNE ! Mon mari est dégoûté de la légitimité que j’ai trouvée à conserver autant de « déchets » hi hi !)

Faites toutefois attention, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une pâte naturelle réalisée sans additif et composant conservateur donc si vous ne jouez pas avec tous les jours, pensez à laisser les pots ouverts  après avoir retourné la pâte dedans 1 à 3 heures tous les 2 ou 3 jours. (Rien de contraignant mais il faut juste y penser… parce que sinon…. le jour où votre petit décidera soudainement qu’il a envie de jouer avec la pâte fabriquée il y a 2 semaines, vous allez fébrilement ouvrir le pot et WOUF ! Vous prendre un méchant fumet dans le museau ! Je parle par expérience… Ah bah oui… c’est imperméable…(sentiment de lassitude)). 

Allez, je vous en donne un deuxième parce que’il a super bien marché… Mon seul regret est de n’avoir pensé à prendre la photo qu’aujourd’hui pour cet article et la dite peinture ayant déjà été exploitée par les deux loupiots, le rendu est moins présentable. Mais avant que la Choupette ne se lance dans des expérimentations coloristes, c’était beaucoup plus vendeur !

note : Cette recette-là peut être réalisée avec un enfant de 6 ans sans problème. 

Peinture aquarelle maison

ingrédients : 

4 cuillerées à soupe de bicarbonate de soude

2 cuillerées à soupe de vinaigre blanc 

2 cuillerées à soupe de fécule de maïs

1:2 cuillerée à soupe de miel liquide

des colorants alimentaires 

1 bac à glaçon (ou des petits récipients)

1 bol

 

Dans votre bol, mélangez le bicarbonate, le vinaigre, la fécule et le miel. 

Touillez (oui, je suis dans le jura) l’ensemble de manière à avoir un mélange homogène et répartissez dans les compartiments du bac à glaçon ou dans d’autres récipients. verse les colorants alimentaires goutte à goutte pour réaliser tes mélanges et obtenir des couleurs plus ou moins soutenues. Mélangez chaque couleur à l’aide d’un cure-dent. 

Laissez sécher au moins 2 jours avant de vous en servir (si ça n’est pas assez sec en-dessous de la surface; vous risquez de peindre avec des grumeaux… c’est un style.) 

   

 Je vous partage ici une seconde recette que je n’ai pas pu tester (comme quoi mon atelier ne regorge finalement pas de TOUS les matériaux utiles (et quand on voit la banalité du produit alors qu’on a une plastifieuse, on a de quoi se scandaliser…)) Ouh là là, je recommence à user des parenthèses… BREF ! JE N’AI PAS DE CRAIE !!!! Donc, si vous aviez la gentillesse de tester pour moi cette recette qui à l’air tout de même un peu simple, surtout, n’hésitez pas en m’en faire les retours. (Toutefois, j’ai l’impression qu’elle utilise pas mal de jaunes d’œufs… j’espère que vous aimez les meringues ? Peut-être qu’on peut diviser les jaunes en fonction de la quantité de peinture souhaitée?)

Peinture aquarelle à l’oeuf

ingrédients : 

Craies de couleur écrasées

Eau

Jaunes d’œufs

1 plaque de moules en silicone ou des petits bols 

 

Déposez les craies écrasées par couleur dans le fond des alvéoles de votre plaque de moules ou dans les petits bols. 

Ajoutez quelques gouttes d’eau laissez les craies détremper pendant 1 heure. 

vérifiez qu’il en reste pas de gros grumeau et ajoutez un jaune d’œuf dans chaque alvéole. Mélangez bien, apparemment, c’est prêt. (peux pas vous dire… ai pas testé.)

 

     Voilà pour aujourd’hui. Avec les enfants, nous testons de nouvelles choses tous les jours, alors n’hésitez pas à me dire si vous voulez en savoir un peu plus. 

     (Tout ce que je peux vous dire c »st que nous sommes sur le chantier d’un théâtre de marionnettes en carton véritable et que nous suivons de prêt une course à la pousse entre des lentilles et un vieux reste de gazon retrouvé dans la cave ! Le suspense est complet !)

     Allez, gardez le moral, c’est l’occasion de vivre quelque chose d’intimement grand en famille et en plus, la pollution MONDIALE en prend un sacré coup dans l’aile alors souriez, restez chez vous et CRÉEZ ! 

     Prenez soin de vous et à bientôt ! 

     Marie-Charlotte C.

Bonjour chers Vous ! 

Comment se déroule votre simulacre de printemps promptement débarqué durant ces vacances d’hiver ? 

Ici, nous avons eu une journée de stage autour du multipoche qui s’est révélée aussi créative que variée comme vous allez pouvoir le constater sur les clichés de cet article. Pourtant, le travail a débuté plus tardivement que prévu et après un moment de frayeur mettant à l’épreuve nos époustouflantes capacités de réaction, nous avons investi notre espace et laissé déroulé nos idées et notre matériel :

Oui… la table était intégralement vide à notre arrivée.

Le créateur se déplace avec son univers, finalement. Et bien sûr, tout a servi durant les réalisations de nos quatre stagiaires appliquées. 

Peinture, couture et travail de la pâte polymère, tout a été exploité de façons équilibrées et très différentes selon les pièces réalisées. C’était très intéressant de constater la traduction des différentes identités présentes à travers leur approche de leur création.

