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Bonjour tout le monde ! 

Je vous raconte souvent que dans mon approche de la pâte polymère,  il m’arrive fréquemment de réaliser que je m’y prends à l’envers. Et bien en voici aujourd’hui la preuve. Après 5 ans de ma petite entreprise et plus d’années encore de jeux avec ce matériau, je vous présente mes premiers colliers en pâte « beurk ».

Comment ? Certains d’entre-vous ignorent ce qu’est la pâte « beurk » ? Rien de plus simple à expliquer. Lorsqu’on travaille la pâte polymère, on tente d’obtenir un résultat propre, désign, et graphique et pour ce faire, on laisse de côté, tout au long de nos manipulations, des morceaux de pâtes salies, ou mélangées avec d’autres couleurs inappropriées. La conception des canes, notamment, peut fournir un certain volume de pâte difficilement exploitable. Lorsqu’on les mélange (et pour peu qu’on ait utilisé un peu de noir) on obtient la plupart du temps une nouvelle couleur indescriptible oscillant sur la palette entre le kaki caca d’oie (et non pas « caca doigts » attention !) et le marron caca tout court (Ah oui, je dois vous préciser qu’en tant que nouvelle maman, je n’échappe malheureusement pas à la règle qui dit qu’au moins 5 fois par jour, je parle de caca… Désolée pour vous…Enfin, au moins, vous, vous ne me lisez qu’une fois par semaine…).

Bref, pas de couleur magique à l’horizon, en tout cas. Quant au mélange de ces morceaux qui sensé donner un effet « marbré »… et bien, disons que c’est ce qu’on dit au enfants pour ne pas qu’ils jettent leur pâte et surtout pour ne pas leur dire que c’est tout de même… un peu… mmmh, comment dire… ah oui… moche.

L’appellation courante de ces chutes de pâte est la pâte « scrap ». Je vous dis ça comme ça, l’air de rien mais durant des années, lorsque je voyais l’intitulé « pâte scrap » sur internet je me demandais toujours où est-ce qu’on pouvait acheter ce matériau… C’est un des inconvénients à ne pas vouloir suivre de tutoriels ni à me tenir assez informée de ce qui se crée sur la toile. 

Voilà… ça c’était pour ceux qui ne connaissaient pas. Pour les autres, et ben il ne reste que les parenthèses sur le caca… 

Passons à présent aux quelques bijoux de la semaine, (je n’ai bien sûr pas encore atteint mon rythme de croisière) ou quand l’exploitation des chutes font naître des nouvelles pièces !

(Ben… qu’est-ce qu’elle dit ? C’est pas une pièce en pâte beurk, ça ?!?)

Et ben NON, mais c’est la pièce qui a laissé de la pâte beurk sur chacun des côté de mon plan de travail ! De la pâte beurk avec des pigments brusho et un peu de pâte translucide. 

Je ne savais vraiment pas quoi en faire alors j’ai décidé de faire des perles toupies à la forme simple mais très régulière. (Si les couleurs et les motifs ne sont pas nets, alors applique-toi sur la forme. L’inverse est vrai aussi, d’ailleurs.) 

C’est sympa, hein ? ça change complètement l’effet de mes toupies habituellement unies. 

Une fois le montage achevé j’étais séduite alors j’ai jeté un coup d’oeil à mon plan de travail cru (Enfin, « scruté attentivement le tas de b… indescriptible qui recouvre ma table » serait plus exact…) et j’ai vu qu’il me restait une peu de mélange du même type en vert alors j’en ai fait un deuxième :

Comme tout cela me plaisait et que j’avais envie de m’amuser encore avec les pigments, j’ai préparé de nouveau deux plaques afin de réaliser des perles de sautoir colorées sur les deux faces. J’ai bien posé ma poudre, j’ai mis de l’eau… un peu trop… j’ai pris une serviette en papier afin d’enlever l’excédent d’eau… et CRAC ! La capacité des nouveaux papiers à se déliter encore plus vite qu’un cachet d’efferalgan au contact de l’humidité a eu raison de mon travail et de ma sérénité et c’est avec une mine plus que déconfite que j’ai contemplé mes plaques de pâte crue désormais recouverte d’une très fine couche de papier impossible à décoller. J’ai commencé doucement… puis je me suis un peu plus énervée… puis j’ai carrément frotté mes plaques crues… pour finalement me jeter en arrière dans mon fauteuil en soupirant afin de ne pas tout attraper et tout balancer. Qu’est-ce que j’allais bien faire de ça ? Je voulais utiliser de la pâte beurk mais tout de même pas en FAIRE ! 

Résignée, j’ai décidé de poursuivre comme si de rien n’était et de recouvrir le tout d’une couche de translucide avant d’étirer de nouveau mes plaques dans la machine à pâte quitte à déformer complètement mon motif (de toute façon, pour ce qu’il en restait du motif…)

Voici donc le sautoir bi-face effet marbré (pfff) : 

FACE A

 

FACE B

Et voici les boucles (des chutes) : 

Et ben oui, c’est pas mal, en fait ! 

Et pour finir, de vraies pièces en pâte beurk-scrap-caca marbré de chutes de canes : 

Une belle finition de ponçage intensif et quelques boucles nées d’un hidden magic complètement raté : (Elles sont plus belles lorsqu’on les a en main)

Voilà. C’était mes beurkréations ! Ça m’a beaucoup amusée ! 

Avant de vous quitter, je vous montre ce que j’ai fait à partir de la cane kaléidoscope doux qui fera l’objet du premier atelier (14 octobre, il reste quelques places) : 

Passez une excellente semaine et à jeudi prochain !!! 

(Je ne peux pas m’empêcher de vous signaler que je n’ai fait, dans cet article, aucune référence météorologique ! Enfin… c’était le cas jusque là…)

Bises à vous tous ! 

MC