Laissez-moi à présent vous présenter chaque travail. 

Annie a choisi le thème du cirque. Des morceaux de jean recyclés a alors surgit un immense chapiteau au rideau entrouvert laissant dépasser un éléphant et une girafe. 

Chouette, hein ? Et comme vous l’avez peut-être remarqué, la girafe est en pâte polymère. 

Fanny s’était, quant à elle, lancée dans le défi du multipoche circulaire. Défi parfaitement relevé avec cette composition géométrique équilibrée et épurée dont les motifs noirs et blanc sont en pâte polymère. Un jeu auquel elle s’est prise et beaucoup amusée. 

(La plaque en bas à gauche est bel et bien une poche aussi.)

Vous apercevez l’oeil jaune et rouge parmi les motifs noir et blanc et vous vous demandez ce que ça fait là ? Et bien il fait partie de la troisième pièce, le multipoche réalisé par Lileth. 

Une composition aussi grande que notre prototype qui exploite le thème de la peinture du XXème siècle à travers le choix de quatre identités picturales ; Jackson Pollock, Juan Miro, Piet Mondrian et Victor Vasarelly. 

Les pièces vertes de la plaques de gauche appartiennent, quant à elles, à la dernière composition arc-en-ciellement coloré (si si, ça existe… ou alors ça devrait.) 

Il s’agit de celle de Laurence qui s’est attelée, pour sa part, à la réalisation de dégradés de couleurs parfaits. 

À l’exception du chapiteau, les autres pièces n’étaient pas encore entièrement achevées lors de la prise des photos et j’ai hâte de pouvoir constater les petits ajouts qui ont pu être faits. 

Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Du beau boulot, non ? 

Notre peintre d’Urwana s’est même improvisée une pochette de rangement de pinceaux des plus efficaces : 

Elle s’est également de nouveau illustrée en journaliste spontanée en diffusant une vidéo en direct sur FaceBook d’une petite dizaine de minutes afin de partager avec vous un peu de cette journée. 

Le prochain et dernier stage se tiendra le mercredi 27 février et le thème sera celui du sac baluchon. Le sujet des mangas est proposé aux plus jeunes mais comme vous venez de le constater, la diversité des sujets dépend de leurs auteurs. Alors n’hésitez pas à me contacter pour participer à cette journée. 

Il est temps à présent de vous montrer quelques unes de mes pièces (et ben… on a failli attendre, ça fait des semaines !) Le temps qui m’est imparti dans mon atelier demeure irrégulier mais je suis parvenue à utiliser un peu de mes canes kaléidoscopes improvisées à la fin de l’année dernière. 

Un premier travail… mmmh… hypnotisant : 

Il s’agit d’une petite série de sous-verres larges. 

J’ai ensuite décoré une petite boite à bijoux destinées à recevoir les petites barrettes et élastiques d’une toute petite choupette :

Et enfin j’ai pratiqué mon exercice annuel (ou presque) du patchwork de la dernière chance pour les tranches de canes délaissées voire au bord de l’oubli ! 

 

Il me reste à présent à vous souhaiter une très douce et très agréable fin de semaine. 

À bientôt. 

MC

Bonjour – Vous – course – varicelle bis – organisation – rhino ter – déprime – atelier – kaléidoscope – caravelle – multipoche – bisous. 

 

Euh… Peut-être serait-il de bon aloi que je développe un tantinet mon propos ?… Pourtant, tout y est, je vous l’assure. 

DONC… Ben voui, vous l’avez sans doute compris… il semblerait que les éléments (pratique, ce substantif : chacun y voit ce qui lui convient) s’acharnent malicieusement contre le grand déploiement de La Perle Rouge. Et tandis que je mouche des petits nez rougis et que je lave des peaux fragiles (ben oui… j’ai deux enfants qui jouent à se renvoyer la balle des virus, snif), mes beaux projets de prototypes prennent doucement… tout doucement la poussière tels un beau bibelot (ça doit être possible…) qu’on aurait visuellement oublié sur l’étagère du haut. 

M’EN FOUT, d’abord ! J’ai quand même plein de trucs à vous dire. 

Tout d’abord, il convient de réparer une omission de la fin d’année 2018 : l’aperçu du travail réalisé durant les derniers stages à l’atelier. 

Leurs auteurs me pardonneront, j’espère, de ne pas les citer mais entre le temps qui nous éloigne déjà de ces jolies journées et ma parfaite inaptitude à inscrire scrupuleusement un nom à côté de chaque création durant le jour J, je me vois dans l’incapacité de réattribuer ces bijoux à leur créatrice respective. 

Après le projet coquille du mois d’octobre nous avons passé une journée à travailler sur la parure design qui permettait de jouer avec les épaisseurs et les multi-cuissons. Un beau projet qui a très bien été réalisé par les stagiaires : 

Je me souviens d’une seule association pièce/auteur :

L’atelier suivant était celui du bracelet tout polymère avec sa petite cane kaléidoscope. Une première en stage qui a été une parfaite réussite !

Seul bémol : cette journée avait lieu lors du premier samedi de blocage des gilets jaunes, ce qui nous a coûté trois participantes qui, malgré leurs tentatives, ne sont pas parvenues à se rapprocher de mon atelier. Par conséquent ce thème est répété lors de la date du 18 mai. 

En tout cas, pour des débutantes, le rendu est au top, jugez vous-mêmes : 

Lors de ce début d’année 2019, j’ai également passé deux agréables soirées à travailler avec un petit groupe d’assistantes maternelles d’Orgelet. Je vous faisais part, à la toute fin du dernier article des pièces brut sorties du four, je peux à présent vous présenter les pièces achevées après perçage, ponçage et montage. De bien chouettes réalisations pour des parfaites débutantes en polymère : 

De belles couleurs qui plairont aux enfants, à n’en point douter ! 

À présent, une petite énigme. 

Si j’additionne ces clichés, que puis-je obtenir ? 

+

+

+

=

???

Alors ? Non ? vous ne voyez pas ? Si, vous y êtes ? 

Ah ah ah et oui, il s’agit là de notre prototype de panneau multipoche pour la journée de création de dimanche ! (Il reste d’ailleurs des places, si ça vous dit, ce sont vraiment des bons moments !)

Allez, le voici, il est tout neuf, il est tout beau, il tout coloré et il est IMMENSE (oui, on s’est un peu lâché pour notre essai, hi hi)

Durant une soirée, mes deux acolytes et moi nous sommes retrouvées à l’atelier des doigts de Fée afin de réaliser cette première pièce très géométrique. Le figuratif nous titille, à présent et les idées foisonnent. 

Pour l’occasion, notre espiègle de peintre a décidé d’entamer une nouvelle carrière de réalisatrice en nous faisant entrer dans l’ère de la facebook communication… (Bon d’accord, on s’emballe pas, on a juste fait une mini vidéo de 6 minutes de direct et il était déjà tard…) Mais ça laisse place à des idées de challenges filmés pour l’avenir !!! 

En tout cas, le résultat est cool et pratique et on s’est vraiment amusé, ce qui ne gâche rien ! hi hi. 

Si ça vous dit, vous pouvez encore vous joindre à nous ce dimanche à l’espace des Mouillères à Lons le Saunier. Laissez-moi un commentaire et je vous dirai tout ce que vous devez savoir sur ces journées de co-création

Voilà… il est temps, pour moi de m’en retourner vers le thermomètre et le doliprane… Juste le temps de terminer mon article par une (presque) traditionnelle photo de canes : 

 

Oui, je sais… je ne parviens pas à me détacher des damiers… Je n’y peux rien, j’ADORE ça ! 

Allez, Bises à vous et à tout bientôt ! 

MC

     Bonjour chers Vous ! 

     Comment vous portez-vous ? 

 Avez-vous déjà mis en place votre ventilateur et son sac de glaçons ? Ou bien gardez vous les meilleurs astuces pour plus tard dans l’été, vous savez, au moment où « vraiment c’est plus possible !!! » ?

     Et bien pour l’heure, saisissez vous d’une boisson fraiche et étendez vos jambes car il est temps pour moi de vous faire un reportage/résumé du weekend de communication que notre association des Ateliers de la Caravelle a vécu il y a déjà près de deux semaines. (Ouh là là, il faut ajouter encore une semaine entre le début de rédaction de l’article et le moment de sa relecture avant publication… pfff pardonnez ce décalage mais mon attention était toute entière prise par l’organisation du premier ouragan, euh… pardon, du premier anniversaire avec les copains de mon ouistiti!) 

     Je suis consciente que mes capacités rédactionnelles relèvent plus du reportage que du résumé, néanmoins je vais tenter aujourd’hui de ne pas vous noyer sous le flot de paroles qui est devenu dernièrement monnaie courante dans mes articles. 

     Tout d’abord, ce furent deux jours superbes ! Tant au niveau de la météo nouvellement estivale que de l’effervescence qui a régné autour de nous. Alors que le grand hall du CARCOM exposait les créations picturales que les élèves d’Urwana Debouclans ont réalisé durant toute l’année, colorant par là, l’intégralité des murs et des portants mis à notre disposition, la rue de Ronde voisine accueillait, quant à elle toute une série de peintres amateurs venus présenter leur approche personnelle de la toile. 

     C’est dans ce contexte passant qu’une fresque manga a commencé à voir le jour sous les feutres, crayons et pinceaux de ceux qui avaient envie de se prêter à l’exercice : 

Graff réalisé par l’artiste KREMA

     La présence de ce soleil de juin ainsi que le foisonnement de tous ces artistes a permis à un public nombreux de se déplacer et de venir constater l’avancée de l’aventure de la Caravelle. 

     Pour ma part, j’ai particulièrement aimé les murs des plus jeunes. Entre les œuvres des enfants et des adolescents se créait un dialogue de rythmes et de couleurs qui m’a, comme vous le verrez par la suite, largement inspiré. 

 J’adore l’air perplexe de la femme de gauche coincée dans son cadre… derrière son apparente incertitude semble se dissimuler une jalousie face aux couleurs des personnages exposés devant elle. 

     L’espace consacré à la pâte polymère (oui, parce que c’était tout de même bien pour cela aussi que j’étais présente et que je vous parle de tout ça !) était idéalement situé à gauche de l’entrée, derrière la vitrine passante mais surtout, juste à côté de l’arbre des enfants et ça… c’était trop beau. Durant ces deux jours, je ne me suis pas lassée de contempler ce mouvement et ces couleurs mis en forme par tant de petites mains différentes pour être ensuite assemblés les uns avec les autres et permettre la naissance de cet arbre plein de vie : 

   On était bien, hein ? 

Un lieu idéal pour découvrir la pâte polymère, comme l’ont fait Déborah et Rose qui n’avaient JAMAIS touché à cette pâte magique : 

Du bon boulot pour une première, non ? (C’est normâââl, quand on a une bonne prof ! Muhaha) 

     Après toute la journée du samedi à discuter, à présenter, à expliquer, à faire tourner un peu de manivelles et à… manger (aaah… j’adôôre les vernissages !), nous sommes finalement rentrés dans nos bercails respectifs (on dit bercaux ?!? non… on dit rien, en fait, normalement…) se reposer afin de revenir chargées d’énergie créative le lendemain. 

 Tout ceux qui ont un peu l’habitude des weekends de marché ou d’exposition le savent ; le dimanche est un jour assez… calme. C’est pourquoi, dès le matin j’ai eu envie de chausser mes gants (on dit « chausser » même pour des mains ?) et de faire un peu chauffer ma machine à pâte. Après tout, je n’avais pas rencontré de contexte plus idéal que celui-ci depuis de très nombreuses semaines.

     Mon matériel était là, MAP, pains de couleurs, papier sulfurisé, gants, lames et emporte-pièces en tout genre, même mon petit four électrique était installé en extérieur, prêt à recevoir quelques plaques de cuisson colorées. La fréquentation du dimanche se montrerait à coup sûr plus timide que la veille et tout autour de moi se dressait des toiles et des affiches colorées aux personnages vivants. Les enfants étaient gardés par papis et mamies… tout était en place pour que je m’adonne à quelques fimotesques réflexions. 

     Lors de mes allées et venues dans ce hall, je m’arrêtais constamment devant le mur des mangas ado et mon regard se baladait invariablement entre trois dessins de visages. Moi qui n’ai jamais su dessiner quoique ce soit de réaliste ou même de figuratif, l’aisance avec laquelle certains yeux étaient matérialisés de quelques simples traits me fascina et je décidai d’apporter ma contribution à la fresque manga. 

J’ai choisi trois regards qui me plaisaient et je les ai combiné entre eux à l’aide de nombreux allers-retours entre ma table de travail et ce mur coloré afin de créer les miens : 

 Vous avez besoin d’une échelle ? Pas de problème, j’ai rarement été autant à mon avantage alors je m’empresse de vous partager ce cliché : 

 En voyant cela, mon acolyte de peintre a décidé de s’embarquer avec moi sur le bateau de l’improvisation (ben oui… la caravelle, tout ça tout ça… on reste dans le thème, quoi.) et comme le thème manga semblait s’imposer à ce weekend créatif, nous avons mis quelques heures à marier acrylique et polymère afin de donner vie à deux sympathiques personnages : 

 À vous de retrouver l’intégralité des éléments en pâte polymère ! 

     Entre-temps rejointes par notre associée couturière séduite par notre toile originale, nous avons décidé de réaliser le prototype des prochaines journées de stage des Ateliers de la Caravelle, le sac piscine (ou baluchon) manga : 

 Le principe reste le même, peinture sur jean denim, puis réalisation des yeux en pâte polymère et enfin montage couture. 

     Qu’est-ce que vous en pensez ? Les types de personnages manga seront à choisir par les participants mais le principe du visage et du monstre resteront pour donner un sac à deux couleurs : 

     Moi, j’adore ! 

     Allez, je vous communiquerai les dates dès que je les aurai pour que vous puissiez venir créer le sac de plage qui vous distinguera des autres et qui fera dire « Ouaouh ! Sans dec’ ?! C’est toi qui l’a fait ? C’est ouf ! »

     En attendant, je m’en vais préparer mon petit marché qui se tiendra sur ma commune (Conliège) à 17h ce soir (cour de l’école). 

     Pour ceux qui le peuvent, rester au frais (enfin… après être venu me voir sur mon stand, bien entendu !) et pour les autres, buvez frais !

     Bonne fin de semaine à Vous !

     MC

     Prendre le temps de trouver le temps long est un luxe que je me permets de temps en temps.

     Disons que le TEMPS d’une pause, je con-TEMPS-ple TEMPS-drement mon TEMPS-dem d’enfants TEMPS-dis que j’en-TEMPS la TEMPS-pête de TEMPS de travail qui m’a-TEMPS. 

     Ça y est… j’ai suffisamment écrit le mot « temps » pour qu’il n’ait plus aucun sens à mon oreille et que je me prenne même à douter de son orthographe.

     Pouvais-je trouver un plus vaste sujet que celui de la temporalité ? Mmmmh… oui, digressivement exploratrice comme je le suis, j’en suis certainement capable. Néanmoins je vais éviter à mon esprit aisément dispersé de s’aventurer dans ce genre d’exercice sans quoi cet article pourrait bien ne voir son point final posé qu’en 2019… et on a tous d’autres choses à faire. Ben oui… puisqu’on manque constamment de temps !

     On passe notre temps à le chercher… admettez qu’il y a là un paradoxe qui dénote de l’absurdité construite de la pensée humaine. Ce rapport à l’écoulement des heures, des jours et des années qui nous pousse obstinément à envisager l’intégralité de nos existences autour de cet axe principal ne semble pas avoir cours au sein des sociétés dont le concept temporel est envisagé de façon cyclique. Cela se conçoit : puisque tout revient, pourquoi exagérément s’alarmer de ce qui est passé et de ce qui adviendra ? 

     Est-ce que les civilisations antiques s’inquiétaient de savoir (DIANTRE !) si l’horloge du four se trouve à la même heure que celle de la box ?… dans quel cas cela voudrait dire que c’est le clocher de l’église qui est décalé par rapport à… ben… je sais pas en fait… Est-ce que le numéro de l’horloge parlante fonctionne toujours ? La vraie question est en fait de savoir sur laquelle de ces références se basent les maîtresses de l’école pour déterminer la sortie des classes parce que j’en ai marre de constamment me retrouver soit en retard soit trop en avance … Oui mais je ne vais pas aller leur poser la question, tout de même… non, je vais bien finir par trouver un repère quelconque.

     Bon… en ce qui concerne l’approche scientifique du sujet, je n’ai sans doute pas choisis l’analogie la plus subtilement raisonnée, j’en conviens… mais avouez que le choc des contextes demeure quelque chose de drôle. 

     Quoiqu’il en soit, ma vie est envisagée par ma conscience occidentale emprunte de siècles de rapport linéaire au temps comme une évolution permanente et donc, dont chaque minute se trouve unique et irrémédiable. 

     Et non ! Le fait de dire que « la mode est un éternel recommencement » d’une façon la plus profonde soit-il ne suffit pas à permettre l’émergence d’une pensée attachée au ressenti d’un temps cyclique. (Et BAM !)

     Encore un coup de cette foutue société eschatologique ! (et non ! Pour les deux du fond qui se bidonnent tels des canards contemplant un chien faisant du patin à glace sur leur mare, je tiens à signaler qu’il n’y a là aucun rapport avec un quelconque questionnement autour du caca. Sauf, évidemment, si on considère qu’un monde qui a une fin, c’est de la merde.)

     Certes, il existe nombre de sociétés actuelles qui basent leur principe de vie sur cette notion de répétition et qui ont tout de même des enfants qui vont à l’école… donc, entre-nous, était-il absolument nécessaire de perdre autant de temps à se poser ces questions en introduction d’un article de présentation d’une création en pâte polymère ? 

     Bon… vous irez parcourir Mircea Eliade, Proust et à peu près tous les philosophes si le sujet vous intéresse, moi je m’arrête là pour vous montrer enfin les assemblages de couleurs qui sont nés la semaine passée dans mon petit atelier. 

     Des disques à motifs et aux couleurs différentes assemblées en un cercle parfait afin de représenter la ligne des heures qui scandent nos journées. Elle se situe là, la confrontation des deux temporalités. Oui, vous le tenez ! Le voici le rapport à toute cette éberluante mise en bouche textuelle. 

     – Oh là là, Marie, que tu es compliquée ! Tu vas pas nous ch… une pendule, tout de même !

    – Et bien SI, justement ! (Fichtre, quelle vulgarité gratuite !)

     Enfin… je l’ai gracieusement fait naître de mes mains durant le temps record de deux siestes, muhaha ! 

      Elle est chouette, hein ? (Ah ben tout de suite, on change de registre linguistique… remarque, c’est plus digeste et puis à ce moment de l’article, ce sont les formes et les couleurs qui doivent prendre le pas sur les mots.) 

     Voici quelques agrandissements des disques que je préfère : 

     Chaque disques fait à peu près le diamètre d’un CD. (Mais siiiii ! Vous savez bien, ces trucs qu’on voit parfois suspendus aux arbres fruitiers pour faire peur aux oiseaux !) 

      Réaction complètement divisée de mon fils (bientôt 4 ans, je le rappelle) qui a oscillé entre :

     « Ouaouh, maman, c’est vraiment super beau toutes ces couleurs, je peux toucher c’est cuit ? »

     et : « Mais je comprends pas… Ils sont où les chiffres ? Comment tu vas faire pour savoir quelle heure il est ? » 

     Aaaaah, mon fils. Vois-tu, ta maman est une sorte de super-héroïne capable de lire l’heure non seulement sur autre chose qu’un cadran digital, mais en plus sur une pendule sans numéro ! Mais n’aies crainte, petit padawan, quand le temps sera venu je t’apprendrai à maîtriser ce pouvoir ! 

   Bon, allez, il est temps (quoi, encore?!) pour moi de vous laisser retourner travailler… ou vous coucher… ou faire ce que étiez en train de faire avant que votre regard ne s’attarde sur la boite mail affichée sur votre écran et que vous découvriez, hystérique, que j’avais rédigé un nouvel article (pfff, je m’enflamme un peu, là, non ? Dites-le moi franchement… ça se sent lorsque j’écris au milieu de la nuit ?) 

     Avant de clore cet article, je prends tout de même le temps (non mais, c’est un complot !) de vous rappeler que ce weekend, nous présentons aux public les activités des Ateliers de la Caravelle au CARCOM de Lons le Saunier et qu’à cette occasion, nous proposons des ateliers peinture et pâte polymère durant toute la journée du samedi. (25€ les deux heures environs pour la polymère, matériel fourni).

 Le vernissage de l’exposition aura lieu le samedi à 18h, alors n’hésitez pas à passer ! Ah oui, au fait… pour ceux qui se posent la question ; « CARCOM », cela signifie « Carrefour de la Communication »… (non, je ne me moquerai pas… j’ai moi-même passé trop de temps dans l’ignorance.)

     Durant le dimanche, les ateliers découverte seront bien sûr toujours possibles mais nous travaillerons toutes les trois (peinture, couture, polymère) à la création d’une nouvelle pièce combinant nos trois savoir-faire qui sera le prototype des prochains stages. 

     Je compte sur les locaux pour venir nous faire un petit coucou et j’embrasse les autres (ben oui, chuis comme ça à cette heure, moi.) 

     Prenez soin de vous et à tout bientôt ! 

     MC

 Vous êtes déjà sous l’eau par ce printemps débordant ? (muhaha) Vous sentez, au fond de vous-même l’inexorable besoin de canaliser cette énergie freinée par l’attente de l’été ? Votre tête doit apprendre à se déconnecter pour laisser s’exprimer vos mains et faire enfin naître cette nouvelle couleur dont vous avez secrètement besoin ? Non, ceci n’est pas une publicité pour un éventuel groupe étrange de partage d’émotions… quoique… l’art, c’est un peu ça, non ? 

 

Les Ateliers de la Caravelle osent les ateliers spontanés !

Oserez-vous apprendre à créer ? 

 

     Venez nous rencontrer les samedi 16 et dimanche 17 juin au CARCOM (Carrefour de la communication) au centre-ville de Lons-le-Saunier entre 10h et 18h. 

 

     A l’occasion de cette journée de présentation du travail de notre association des Ateliers de la Caravelle, notamment des créations picturales de l’année en cours, nous vous proposons de venir laisser parler votre créativité en peinture acrylique ou en pâte polymère en étant encadré par Urwana Debouclans et moi-même à travers des ateliers de découverte. (Oui oui, peintures, supports, machines à pâte, pâte polymère, four et tout ce qui va bien seront sur place, à n’attendre que vos mains impatientes ! )

La rue de Ronde verra naître, grâce à votre participation, une fresque libre de mangas japonais et les ateliers de découverte de la polymère seront accessibles au sein du hall du CARCOM. 
     Les tarifs seront réduits (25 € les deux heures d’atelier pour la polymère) et le matériel fourni. Quand à une éventuelle contrainte organisationnelle, (hé hé, je vous vois d’ici) les horaires sont libres afin de permettre à tous de venir s’échapper lorsque c’est possible (entre 10h00 et 18h00, toutefois…) alors vous n’avez plus d’excuse pour ne pas vous laisser entraîner dans le monde des couleurs ! (et TOC)

     Vous trouverez également sur place toutes les informations relatives aux ateliers de l’année 2018-19. 

     Prenez soin de vous et à bientôt !

   Marie-Charlotte C. 

Et si des questions vous dévorent, alors n’hésitez pas à me contacter en privé par courriel : contact.la.perle.rouge@gmail.com

 

 

Un grand bonjour chers Vous tous ! 

Comment vous portez-vous depuis nos derniers échanges ? Chaudement, hein, c’est ça ? Oui, je suis un peu médium, c’est un don… 

Et bien moi, je me porte comme un charme, enfin, je devrais plutôt dire « nous »nous portons comme un charme puisque comme certains d’entre-vous ont du le deviner, mon absence de publication de ces dernières semaines était bien sûr la conséquence directe de la fin de ma grossesse. Alors pour ceux qui n’ont pas encore aperçu la bouille d’ange de ma dernière création, dévorez donc cette merveille des yeux (et savourez bien cette douceur car ce sera les seules images sur les ondes de ce petit trésor). Je vous présente donc ma petite fille (pour le plus grand bonheur de son grand frère Arthur qui voulait ABSOLUMENT une petite soeur). Elle se prénomme Salomé et comme je m’y attendais et malgré tous mes efforts pour la garder au chaud le plus longtemps possible, elle est née avec un bon mois d’avance le 5 juin dernier, affichant toutefois fièrement ses 3,300 kg ! (Et oui ! Elle avait fait des réserves, la gourmande !) 

Mon retour dans mon atelier attendra encore un peu mais j’ai tout de même quelques choses à vous montrer. Le rapport à la pâte polymère reste anecdotique mais il a toutefois l’intérêt d’exister. Je m’explique. 

Au tout début du mois d’avril, j’avais participé, rappelez-vous, à un weekend de stage animé par Olga Nicolas. À cette occasion, nous devions apporter dans notre valise de matériel requis, un ou plusieurs pochoirs. Ne possédant rien de semblable, j’ai donc effectué une commande en ligne en omettant bien de prêter attention aux informations relatives au produit du genre… les dimensions. Vous voyez où je veux en venir, hein ? Heureusement pour moi, Olga possédait encore quelques exemplaires à vendre des pochoirs fabriqués par ses soins et j’ai pu me munir d’un motif ajouré de taille utilisable !

Jugez vous-même : 

Celui d’Olga Nicolas est celui de droite… bien entendu… il mesure 6 cm sur 8 tandis que mon géant fait 30 cm de côté…

Une fois de retour à la maison, et après avoir tristement contemplé ces méga pochoirs, j’ai décidé qu’ils feraient partie de mon projet printanier de rénovation de meubles.

Mon alitement forcé qui suivit ne me permis pas de réaliser les meubles aussi rapidement que je l’aurais voulu pour préparer la venue de bébé mais les pochoirs ne sont pas restés pour autant inutilisés. Au bout de la cinquième semaine allongée et après avoir réaliser pas moins de 6 albums photos en ligne (j’ai ENFIN des books de La Perle Rouge à présenter pour les expos, c’est toujours ça !) il a fallu que je trouve une autre activité à mes mains qui se tournaient nerveusement les pouces et j’ai jeté mon dévolu sur les plus petites toiles que j’avais encore en stock dans mon atelier. Je me suis armée d’un grand calendrier en carton, (histoire de ne pas repeindre l’intégralité des draps de mon lit), d’une boîte de tubes de peintures acryliques (tubes qui, depuis 3 ans n’avaient vu que les pinceaux et les doigts de mon petit garçon) de mes mini-toiles, de mes pinceaux, de mes rouleaux de mousse et enfin, de mes pochoirs. 

Je vous laisse imaginer tous seuls la formidable installation de la fille qui s’est mise en tête de faire de la peinture tandis qu’elle doit rester allongée dans son lit… (indice : ma table à repasser n’aura jamais autant servi que durant cette grossesse… ah si, attendez… elle avait déjà servit de table d’hôpital lors de ma précédente grossesse !)

Quoiqu’il en soit, la première création qui est en est née m’a beaucoup plu. Oui, vous avez bien lu, ma « première » car une fois la journée peinture achevée, je n’ai évidemment pas pu m’en tenir là. Mais laissez-moi déjà vous montrer les premières toiles de décoration réalisées avec peinture acrylique, feutre et pochoirs : 

Dimensions d’une toile : 30 x 10

Le lendemain matin, je cherchai la toile suivante la plus petite et je réitérai l’exercice afin de terminer la décoration que j’avais en tête : 

40 x 30 cm

Dès lors, la spirale était enclenchée !

De la même façon que j’avais enchaîné la réalisation des albums photos afin de tromper l’ennui des semaines précédentes, je me suis retrouvée à enchaîner les créations en utilisant les pochoirs.

Celles-ci devraient venir orner les murs de mon atelier : 

De même que la suivante qui se trouve être le rattrapage d’une toile commencée il y a longtemps et qui avait été lamentablement laissée à l’état d’ébauche géométrique. 

Non, vous ne rêvez pas, j’ai complètement explosé les dimensions que je m’étais contrainte à utiliser. Cette toile de 90 cm sur 70 cm a laissé quelques touches de couleurs à ma couette… 

Et enfin un dernier assemblage pour une amie qui avait beaucoup aimé les premières : 

Lorsque j’ai finalement reçu l’autorisation de commencer à me lever un peu, j’ai poursuivi mon travail de couleur mais en volume cette fois et j’ai travaillé à la petite commode récupérée au bric-à-brac :

J’ai évidemment, oublié de prendre des clichés des meubles avant leur relooking mais je suis sûre que vous pouvez aisément imaginer le marron foncé du bois et les ferrures rouillées des meubles obtenus pour une bouchée de pain. 

À chaque fois que je finissais d’utiliser une couleur, je badigeonnais un petit coin  de toile afin de faire la déco qui accompagne la commode : 

J’ai également achevé un meuble de rangement de jouets pour le grand : 

Et enfin, un grand meuble de réserves pour la cuisine qui manquait un chouïa de rangements : 

La porte est encore en train de sécher mais elle n’a pas de décoration au pochoir. 

Voilà, vous connaissez toute ma production de ces deux derniers mois. 

Pour être parfaitement honnête, je ne suis pas sûre de la date de la prochaine publication alors ce sera la surprise ! 

En attendant, prenez bien soin de vous  ! 

à bientôt ! 

Bises

MC

 

Deux cris d’effroi !

Publié: 19 novembre 2015 dans Paroles de pinceaux !
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Bonjour Chers Vous ! 

Lorsqu’à la fin de ma publication de vendredi dernier je vous souhaitais à tous une excellente fin de semaine, j’étais loin d’imaginer à quel point cette phrase allait se fracasser contre une sanglante nuit. Depuis, et comme nombre d’entre vous je l’imagine, j’ai du mal à trouver le sommeil. Lundi matin m’a vue péniblement émerger d’une semi-torpeur sans me voir accompagnée d’aucune sorte de motivation ni d’énergie. Mardi matin s’est révélé être identique. Après avoir déposé petit chat chez sa nounou, je m’installe à ma table… et j’attends… pas envie de manipuler des couleurs… et surtout : aucune espèce d’ébauche d’imagination… le néant. Je repose donc mes gants sur ma machine à pâte et je recule mon siège. Il n’ y a aura pas de nouvelles pièces cette semaine, j’ai d’autres choses sur lesquelles je dois me concentrer. 

Entre atterrement et colère, j’ai eu un flash de ce que je pouvais vous présenter aujourd’hui. Un cri, ou plutôt, 2. Je vous explique : 

Il y a déjà plusieurs années, à l’époque où je touchais du bout des doigts la fin de mes études d’histoire de l’art, j’ai réalisé deux toiles acryliques à destination d’un ami. Notre enfance et parcours scolaire étaient en parfaite opposition. Il était autant scientifique que j’étais attirée par les arts et autant citadin que j’étais rurale pourtant la même énergie contestataire propre à tout jeune adulte nous animait et j’ai un jour décidé de la représenter sur châssis. Lui était amateur passionné des Pink Floyd et auteur d’un dossier sur l’oeuvre The Wall, et moi j’étais fascinée par les peintures expressionnistes et par leurs précurseurs. Entre Edward Munch et Roger Waters, il y a (étonnamment) un point commun indéniable : l’angoisse absolue symbolisée par un CRI. 

 

cri munch

Skrik, Edward Munch, 1993 (91 x 73.5) Oslo

Je n’ai jamais interprété cette oeuvre comme étant le dessin du cri de la créature du premier plan. Si ce personnage androgyne auquel tout le monde peut s’identifier ouvre ainsi la bouche, c’est pour pour formuler un « OH » de saisissement ; cette fameuse bouche ouverte de stupéfaction ou d’effroi lorsque plus aucun son ne parvient à s’en extraire face à une situation bouleversante. Et si cet être un peu étrange plaque ses mains ainsi sur sa tête, ça n’est pas pour s’arracher les cheveux (qu’il n’a pas) durant son cri mais bien pour boucher ses oreilles et tenter d’atténuer un minimum le hurlement du monde. Car c’est bien le monde qui explose en rouge, orange et jaune, qui crie et qui hurle à s’en déformer lui-même par ondulations (ondes sonores ou ondes de choc ? ). Un traumatisme que l’artiste norvégien mis cinq fois en image. Un traumatisme que tous ne parviennent pas à réaliser comme le prouvent les deux figures nonchalantes qui déambulent en devisant à l’arrière-plan, totalement aveugles et sourdes à la détresse de leur propre univers. 

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wall-poster

Affiche du film The Wall réalisé en 1982 par Allan Parker

Quant à l’affiche du film incroyable The Wall qui a été réalisé bien après la sortie de l’album éponyme, Il s’agit, à l’inverse, de la matérialisation du cri de la conscience humaine qui tente désespérément de s’extraire de la prison morale dans laquelle elle est confinée et qui est symbolisée dans l’oeuvre par le grand mur (de la pensée) représenté sur les pochettes des albums. Le commentaire de ce cri-là pourrait prendre vraiment longtemps et une tournure encore plus conceptuelle donc je m’arrête là. 

Pink_Floyd_-_The_Wall

Jaquette du double album The Wall des Pink Floyd sorti en 1979

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Voici ma propre réinterprétation de ces cris à cette époque (Pardonnez l’approximation du pinceau, vous savez que je suis plus douée pour l’abstrait… et bien c’était encore plus vrai à ce moment !) :

cri 1

cri 2

Ces deux toiles ne font qu’une seule oeuvre et elles ornent encore aujourd’hui le mur du salon de mes amis pour mon plus grand plaisir et pour la plus grande stupéfaction des visiteurs qui ne peuvent s’empêcher d’en demander l’explication. 

cris

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Plus je contemple les originaux plus je les trouve en adéquation avec la situation actuelle.

Je n’ai rien créé cette semaine, je me suis contentée de vous faire part d’une pensée. J’espère que vous m’en excuserez et ne vous en offenserez pas. Promis, je tente de redonner de l’activité aux petites boules de couleurs délaissées sur mon plan de travail pour la prochaine publication. 

Cette fois-ci je ne vous souhaite que de la douceur et des rires. 

Prenez soin de vous et à la semaine prochaine. 

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Pourquoi ces murs ? Pourquoi ces yeux ? Pourquoi ces couleurs ?

Ben… à vrai dire, ce n’est pas très compliqué. L’intégralité de notre monde est toujours enfermée à l’intérieur de hautes murailles ; qu’elles soient matérielles ou métaphoriques, elles demeurent. Aujourd’hui, nous avons l’habitude d’émettre ponctuellement le genre de déclaration qui met en avant notre liberté de penser et nos consciences libres. (Quoi que…) Pourtant, ici, les yeux, évoluant abandonnés des autres parties du visage, témoignent de la déchirure éprouvée lorsque notre esprit se libère tandis que notre carcasse reste collée à son espace clos et bassement nécessaire.  Ces yeux, miroirs de la conscience visent un idéal apparemment inaccessible et tristement indéfini. Notre capacité à constamment nous figer face aux barrières que nous cherchons en même temps à surmonter constitue notre force la plus capricieuse et la plus méritante. Pourvu que l’on ne se perde jamais au cœur de ce jeu éternel… Et pourvu qu’on le poursuive toujours… 

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Au cœur de notre système, l’astre roi bouillonne, réchauffant les hommes, permettant la nature et illuminant le ciel. Il est à la fois essentiel et inatteignable.

Cherchant constamment sa place et se fabriquant de la chance lorsqu’elle en a besoin, l’humanité tend les bras vers la splendeur inaccessible, rêvant secrètement du jour où elle aussi parviendra à tracer son chemin à travers les étoiles sans se brûler les ailes.